Pour visualiser correctement ce blog, utiliser de préférence les navigateurs gratuits Firefox ou Chrome (avec Internet Explorer, certains textes ne s'affichent pas correctement)

dimanche 15 mai 2016

Conférence sur l'eau : un grand succès !



La salle Ferrat, pourtant choisie à cause de sa grande taille, n'a pas suffi à accueillir assis tous les participants à la conférence de l'ASV sur "Sainte-Victoire, château d'eau depuis l'Antiquité" (cf. photos de Thierry Roux ci-contre). Cette expression de "château d'eau" avait été choisie pour plusieurs raisons :

-massif karstique (c'est-à-dire calcaire plein de trous et de failles), Sainte-Victoire collecte l'eau ensuite restituée au niveau de chaque nappe imperméable (argile ou marnes), et en particulier à son piémont; cela est très bien montré dans la présentation initiale de Philippe Leveau,téléchargeable sur ce lien. Un exemple peu connu de récupération de l'eau par des drains ou forages horizontaux (mines) a été illustré par Lucas Martin, qui a présenté le captage de la ressource pour alimenter le château-mairie de Châteauneuf-le-Rouge
(voir les transparents présentés sur ce lien). De telles mines existent dans tout le bassin d'Aix-en-Provence;

Eaux d'alimentation d'Aix-en-Provence
-si l'alimentation directe d'Aix-en-Provence par les remarquables aqueducs de Saint-Antonin ou de Jouques est aujourd'hui abandonnée (seul subsiste un captage à Saint-Antonin en faveur de Beaurecueil), Sainte-Victoire reste paradoxalement un château d'eau dans la mesure où le barrage de Bimont, vers lequel l'eau des Alpes est pompée, sert de réserve pour toute la région urbaine qu'il domine.

L'enjeu d'un stockage de l'eau est lié, depuis l'Antiquité, aux spécificités du climat méditerranéen (sécheresse estivale faisant suite aux pluies abondantes d’automne ou de printemps). Deux barrages "romains" (en fait peut-être médiévaux) existent ainsi sur le haut Bayon. Pour réguler le besoin d'eau, depuis les temps anciens, l'eau a été acheminée depuis des sources de plus en plus lointaines (à présent la Durance). Dans les cuvettes, il a parfois fallu au contraire drainer pour évacuer l'eau (cas des fermes de l'Etang et de Bayle sur le Cengle).

La dernière partie de la conférence a permis d'évoquer les aménagements de la Cause au Tholonet (Bernard Sabatier), avec les barrages successifs réalisés par les Gallifet, Zola et la Société du Canal de Provence (Bimont). Illustrée par de nombreuses diapositives montrant ces aménagements, ainsi que l'histoire et la vie du Tholonet au cours des derniers siècles (en particulier les métiers liés à l'eau, moulins et bugadières), cette évocation a passionné le public. Le seul regret tient à la non-disponibilité des images montrées par Bernard Sabatier (on se consolera en regardant sur ce lien l'intéressante émission "Des racines et des ailes" consacrée à la Provence sur ce lien).

Compte tenu de l'intérêt manifesté par beaucoup pour mieux connaître le territoire et le patrimoine de Sainte-Victoire, l'ASV est encouragée à poursuivre le cycle de conférence engagé en novembre 2015 (Faune secrète de Sainte-Victoire). Parmi les sujets possibles : le futur de la gestion du massif (après l'intégration du Grand Site dans la Métropole); le renouveau spirituel de Sainte-Victoire (chapelles, communautés, fêtes, Roumavagui, chemin de St-Jacques et autres pèlerinages); Sainte-Victoire et la création artistique… Vos idées sont bienvenues !

(Bénédict de Saint-Laurent, Association pour Sainte-Victoire)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire