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samedi 30 novembre 2019

Sainte-Victoire n'est pas un dépotoir !

Un entrepreneur peu scrupuleux a jugé bon de décharger sa benne de gravats au gué du Bayon sur le DFCI SV 211, cette dernière semaine de novembre 2019. Il pensait sans doute qu'avec le nouvel épisode méditerranéen, tout ce fatras disparaîtrait avec les fortes précipitations attendues ce week-end. C'est d'ailleurs ce qui va se passer, au moins partiellement, et au détriment des riverains en aval…
Ce qui semble plus incroyable, c'est que l'entreprise en question (ou son chauffeur) a laissé dans le tas de gravats (plaques de plâtre, sacs de ciment, matériaux de démolition intérieure, carrelages, électricité) des factures ou bons de livraison qui pourront être exploités par la Gendarmerie pour remonter la piste des responsables. La région ne manque pourtant pas de déchetteries (Meyreuil, Rousset, Peynier, Gardanne…).
Ces pratiques ne sont pas inhabituelles : à côté de la petite pollution dont souffrent les bords de route et parkings (canettes, verre cassé, kleenex, emballages, tubes de gel pour sportifs, paquets de cigarettes etc.), une pollution plus "musclée" endommage le massif. Selon le dossier de renouvellement du label, le Grand Site a ainsi fait évacuer 1 921 pneus usagés (soit 20 tonnes) de 2014 à 2018. Il resterait aujourd'hui 55 points signalés de dépôts métalliques ou d'épaves. Un dépôt similaire de gravats et cailloux a été effectué il a quelques années au parking du Chinois (et y demeure en partie), sans que l'auteur puisse être retrouvé.
A échelle plus modeste, il existe encore par exemple plusieurs points de décharge de verre et de vaisselle dans la proximité de la Maison Sainte-Victoire –points qui ont manifestement servi pour l'ancien restaurant du château (on y trouve de multiples coquilles d'huîtres, des verres à pied, des assiettes cassée) ou pour la course de côte automobile (bouteilles brisées et canettes 'vintage"). Comme ces débris s'enfoncent parfois dans la terre argileuse, il y aura un jour peut-être une mine d'informations pour les archéologues des futurs millénaires…
(B. de Saint-Laurent, Saint-Antonin)

vendredi 22 novembre 2019

Nous avons besoin de vous à l'AG de l’ASV, lundi 9 décembre 2019 !


L'Assemblée Générale annuelle de l’Association pour Sainte-Victoire se tiendra le lundi 9 décembre 2019 à 19 heures, salle Hippolyte Ferrat, 975 Avenue Paul Jullien, à Palette, Le Tholonet.
L’ordre du jour sera le suivant :
  • Rapport d’activité et vote du quitus - Rapport financier et approbation des comptes.
  • Discussion sur les actions menées ou en cours - Questions diverses.
  • Élection des membres du Conseil d’Administration (CA)
Les candidatures au CA sont à adresser à courriel.asv@gmail.com.
Vous êtes tous conviés à ce moment communautaire qui sera l'occasion d'un partage sur nos actions et nos orientations.
Entretien sur le tracé jaune de l'oppidum le 16/11/2019
A l'issue de l'AG, le pot de l'amitié célébrera les 30 ans de notre association, créée en septembre 1989 et encore vaillante… Elle a cependant toujours besoin d'un renouvellement par de plus jeunes et par des forces vives et imaginatives qui permettront de multiplier notre impact. Il nous semble essentiel que ceux qui aiment Sainte-Victoire restent vigilants par rapport aux menaces éventuelles, prennent conscience de la nécessité de certaines actions de protection ou d'entretien de la montagne, et rejoignent les associations qui agissent en ce sens auprès des autorités. Venez nombreux !
Cette réunion est ouverte à TOUS, adhérents et non-adhérents.
(Laurent Coursol, Président de l'ASV)

samedi 16 novembre 2019

Première neige et bonnes précipitations sur le massif


La crête enneigée de la Sainte, le 16 novembre au matin (Onurb)
Nous devons à un certain Onurb, sur infoclimat.fr, cette photo prise ce matin à 9:44 de la première chute de neige sur Sainte-Victoire. A 940 m sur la crête, il y avait 5 cm de poudreuse fraîche (des randonneurs rencontrés parlaient, eux, de 10 cm). Le liseré de neige était visible depuis le piémont de la montagne.
Cette entrée progressive dans l'hiver fait suit à un automne plutôt pluvieux (250,8 mm tombés à Trets en octobre, 102,8 mm en novembre jusqu'au 16, et total provisoire de 672 mm pour 2019, contre 792 mm pour toute l'année 2018). Certaines pluies ont été assez violentes (122 mm tombés le 23 octobre, 64 mm le 21 octobre, 56 mm le 9 novembre –toujours à Trets) et ont sérieusement raviné la montagne. Après un été très sec (en gros, deux fois moins de pluie de juin à août compris que, par exemple, en 2018), ces pluies d'automne font du bien à la végétation, rechargent enfin les nappes et permettent à une rivière comme le Bayon de couler à nouveau en permanence, après une interruption de 5 mois.
Attention, les variations locales de précipitations sont bien sûr importantes : à Aix, le total d'octobre 2019 est de 124,6 mm et le chiffre provisoire de novembre de 115,6 mm. Le total annuel jusqu'au 16 novembre est de 420 mm (252 mm de moins qu'à Trets). A Marignane, le total d'octobre 2019 est de 153 mm et le chiffre provisoire de novembre de 116,7 mm. Le total annuel jusqu'au 16 novembre est de 451,5 mm (220 mm de moins qu'à Trets). Cette variabilité renforce l'intérêt d'une publication climatologique régulière sur Sainte-Victoire (seules des données privées existent et ne sont pas disponibles).
  • Infoclimat est une association à but non lucratif créée le 15 octobre 2003 par les co-auteurs du remarquable site internet www.infoclimat.fr (lui-même créé le 7 octobre 2001). La photo publiée ce jour est libre de droits.

(B. de Saint-Laurent, ASV)

mardi 12 novembre 2019

Au frère méconnu et à son triporteur !


[Il n'y en a pas que pour les étoiles disparues, Edmonde Charles-Roux ou autre André Turcat. Il y a aussi les anonymes du circuit, qui méritent bien un petit hommage. Ici, Pierre Bardot, grimpeur et observateur de la nature, évoque Yvon Cuisinier, l'homme au triporteur du CD 17, que les anciens ont connu. Yvon est mort à l'hôpital d'Aix dans la nuit du 1er au 2 novembre 2019]
"C'est un frère", disait de lui l'un d'entre nous. Même s'il n'apparaissait que de manière espacée, Yvon montrait effectivement toujours une présence amicale, faisait preuve d'une gentillesse discrète et tenace, sans jamais déballer idées ou jugements politiques, ni rancœurs, ni propos désobligeants à l'égard de quiconque.
Il arrivait au débotté, refaisait miraculeusement tourner le moteur d'essuie-glace que vous croyiez fichu, déshabillait en un clin d'œil votre portière, et le remonte-vitre acceptait docilement de fonctionner. Avec le même soin qu'il adoptait pour la sienne, il démontait méticuleusement votre moto et vous la remontait à petites giclées de burette après avoir tout astiqué; et ça pétaradait de nouveau. Et puis il repartait après un apéro, une soupe et une bonne discussion, ayant enfourché son deux-roues comme un destrier, chargé de son fourbi d'outils qui l'accompagnait toujours. Il repartait vers son plessis de Puyloubier, parfois par des nuits mouillées ou gelées, cuirassé de plusieurs couches de vêtements.
Puyloubier qu'il ne quitta que pour de rares et brèves incursions en Bretagne ou en Allemagne. Son fief, c'était la Sainte-Victoire, la Sainte, surtout sa face sud. Ces dernières années, bien que ne faisant pas son âge, il éprouvait du mal à marcher; mais il avait beaucoup arpenté sa montagne, seul ou avec les Eclaireurs, et visité ses entrailles avec les spéléologues. Il en avait une connaissance directe, sensible, et vous faisait découvrir des coins à fossiles, d'anciennes canalisations, des grottes, de petits avens, un chemin abandonné, mainte anecdote passée.
Totalement autodidacte, il aimait les magazines scientifiques, d'astronomie surtout. Par ciel nocturne limpide au col des Portes, il savait démêler du fouillis d'étoiles bien des constellations, et déterminer la planète plantée là.
Sur la route, c'est lui qui quittait sa monture pour en déblayer le caillou ou la branche qui l'encombrait. A Saint-Antonin, c'est à lui que les propriétaires confiaient leurs clefs lors de leurs absences prolongées. Bâtiments et jardins étaient alors en bonnes mains. Yvon avait la noble simplicité du cantonnier qui aime et connaît son territoire sans en posséder un seul arpent.
Mais, entre cette dernière Toussaint et le jour de la fête des Défunts, discrètement, très inopinément, Yvon est parti vers d'autres espaces, d'autres paysages. La D 17, les pierriers et chemins de la Sainte gardent en eux son souvenir. Nous aussi qui le connaissions, car nous aimions vraiment Yvon.

mardi 5 novembre 2019

Entretien des sentiers de Sainte-Victoire de novembre 2019 à mars 2020


Les rendez-vous suivants sont proposés pour des chantiers de maintenance des sentiers dans le massif:
  • Samedi 16 novembre 2019 : parking des Deux Aiguilles – tracé jaune de l’Oppidum
  • Samedi 7 décembre 2019 : parking de la Marbrière – chemin de la Carrière
  • Samedi 11 janvier 2019  : parking de Saint Ser - chemin de l’Ermitage
  • Samedi 8 février 2019  : parking du Saut du Loup – Sentier du refuge Baudino
  • Samedi 14 mars 2019  : parking du Bouquet – tracé rouge Pas Dinosaures - l’Escalette

S’inscrire au plus tard la veille auprès de Jean-Paul Bouquier  tél 07 86 15 57 01
Le rendez-vous est le samedi matin à 9 heures au parking indiqué.
Prendre un sac à dos avec casse-croûte et boisson.
Les circonstances peuvent amener à modifier le chantier. Ce sera précisé lors de l’inscription. En cas de pluie, le chantier est annulé.
D’autres chantiers auront lieu en semaine. Ceux qui ont des disponibilités peuvent se faire connaître auprès de Jean-Paul Bouquier (e-mail : j-paul.bouquier@wanadoo.fr) qui les informera directement des rendez-vous prévus.

lundi 4 novembre 2019

Constat de bonne santé des mouflons


En balade sous les parois du secteur de Subéroque le 1er novembre 2019, Jean-Paul Bouquier a observé un troupeau d’une quinzaine de mouflons à manchettes, bien groupés et bien paisibles. Selon lui, ils doivent être installés depuis quelques temps dans ces pentes où ils circulent en produisant un débroussaillement et une érosion visibles. Jean-Paul indique être passé sur un éboulement d’un bon mètre-cube qu’ils ont dû déclencher.
Il estime aussi que les mouflons ont trouvé spontanément la méthode du regroupement pour se défendre conte le loup !
(Info transmise par J. P. Bouquier, secrétaire ASV)