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mercredi 1 avril 2015

L'incendie de 1989 : 25 ans après


Un recueil récent de l'ASV à partir de photos personnelles permet de comparer, sur une quarantaine de lieux, l'état de la végétation de Sainte-Victoire entre 1989 et 2015. Ce document est téléchargeable sur ce lien : "Sainte-Victoire, le feu et le paysage, 1989-2015", en étant patient (il s'agit d'un fichier PDF de 18 Mo; il est conseillé de le télécharger, plutôt que de le consulter en ligne, pour une meilleure fluidité).

Ce que montre ce travail (limité au plateau de Saint-Antonin) est intéressant dans la perspective de la mise à jour de la procédure Natura 2000, qui entend gérer les espaces naturels au mieux de leur conservation et du développement de la biodiversité. Pour retrouver les points de prise de vue de 1989, il a fallu parcourir des dizaines de kilomètres dans les garrigues et forêts du versant sud, ce qui a permis, par comparaison, d'observer l'évolution du milieu :
    Untinos et 2 Aiguilles, fin 1989
  • La végétation du massif de Sainte-Victoire s'est largement reconstituée, une génération après le gigantesque feu du 28 août 1989. Certes la forêt n'est pas encore très haute –tout au plus une dizaine de mètres dans les pinèdes les plus favorisées-, mais sa densité atteint souvent des niveaux dangereux dans les anciens couloirs à feu.
  • Le paysage a évolué, bien sûr, il s'est un peu fermé dans les perspectives proches (taillis ou pinède parfois dense), mais les vues lointaines n'ont guère changé.
  • Untinos et 2 Aiguilles, mars 2015
  • Très souvent, après la pousse du pin d'Alep, espèce pionnière, on observe en sous-bois la présence d'essences plus intéressantes, chêne blanc, chêne vert, laurier tin, genêt nain, chèvrefeuille buisson etc. Mais le pin d'Alep ne cesse de produire des graines et doit donc être sérieusement éclairci dès que l'état du sol le permet. C'est souvent le moment de sélectionner les arbres, de les ébrancher, de broyer, de créer de nouvelles fascines ou talus qui serviront de réceptacle pour les graines opportunistes, de boucher avec des branches les sentiers trop verticaux souvent créés par les sangliers, éventuellement de planter des essences résistantes dans de petites stations à présent protégées et dotées d'un sol suffisant.

L'ASV est ouverte à présenter ce travail et ses réflexions, à le compléter par de nouvelles prises de vue comparées (manque en particulier l'état du massif avant 1989), à envisager d'éventuelles expositions des originaux photographiques collectés. Une grande partie des pratiquants du massif n'était pas née au moment de l'incendie…

(Bénédict de Saint-Laurent, ASV)

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