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mardi 13 septembre 2016

Fermeture prochaine du refuge du Prieuré pour 16 mois



Le refuge sur son terre-plein (Amis de SV)
L'association des Amis de Sainte-Victoire nous fait part de la fermeture prochaine du refuge du Prieuré, au sommet de Sainte-Victoire. Compte tenu de la réalisation de travaux importants (en particulier la restauration du cloître), le refuge sera fermé du 1er octobre 2016 au 15 janvier 2018.

Ouvert librement à tous et placé sous la responsabilité des visiteurs, le Prieuré pourra continuer d'être visité virtuellement sur ce lien.

Merci à tous ceux qui se consacrent à l'entretien et à l'embellissement de ce lieu exceptionnel, pour la joie de beaucoup...

(info transmise par Florence Perrot)

vendredi 2 septembre 2016

Reboiser après les incendies?



Après les feux qui ont ravagé le nord de Marseille et les Calanques, une frénésie de vertes plantations a fleuri dans le langage de certains décideurs… C'est habituel… Le site marseillais marsactu a consacré un article à l’inanité des plantations et interrogé pour ce faire divers interlocuteurs, dont notre secrétaire général Jean-Paul Bouquier (non spécialiste, mais disponible au moment de la crise…). On pourra lire cet intéressant article sur ce lien (pour les abonnés) ou en téléchargeant ici le texte que l'auteur a bien voulu nous faire parvenir.

Quelques remarques personnelles pour compléter le point de vue des personnes interrogées par marsactu :

    Ste-Victoire depuis Bimont (pienture de Renée Jullien)
  • Ce qui est écrit est assez vrai dans l’ensemble, mais un peu excessif par le rejet de toute plantation. Outre l’aspect psychologique/symbolique (aider les gens à reconstruire leur environnement, mettre rapidement « du vert », éduquer au respect de la végétation), les plantations ne sont pas toutes inutiles (espèces pionnières dans les vallons et espaces humides, diversification des espèces, mise en valeur de quelques lieux remarquables).

  • Bien sûr, à moyen et long terme, la nature fait mieux que nous, les hommes. Mais contrairement à ce que dit marsactu : 1. Même sur un site très aride comme l’oppidum de Saint-Antonin, il subsiste des arbres plantés dans les années 90 (mettons 5 à 10%) et certains ne sont pas des bonzaïs (il y a des cytises, des frênes ou des figuiers de 3 ou 4 mètres, même dans les canyons rouges de l’oppidum) ; 2. Là où la plantation a été un échec (par exemple, trous réalisés à l’explosif par l’ONF), le travail sur la terre n’a pas été inutile et une espèce locale est souvent venue s’implanter dans la terre ainsi ameublie; 3. Après expérience, ce qui marche le mieux, ce sont les tous petits plants - à condition de planter en novembre et pourvu que l’été suivant soit pluvieux ; et encore mieux, le semis de graines ou de noyaux pris sur place (frênes, cytises, acacias, pruniers, figuiers etc.) marche bien dans les creux humides.

  • Finalement, entre plantations (un peu vaines) et travail de la nature (plus efficace, pourvu qu'il pleuve un minimum…), la biodiversité est en marche, mais c’est très long! C’est du micro-jardinage (pour les hommes) ou de l'auto-enrichissement extensif (pour la nature) et il faut admettre que le paysage de Sainte-Victoire restera longtemps dominé par les pins, en particulier sur le piémont sud.

La brèche du Troncas, site remarquable
A ce propos, une très remarquable étude sur le piémont sud de Sainte-Victoire (pilotée par le GSSV) est téléchargeable sur ce lien. Des cartes et illustrations magnifiques permettent de visualiser le paysage offert par le massif, depuis différents points de vue. On peut seulement regretter que le périmètre d'étude, qui va de Beaurecueil à Puyloubier, oublie une partie non classée de la route Cézanne entre le moulin Cézanne et Beaurecueil, dans un espace aujourd'hui assez menacé. Mais cette étude se poursuit et pourra proposer une stratégie intelligente de gestion paysagère du site.

(Bénédict de Saint-Laurent, Saint-Antonin)