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dimanche 23 juin 2019

Dérégulations climatiques et animales au sud du massif


Changement climatique, évolution de la faune. Cet article n'est pas scientifique, mais basé sur les observations d'habitants –et il semble clair qu'un nouvel équilibre (ou déséquilibre) se produit dans les années en cours concernant la faune sauvage du massif et la végétation. L'arrivée du loup (au nord comme au sud) ne semble pas encore entamer significativement la population de sangliers et de chevreuils. Par contre, les chasseurs disent que les mouflons, visibles ces dernières années sur la paroi sud, disparaîtraient largement (ceci est contredit par l'absence de carcasses visibles, jusqu'à preuve du contraire, mais les signalements de mouflons par les grimpeurs et randonneurs sont effectivement moins fréquents).
Certains disent que les chevreuils sont la proie des meutes –mais n'allez pas dire ça à Yannick Burles, le régisseur du domaine des Masques, sur le plateau du Cengle. Non seulement les chevreuils sont nombreux et endommagent le vignoble (perte de 50% de la récolte en 2017), mais encore les nouvelles mesures préventives, avec de très hautes barrières électriques installées sur le domaine (9 fils, hauteur supérieure à 2 m, mais décharges électriques par panneaux photovoltaïques sans doute un peu faibles) n'ont pas empêché ce printemps 4 incursions diurnes de chevreuils franchissant la barrière : quand il ne pleut pas suffisamment, les chevreuils sont irrésistiblement attirés par les jeunes pousses de vigne. Il est possible que le Cengle soit un refuge pour ces animaux, qui seraient pourchassés par le loup dans l'est du massif. L'arrêt du braconnage, autrefois important, favorise également la croissance de la population de chevreuils.
Malgré les prélèvements liés à la chasse, les sangliers demeurent très nombreux et font d'importants dégâts dans les propriétés. Sur le Cengle, zone pourtant très protégée, la population restante de faune à poil semble très limité : quasiment pas de lièvres ou lapins, quelques chèvres sauvages, peu d'écureuils. L'omniprésence du sanglier, le desséchement de la forêt, l'interruption chaque année de l'écoulement du Bayon entre juin et octobre (phénomène autrefois peu fréquent), la hausse de la fréquentation (promeneurs, VTT, chiens) sont parmi les explications possibles de cet appauvrissement apparent de la faune. L'avenir semble sombre, en particulier au sud du massif (le nord est plus humide), avec un dépérissement de la forêt (chênaies en particulier), une baisse des précipitations, une hausse des températures… Même si les marges de manœuvre des acteurs locaux (Grand Site, communes, Département, ONF, chasseurs etc.) semblent faibles, il est important de réagir pour tenter de préserver et transmettre un exceptionnel patrimoine vivant.

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