Pour visualiser correctement ce blog, utiliser de préférence les navigateurs gratuits Firefox ou Chrome (avec Internet Explorer, certains textes ne s'affichent pas correctement)

samedi 16 novembre 2019

Première neige et bonnes précipitations sur le massif


La crête enneigée de la Sainte, le 16 novembre au matin (Onurb)
Nous devons à un certain Onurb, sur infoclimat.fr, cette photo prise ce matin à 9:44 de la première chute de neige sur Sainte-Victoire. A 940 m sur la crête, il y avait 5 cm de poudreuse fraîche (des randonneurs rencontrés parlaient, eux, de 10 cm). Le liseré de neige était visible depuis le piémont de la montagne.
Cette entrée progressive dans l'hiver fait suit à un automne plutôt pluvieux (250,8 mm tombés à Trets en octobre, 102,8 mm en novembre jusqu'au 16, et total provisoire de 672 mm pour 2019, contre 792 mm pour toute l'année 2018). Certaines pluies ont été assez violentes (122 mm tombés le 23 octobre, 64 mm le 21 octobre, 56 mm le 9 novembre –toujours à Trets) et ont sérieusement raviné la montagne. Après un été très sec (en gros, deux fois moins de pluie de juin à août compris que, par exemple, en 2018), ces pluies d'automne font du bien à la végétation, rechargent enfin les nappes et permettent à une rivière comme le Bayon de couler à nouveau en permanence, après une interruption de 5 mois.
Attention, les variations locales de précipitations sont bien sûr importantes : à Aix, le total d'octobre 2019 est de 124,6 mm et le chiffre provisoire de novembre de 115,6 mm. Le total annuel jusqu'au 16 novembre est de 420 mm (252 mm de moins qu'à Trets). A Marignane, le total d'octobre 2019 est de 153 mm et le chiffre provisoire de novembre de 116,7 mm. Le total annuel jusqu'au 16 novembre est de 451,5 mm (220 mm de moins qu'à Trets). Cette variabilité renforce l'intérêt d'une publication climatologique régulière sur Sainte-Victoire (seules des données privées existent et ne sont pas disponibles).
  • Infoclimat est une association à but non lucratif créée le 15 octobre 2003 par les co-auteurs du remarquable site internet www.infoclimat.fr (lui-même créé le 7 octobre 2001). La photo publiée ce jour est libre de droits.

(B. de Saint-Laurent, ASV)

mardi 12 novembre 2019

Au frère méconnu et à son triporteur !


[Il n'y en a pas que pour les étoiles disparues, Edmonde Charles-Roux ou autre André Turcat. Il y a aussi les anonymes du circuit, qui méritent bien un petit hommage. Ici, Pierre Bardot, grimpeur et observateur de la nature, évoque Yvon Cuisinier, l'homme au triporteur du CD 17, que les anciens ont connu. Yvon est mort à l'hôpital d'Aix dans la nuit du 1er au 2 novembre 2019]
"C'est un frère", disait de lui l'un d'entre nous. Même s'il n'apparaissait que de manière espacée, Yvon montrait effectivement toujours une présence amicale, faisait preuve d'une gentillesse discrète et tenace, sans jamais déballer idées ou jugements politiques, ni rancœurs, ni propos désobligeants à l'égard de quiconque.
Il arrivait au débotté, refaisait miraculeusement tourner le moteur d'essuie-glace que vous croyiez fichu, déshabillait en un clin d'œil votre portière, et le remonte-vitre acceptait docilement de fonctionner. Avec le même soin qu'il adoptait pour la sienne, il démontait méticuleusement votre moto et vous la remontait à petites giclées de burette après avoir tout astiqué; et ça pétaradait de nouveau. Et puis il repartait après un apéro, une soupe et une bonne discussion, ayant enfourché son deux-roues comme un destrier, chargé de son fourbi d'outils qui l'accompagnait toujours. Il repartait vers son plessis de Puyloubier, parfois par des nuits mouillées ou gelées, cuirassé de plusieurs couches de vêtements.
Puyloubier qu'il ne quitta que pour de rares et brèves incursions en Bretagne ou en Allemagne. Son fief, c'était la Sainte-Victoire, la Sainte, surtout sa face sud. Ces dernières années, bien que ne faisant pas son âge, il éprouvait du mal à marcher; mais il avait beaucoup arpenté sa montagne, seul ou avec les Eclaireurs, et visité ses entrailles avec les spéléologues. Il en avait une connaissance directe, sensible, et vous faisait découvrir des coins à fossiles, d'anciennes canalisations, des grottes, de petits avens, un chemin abandonné, mainte anecdote passée.
Totalement autodidacte, il aimait les magazines scientifiques, d'astronomie surtout. Par ciel nocturne limpide au col des Portes, il savait démêler du fouillis d'étoiles bien des constellations, et déterminer la planète plantée là.
Sur la route, c'est lui qui quittait sa monture pour en déblayer le caillou ou la branche qui l'encombrait. A Saint-Antonin, c'est à lui que les propriétaires confiaient leurs clefs lors de leurs absences prolongées. Bâtiments et jardins étaient alors en bonnes mains. Yvon avait la noble simplicité du cantonnier qui aime et connaît son territoire sans en posséder un seul arpent.
Mais, entre cette dernière Toussaint et le jour de la fête des Défunts, discrètement, très inopinément, Yvon est parti vers d'autres espaces, d'autres paysages. La D 17, les pierriers et chemins de la Sainte gardent en eux son souvenir. Nous aussi qui le connaissions, car nous aimions vraiment Yvon.

mardi 5 novembre 2019

Entretien des sentiers de Sainte-Victoire de novembre 2019 à mars 2020


Les rendez-vous suivants sont proposés pour des chantiers de maintenance des sentiers dans le massif:
  • Samedi 16 novembre 2019 : parking des Deux Aiguilles – tracé jaune de l’Oppidum
  • Samedi 7 décembre 2019 : parking de la Marbrière – chemin de la Carrière
  • Samedi 11 janvier 2019  : parking de Saint Ser - chemin de l’Ermitage
  • Samedi 8 février 2019  : parking du Saut du Loup – Sentier du refuge Baudino
  • Samedi 14 mars 2019  : parking du Bouquet – tracé rouge Pas Dinosaures - l’Escalette

S’inscrire au plus tard la veille auprès de Jean-Paul Bouquier  tél 07 86 15 57 01
Le rendez-vous est le samedi matin à 9 heures au parking indiqué.
Prendre un sac à dos avec casse-croûte et boisson.
Les circonstances peuvent amener à modifier le chantier. Ce sera précisé lors de l’inscription. En cas de pluie, le chantier est annulé.
D’autres chantiers auront lieu en semaine. Ceux qui ont des disponibilités peuvent se faire connaître auprès de Jean-Paul Bouquier (e-mail : j-paul.bouquier@wanadoo.fr) qui les informera directement des rendez-vous prévus.

lundi 4 novembre 2019

Constat de bonne santé des mouflons


En balade sous les parois du secteur de Subéroque le 1er novembre 2019, Jean-Paul Bouquier a observé un troupeau d’une quinzaine de mouflons à manchettes, bien groupés et bien paisibles. Selon lui, ils doivent être installés depuis quelques temps dans ces pentes où ils circulent en produisant un débroussaillement et une érosion visibles. Jean-Paul indique être passé sur un éboulement d’un bon mètre-cube qu’ils ont dû déclencher.
Il estime aussi que les mouflons ont trouvé spontanément la méthode du regroupement pour se défendre conte le loup !
(Info transmise par J. P. Bouquier, secrétaire ASV)

lundi 21 octobre 2019

Présence du loup en Provence et ses conséquences pour l'élevage


La conférence organisée au Tholonet par l'Association pour Sainte-Victoire le 17 octobre 2019 a permis à un public très nombreux (salle pleine, environ 120 participants, dont le maire) et très attentif de suivre l'exposé bien documenté de Bernard Comte sur la pénétration du loup dans nos régions. Celui-ci a travaillé sur le terrain depuis une douzaine d'années comme lieutenant de louveterie et a observé de nombreuses meutes ou loups isolés.
Son approche très pédagogique a permis d'aborder successivement l'histoire du loup, sa classification et sa biologie, son évolution en France, son impact sur l'élevage et sa gestion (voir ici le diaporama présenté, dû à B. Comte, P. Orsini et diverses associations de chasseurs de grand gibier).
Dans un cahier de l'école de St-Antonin-sur-Bayon
Animal mythique, le loup a été longtemps assimilé au Diable, tant il a pu, avant l'éradication de la rage, transmettre facilement la mort (une morsure, c'était la mort sûre…), d'où sa place dans les contes et les légendes. Au milieu du 19ème siècle, le loup était encore assez largement présent en Provence, en témoignent ces lettres retrouvées à l'école de St-Antonin-sur-Bayon : "Une louve hors d'âge a été tuée il y a peu de temps dans la commune de St-Marc par un cultivateur. Nos lecteurs savent que la capture d'une louve donne lieu à une prime de 25 Francs" (4 janvier 1840); ou encore : "La battue aux loups ordonnée dans la commune de St-Antonin et les environs étant fixée au dimanche 13 octobre, toutes les permissions de chasse sont suspendues (…). Chacun aura le droit de prendre part à la battue à la condition expresse de ne tirer que sur des loups" (6 octobre 1844).
Après un exposé sur la morphologie du loup, son identification, son mode de vie et de reproduction (qui permettra aux participants de ne pas prendre un chien de berger ou un renard pour un loup…), Bernard Comte a évoqué la progression exponentielle de la présence du loup dans nos régions, depuis que l'espèce est protégée. Cette progression s'explique par la déprise rurale, l'extension des forêts, la présence de nombreux ongulés (comme le chevreuil), la proximité avec ces immenses territoires peu occupés que sont le Grand Site Ste-Victoire, Cadarache, le camp de Canjuers, la Parc du Verdon, le Mercantour (puis l'Italie). Cette présence ne menace plus directement l'homme (qu'en principe le loup évite), mais génère un prélèvement de plus en plus important sur l'élevage (cf. graphique sur l'évolution des attaques et des victimes au sein du bétail).
Evolution des attaques et des victimes, 1994-2018
Les contre-mesures prises contre cette prédation inévitable (protection des troupeaux, élimination de 100 loups programmée en 2019, sur une population globale estimée à 530 unités) n'ont qu'un impact limité. Très intelligent, le loup s'adapte, et par exemple attaque de jour quand les troupeaux sont bien protégés la nuit. Les outils à disposition des bergers (clôture électrique, utilisation de chiens patous, regroupement des troupeaux) n'empêchent pas toute attaque. Ces outils peuvent présenter de sérieux inconvénients écologiques : par exemple, surpâturage des entrées et abords d'enclos, élimination de la "petite faune" (mulots, marmottes, écureuils, genettes etc.) par les patous qui sont aussi chasseurs, gêne pour les randonneurs à cause des clôtures et des chiens etc. Tout ceci sans compter le coût que représentent les indemnisations (toujours par défaut), les équipements de protection, l'entretien des chiens etc. Un aspect secondaire non négligeable est, du fait de l'attractivité du loup, le développement de pratiques malsaines comme le croisement avec des chiens, qui peut produire de dangereux animaux hybrides (imprégnés par l'homme et donc de comportement ambigu).
L'acceptation de la présence du loup, facile et parfois excitante pour les urbains, est moins évidente pour les ruraux, qui craignent en particulier que la disparition des troupeaux ne permette plus le maintien d'espaces ouverts –nécessaires tant pour lutter contre l'incendie que pour favoriser certaines espèces comme les rongeurs ou les grands rapaces.
Dans un massif comme Sainte-Victoire, selon des informations données lors de la conférence par Gilles Cheylan, ex conservateur du Muséum d'Aix et ex-vice-président du Conservatoire des Espaces Naturels PACA, deux meutes existeraient au nord et au sud. Leur présence est avérée par de nombreux indices, de même que celle de chamois, bouquetins ou mouflons. Selon Sandrine Débit, agro-pastoraliste venant du CERPAM (et chargée du développement de la filière ovine dans les Bouches-du-Rhône), plusieurs attaques ont été observées et l'installation ou le maintien de troupeaux sur le Grand Site Concors-Ste-Victoire est un défi difficile, malgré les aides et le soutien de certaines autorités. Attirés par un métier au grand air, la plupart des bergers répugnent à faire de l'élevage en milieu clos. Vantés par certains, les modèles italiens (Abruzzes) ou roumains ne seraient pas aussi idylliques qu'annoncé, avec des problèmes similaires de cohabitation de l'élevage en extérieur avec le loup. Partout, l'élevage extensif aurait sérieusement régressé.
Face à ce questionnement, une participante a inévitablement demandé : "Mais alors, à quoi sert le loup?". Invité à répondre pour défendre l'intérêt de la biodiversité, Gilles Cheylan a fourni une réponse logique mais décevante : "Je ne peux pas répondre à une telle question : quelle est l'utilité du loup? Pas plus que je ne répondrais sur l'utilité du moustique". Ayant entendu un discours étayé, mais essentiellement à charge (avec un orateur ayant eu à réguler la quantité de loups et une oratrice chargée de défendre les éleveurs), l'assistance aurait aimé écouter un argumentaire sur l'importance de la biodiversité et de la préservation d'une espèce qui se situe au sommet de la chaîne alimentaire. Un participant maugréait en partant : "Le moustique, franchement, on s'en débarrasserait bien, surtout quand il est importé d'ailleurs. Alors le loup, est-ce qu'on en a vraiment besoin?". Ce débat, courtois et fondé sur des constats difficilement contestables, mériterait donc d'être poursuivi par une présentation d'une vision écologique plus large, faisant place aux arguments de scientifiques naturalistes.
(B. de Saint-Laurent, ASV)

vendredi 27 septembre 2019

Conférence-bilan sur la conservation de l'aigle de Bonelli dans Sainte-Victoire le 5 octobre 2019


La LPO-Aix (Ligue de Protection des Oiseaux) vous convie à venir écouter la conférence animée par Mathias Magnier sur la conservation de l'Aigle de Bonelli par le Grand-Site-Sainte-Victoire. Cette protection est engagée depuis dix ans, non sans difficultés dans un massif soumis à une forte fréquentation et objet de beaucoup de survols.

La conférence traitera brièvement du suivi des oiseaux et s'attardera sur les enjeux de conservation de cette espèce, avec les moyens particuliers mis en place par le Grand Site, le cas échéant en liaison avec certaines associations (grimpeurs, parapentistes par exemple).
  • Groupe LPO d'Aix. Conservation de l'Aigle de Bonelli par le Grand-Site-Sainte-Victoire. Conférence de Matthias Magnier, garde nature au GSCSV. Auditorium de la Médiathèque Nelson Mandela, Boulevard Paul Cézanne, Gardanne, samedi 5 octobre 2019, 14h30 - 16h30.

mercredi 25 septembre 2019

Un remarquable film didactique sur l'incendie de Ste-Victoire en 1989 et ses suites


Pour commémorer l'anniversaire des 30 ans de l'incendie majeur du 28 août 1989, le Grand Site Concors Ste-Victoire (Métropole AMP) a produit un film d'une vingtaine de minutes sur le  feu, ses conséquences, les actions entreprises et les perspectives d'avenir.
Ce film bien conçu et très didactique (bravo au réalisateur Maxime Giacometti !) met en scène les principaux acteurs de la gestion du massif. Même si elle ne peut évidemment tout dire, la présentation est équilibrée, expose bien les divers points de vue, et montre la forte capacité d’auto-réhabilitation de la nature –aussi belle à présent qu'avant l'incendie, à quelques grands arbres près… Le film conclut sur un nouvel "incendie" qui menace le massif, celui de la sécheresse qui menace la végétation à cause du changement climatique.
Ce film est complété par une belle exposition des principales photos utilisées (juste après l’incendie et à présent) dans les locaux du Grand Site, Ferme de Beaurecueil. Une grande partie des images d'archives utilisées tant pour l'expo que pour le film sont dues à l'Association pour Sainte-Victoire.
Lien vers le film sur l’incendie de Sainte-Victoire, 30 ans après : https://youtu.be/LgTb7NL_2Uc

dimanche 15 septembre 2019

Conférence sur la présence du loup dans nos régions le 17 octobre 2019 au Tholonet


L'Association pour Sainte-Victoire vous propose une conférence sur la présence du loup en France et en Provence, le 17 octobre 2019 à 18h30 à la salle Hippolyte Ferrat, 975 Avenue Paul Jullien, Palette, 13100 Le Tholonet. L'animateur invité par l'Association est Bernard Comte, ex-Lieutenant de Louveterie et Président de l'Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier des Hautes-Alpes Il fera le point sur la présence du loup en France et en Provence.
Son intervention sera complétée par la vision d'un scientifique invité à participer au débat (Gilles Cheylan, ex conservateur du Muséum d'Histoire Naturelle d'Aix) et d'une ingénieure pastoraliste qui travaille au développement de la filière ovine dans les Bouches-du-Rhône (Sabine Débit, CERPAM).
Cette conférence permettra de présenter l'évolution de la présence du loup dans nos régions depuis une dizaine d'années, l'intérêt de cette présence pour la biodiversité, les mesures prises pour assurer la régulation de la faune sauvage, les questions de cohabitation avec les diverses parties prenantes (bergers, habitants, randonneurs, chasseurs). La présence de deux meutes, au nord et au sud du massif de Sainte-Victoire est à présent avérée et le sujet est donc d'actualité.
Un sujet passionnant pour tous ceux qui s'intéressent à la nature et à Sainte-Victoire!
  • Association pour Sainte-Victoire (ASV) / Présence du loup en France et en Provence, une conférence animée par Bernard Comte / Salle Hippolyte Ferrat, 975 Avenue Paul Jullien, Palette, 13100 Le Tholonet /17 octobre 2019 à 18h30 / Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles / Renseignements : Téléphone : 06 83 49 02 27 / Mail : courriel.asv@gmail.com

mercredi 3 juillet 2019

Exposition Fabienne Verdier au Prieuré


L'association des Amis de Sainte-Victoire vous convie au vernissage de l'exposition de Fabienne Verdier, installée au Prieuré depuis quelques jours, le samedi 6 juillet 2019 à partir de 10:00. L'invitation et le programme détaillé de cette journée peuvent être consultés sur ce lien. Une vidéo présentant le défi logistique constitué par l'installation d'un atelier nomade de peinture au Prieuré figure ici
Fabienne Verdier est une peintre française très connue qui a commencé sa carrière en étudiant pendant près de 10 ans la calligraphie et la peinture chinoise, dans les conditions difficiles de l'après-révolution culturelle (cf. son livre Passagère du silence, dix ans d’initiation en Chine, Paris, Albin Michel, 2003). Sa peinture est fortement influencée par cette imprégnation chinoise, où l'artiste regarde, se concentre et jette son émotion sur la toile en utilisant un gros pinceau –sans possibilités de retouche ou de long fignolage. La préparation, le souffle, la volonté d'expression, l'immédiateté du geste priment sur les fioritures… D'où l'usage par Fabienne Verdier d'un matériel très particulier, un énorme pinceau vertical qui vient balayer le support posé au sol, en étant manœuvré par un guidon –tel un taureau mû par ses cornes.
Si le résultat est fort (voir par exemple ce profil de la Sainte, saisie depuis Bibémus), le procédé, la mise en scène et la médiatisation paraissent plus discutables à certains.
L'exposition du Prieuré sera visible tous les jeudis et dimanches jusqu'au 13 octobre 2019. Elle se double d'une exposition au Musée Granet et de divers évènements d'inspiration cézannienne à Aix-en-Provence.
(informations transmises par Florence Perrot, AdSV, et www.amisdesaintevictoire.asso.fr)

lundi 1 juillet 2019

Record de chaleur au sommet de Sainte-Victoire !


Une température de 41°C a été enregistrée au pic des Mouches le 28 juin 2019 à 14:00.  La donnée provient de la balise météo des parapentistes. Même si le coffret métallique de la balise accumule un peu de chaleur, les conditions de mesure semblent fiables. Il y avait ce jour-là peu de vent, ce qui explique cette température extrême à 1 011 m d'altitude. A St-Antonin, le thermomètre est également monté à 41°C le vendredi 28 juin.
(Info transmise par Vincent Varlet, ASV)

On trouvera sur ce lien un texte de Marc Lassalle présentant les conditions (complexes !) d'installation de cette balise en 2011 par l'association "Parapentes de Sainte-Victoire"

lundi 24 juin 2019

Les associations opposées au projet de décret sur la simplification des procédures concernant les sites classés


Dans un souci de simplification, le Gouvernement a préparé un décret sur la "déconcentration de la délivrance des autorisations de travaux en site classé". En gros, il s'agit de donner aux préfets (et non à l'Etat) la responsabilité de décision sur les projets d'aménagement qui touchent les grands sites de France. Ce décret potentiel a été soumis à consultation publique du 31/05/2019 au 20/06/2019, ce qui a valu 2 306 commentaires (dont ceux de membres de l'ASV) qui peuvent être lus sur ce lien.
La plupart des commentaires font part d'une forte opposition au décret envisagé. Certes la procédure actuelle implique des délais d'instruction souvent longs et un ensemble d'avis qui garantissent une protection sérieuse des 2 700 sites classés de France, notre patrimoine collectif. Mais la déconcentration aux préfets des décisions d'urbanisme paraît dangereuse au regard de l'expérience. Techniquement moins armés, davantage soumis aux lobbies locaux, plus sensibles aux arguments de développement économique ou de création d'emploi, les préfets ne semblent pas toujours en mesure de résister aux fortes pressions qui s'exercent sur les décideurs, au contraire d'un Etat plus lointain et plus "objectif". Cette position peut sembler paradoxale dans une république très jacobine et parfois exagérément centralisée, mais les sites classés constituent un bien commun d'exception, justifiant une protection d'exception…
Le réseau des Grands Sites de France (dont fait partie le Grand Site Concors –Ste-Victoire) a d'ailleurs fermement pris position contre le projet de décret (lire ici son point de vue). La plupart des associations sont sur la même ligne. Restons vigilants sur la protection de ces exceptionnelles richesses collectives que compte notre pays.

dimanche 23 juin 2019

Dérégulations climatiques et animales au sud du massif


Changement climatique, évolution de la faune. Cet article n'est pas scientifique, mais basé sur les observations d'habitants –et il semble clair qu'un nouvel équilibre (ou déséquilibre) se produit dans les années en cours concernant la faune sauvage du massif et la végétation. L'arrivée du loup (au nord comme au sud) ne semble pas encore entamer significativement la population de sangliers et de chevreuils. Par contre, les chasseurs disent que les mouflons, visibles ces dernières années sur la paroi sud, disparaîtraient largement (ceci est contredit par l'absence de carcasses visibles, jusqu'à preuve du contraire, mais les signalements de mouflons par les grimpeurs et randonneurs sont effectivement moins fréquents).
Certains disent que les chevreuils sont la proie des meutes –mais n'allez pas dire ça à Yannick Burles, le régisseur du domaine des Masques, sur le plateau du Cengle. Non seulement les chevreuils sont nombreux et endommagent le vignoble (perte de 50% de la récolte en 2017), mais encore les nouvelles mesures préventives, avec de très hautes barrières électriques installées sur le domaine (9 fils, hauteur supérieure à 2 m, mais décharges électriques par panneaux photovoltaïques sans doute un peu faibles) n'ont pas empêché ce printemps 4 incursions diurnes de chevreuils franchissant la barrière : quand il ne pleut pas suffisamment, les chevreuils sont irrésistiblement attirés par les jeunes pousses de vigne. Il est possible que le Cengle soit un refuge pour ces animaux, qui seraient pourchassés par le loup dans l'est du massif. L'arrêt du braconnage, autrefois important, favorise également la croissance de la population de chevreuils.
Malgré les prélèvements liés à la chasse, les sangliers demeurent très nombreux et font d'importants dégâts dans les propriétés. Sur le Cengle, zone pourtant très protégée, la population restante de faune à poil semble très limité : quasiment pas de lièvres ou lapins, quelques chèvres sauvages, peu d'écureuils. L'omniprésence du sanglier, le desséchement de la forêt, l'interruption chaque année de l'écoulement du Bayon entre juin et octobre (phénomène autrefois peu fréquent), la hausse de la fréquentation (promeneurs, VTT, chiens) sont parmi les explications possibles de cet appauvrissement apparent de la faune. L'avenir semble sombre, en particulier au sud du massif (le nord est plus humide), avec un dépérissement de la forêt (chênaies en particulier), une baisse des précipitations, une hausse des températures… Même si les marges de manœuvre des acteurs locaux (Grand Site, communes, Département, ONF, chasseurs etc.) semblent faibles, il est important de réagir pour tenter de préserver et transmettre un exceptionnel patrimoine vivant.

mardi 18 juin 2019

A propos d'un tag "idiot"…


Un visiteur assidu de ce blog exprime en ces termes son désaccord avec le jugement formulé dans cet article sur un "tag" intempestif (en fait une œuvre d'art, dont acte) :
Je suis, comme vous, un amant confondu de Sainte-Victoire, que je parcours régulièrement depuis de nombreuses années. Je lis donc avec intérêt et assez régulièrement ce que vous publiez sur le site de votre association et j'y apprends bien des choses.
Le tag objet du débat (et déjà un peu dégradé)
C'est pourquoi je tiens à manifester mon désaccord profond avec ce que vous avez écrit sur le "tag idiot" sur l'oppidum de Saint-Antonin. D'abord ce n'est ni un tag, ni un gribouillis, c'est un vrai dessin, pour ne pas dire une œuvre d'art, que je serais bien incapable de tracer.
Croyez que je déteste tout ce qui est tag ou graffiti, qui sont de véritables dégradations stupides des surfaces. Par contre, là, c'est autre chose et vous faites un raccourci déplorable.
En effet, Sainte-Victoire n'appartient à personne et même pas aux gens qui comme vous se dévouent pour l'entretenir. Sainte-Victoire est une création naturelle où les hommes ont imprimés leur pâte depuis des siècles et des siècles, rien ne vous autorise à en figer le paysage selon vos valeurs.
Parcourant Sainte-Victoire, j'ai depuis des années trouvé ici ou là, souvent dans des endroits cachés, de magnifiques gravures, qui pour n'être en rien préhistoriques, n'en étaient pas moins fort belles. Si des artistes, je dirais même des inspirés, viennent porter leur art et leur touche dans ces lieux superbes, rien ne vous autorise à vous y opposer, à les condamner ou à les faire disparaître. Pensez aussi à la joie du randonneur découvrant soudain, dans un taillis et au détour d'un rocher, une splendide gravure, souvent très symbolique. Cela n'a alors plus rien à voir avec ce que vous appelez avec mépris un "tag".
Voyez la Vallée des Merveilles, qui ne serait pas, sans les innombrables gravures que nos ancêtres y ont fait! L'histoire des apports de l'homme et de la nature ne s'arrête jamais et surtout pas aux limites de règles étriquées vous semblez défendre.
Il serait bien plus intelligent d'éliminer tags et graffitis et de laisser au plaisir du promeneur les fruits colorés de l'inventivité de certains. C'est participer sans pruderie ou esprit étroit à l'histoire du fabuleux massif.
J'espère en votre réflexion et, dans cette attente, vous fais part de mes salutations très cordiales.
Gildas de Caisar
A l'ASV, nous ne souhaitons pas polémiquer, et ne le faisons pas habituellement, encore que le débat sur ce qui est art et ce qui ne l'est pas soit très intéressant (mais difficile à conclure !). Cependant, devant la multiplication des expressions artistiques sauvages qui fleurissent sur le massif, il semble qu'il faille bien réaffirmer une position "raisonnable" consistant à préserver au maximum la montagne telle que nous l'avons reçue.
A cela plusieurs justifications : 1. le respect pour ceux qui préfèrent "rien" plutôt que "quelque chose" dans ce lieu de nature (cela vaut aussi pour le silence, par opposition au bruit, la lumière artificielle, et tout ce qui peut polluer l'intégrité de ce massif etc.); 2. le côté évidemment arbitraire de l'appréciation "artistique" –si moi par exemple, j'ai envie de considérer que les kleenex et cannettes sont des installations de valeur, pourquoi m'interdirait-on de les disposer le long des sentiers? D'autres installent bien des schtroumpfs, plantent des figuiers de barbarie ou dessinent des inscriptions cabalistiques sur les rochers du massif; 3. et s'il faut accepter certaines insertions modernes (oui, elles ont existé de tout temps et il y a bien, par exemple un balisage et des panneaux de signalisation), la qualité intrinsèque de ce qui est produit joue sur son acceptation, avec comme critères (entre autres) la discrétion, l'intégration au site, et l'utilisation de matériaux locaux (cas des cairns, par exemple, qui ne dérangent personne). 
Mais la réflexion continue… la montagne ne ne nous appartient pas et nous ne sommes pas chargés de sa police. Simplement, nous exprimons le point de vue de beaucoup !

samedi 15 juin 2019

Le petit renard de Saint-Antonin


Depuis mai 2019, un renard s'est familiarisé avec le village de Saint-Antonin, probablement attiré par du compost ménager (les fruits abîmés et déposés dans les jardins disparaissaient chaque nuit). Il trouve aussi de la nourriture dans les déchets laissés par les promeneurs et peut-être certains restes du restaurant de la Maison Sainte-Victoire.
Cette vidéo (cliquez) montre que ce renardeau n'est pas vraiment effrayé par l'homme. Il a été visible presque chaque soir de juin, parfois jusqu'au parking des 2 Aiguilles. Comme il semble maigre, il est tentant de le nourrir, mais c'est une erreur. Mieux vaut l'inciter à chasser (petits mulots, oiseaux, insectes), à ne pas s'approcher des humains, mais plutôt à les craindre…
Il n'est pas le seul animal sauvage visible au village (outre les habituels sangliers et chevreuils et les nombreux oiseaux) : des blaireaux ont été aperçus; une genette se promène parfois la nuit; des salamandres habitent dans les rochers près de l'arrêt de bus; une tortue de Hermann vogue dans les environs…

mercredi 1 mai 2019

Un nouveau troupeau sur le versant sud


Le troupeau en janvier 2019 à Beaureceuil
Barbara, Vincent et leur petit bébé Rémi (10 mois) veillent sur un troupeau itinérant de 400 bêtes (200 brebis, autant d'agneaux, 7 béliers, quelques chèvres et chevreaux). Ce troupeau a brouté cet hiver les prairies situées autour du bâtiment du Grand Site à Beaurecueil. Il est à présent établi sur St-Antonin, sur les prés communaux jouxtant le nord du Bayon. En été, ce troupeau transhume vers les Alpes.
Ces nouveaux bergers s'établiraient bien chaque hiver sur le sud du massif, mais les conditions sont dures (ils dorment dans une caravane, il n'y a plus d'abri pour les bêtes, qui sont parquées la nuit dans un enclos électrifié, l'accès à l'eau est un problème pour les petits agneaux etc.). 
Le troupeau en mai 2019 à St-Antonin
Pour le moment, malgré des traces un peu inquiétantes, le loup semble tenu à l'écart par les 4 chiens du troupeau (de même que le renard qui vient visiter le village de St-Antonin…). Coquille serait un lieu idéal pour une bergerie, mais le Département compte y regrouper ses ânes.
(B. de Saint-Laurent, Saint-Antonin)
La bergerie démontée, mai 2019

Le troupeau dans les près du Bayon


mardi 30 avril 2019

Purge de blocs menaçants au pied de la Croix de Provence


Beau temps sur la Croix le 29 avril
Les gardes-nature ayant constaté une forte détérioration du rocher sur le versant nord devant la guérite de la Croix, il a été demandé à l'ASV de participer à une intervention de purge. Un empilement de blocs menace en effet le GR qui passe sous la Croix. On suppose que la foudre est à l’origine du phénomène. En définitive, cette opération a pu être effectuée rapidement, le lundi 29 avril en matinée, grâce à  la collaboration de deux garde-nature du Grand Site et de deux bénévoles de l'association (Xavier, Frédéric, Laurent et Jean-Paul). Après sécurisation des abords, la purge n'a demandé qu'une heure. Les petits blocs ont été mis à l'écart et les gros n'ont pas résisté longtemps aux massettes qui les ont ramenés à des proportions permettant de les déplacer.
Exemple de bloc déscellé entre la Croix et la guérite
Les conditions de vent et de température étaient très convenables pour ces travaux en agréable compagnie. Les nombreux visiteurs se sont spontanément écartés de ce chantier qui n'a posé aucun problème de sécurité.
(infos et photos transmises par Jean-Paul Bouquier)



jeudi 21 mars 2019

Plusieurs documentaires sur le loup


Plusieurs documentaires récents diffusés à la télévision témoignent de l'intérêt grandissant de l'arrivée du prédateur mythique sur notre territoire.
L'odyssée du loup est un docu-fiction, tourné avec plusieurs loups et des chiens. Si la reconstitution du parcours (des Carpates jusqu'à la Provence puis l'Espagne du nord) est intéressante et basée sur l'itinéraire réel d'un loup sauvage, si les images sont souvent magnifiques, le commentaire, lui, est plutôt affligeant. Il défend en effet maladroitement la cause naturaliste en promouvant une cohabitation (en fait très difficile) entre loups et activités pastorales. Il est toutefois très intéressant de se rendre compte du kilométrage considérable effectué par le loup à la recherche d'un territoire qui lui convienne, de la nécessité pour lui de se constituer en meute pour chasser et survivre, et de sa capacité à s'infiltrer discrètement chez nous (entre autres, en Provence), y compris en traversant villes, villages et routes en pleine nuit. La vidéo n'est plus disponible, sinon pour de cours extraits.
Des éleveurs se sont manifestés contre le tournage de l'"Odyssée du loup", comme le montre ce reportage de France Bleu. Une vidéo complémentaire (L'odyssée du loup : secrets de tournage) explique honnêtement les conditions de tournage, mais n'est hélas plus disponible. On peut cependant en savoir un peu plus, à travers cet article du Monde.
Un autre documentaire TV, "les loups, nos voisins", est encore visible sur Arte replay jusqu'au 13 avril 2019. Les images sont tournées en Allemagne, dans des conditions plus "naturelles" (caméras camouflées) que l'"Odyssée du loup".
Ceux qui se sentiraient frustrés par les limites de rediffusion peuvent visionner librement "Vivre avec les loups" (diffusé sur France 2 et réalisé il y a quelques années dans les Carpates). Malgré les longueurs, la qualité des images et l'analyse des tactiques d'attaque des loups en font un document intéressant.
Chez nous, le loup semble à présent bien établi dans le massif de Sainte-Victoire. Deux meutes existent en versant nord (responsables d'attaques récentes à Peyrolles) et sud –cette dernière devant probablement se diviser en deux du fait de la présence de deux louves alpha. Selon les chasseurs, ces loups entameraient sérieusement la population de mouflons (montée il y a peu à une cinquantaine de bêtes en versant sud). Il serait donc intéressant que les parapentistes continuent à nous signaler ce qu'ils observent…
(B. de Saint-Laurent, ASV)

mardi 19 mars 2019

Allée plantée de Beaurecueil

Nouvelles félicitations à la municipalité de Beaurecueil et au Grand Site pour la belle allée plantée sur la route d'accès à Beaurecueil (RD 46). Cette opération, déjà été signalée l'an passé, a permis avec cette nouvelle tranche de rétablir l'intégralité de l'allée remarquable de muriers qui mène au village.
Par contre, la réhabilitation des fontaines restera toujours symbolique et vaine tant que ces fontaines ne seront pas mises en eau… au contraire, ces fontaines taries sont frustrantes pour les randonneurs ou cyclistes qu'elle narguent… Encore un petit effort, MM. les édiles !

(B. de Saint-Laurent, ASV)



vendredi 8 mars 2019

Du nouveau à la Maison Ste-Victoire…


Avec en particulier l'ouverture d'un restaurant dans la partie ouest du bâtiment. Ce restaurant (chef : Nicolas Torres) propose une cuisine méditerranéenne, basée sur des produits régionaux de qualité, souvent achetés en circuit court. Il est ouvert (à midi seulement) du mercredi au dimanche (bar disponible de 9:0 à 17:00). Les tarifs vont de 13,50 € (plat unique) à une vingtaine d'euros pour les spécialités. Une formule sandwich est proposée pour les randonneurs. Une remise est envisagée pour les habitués (résidents, personnes travaillant sur place). Ce restaurant, auquel nous souhaitons bienvenue et succès, offre enfin aux visiteurs de la MSV une connexion wifi gratuite…
Une exposition de la MSV sur la gastronomie, les plantes alimentaires et les plantes sauvages vient opportunément compléter cette ouverture de restaurant (7 jours/7, de 9:30 à 18:00). Enfin, l'Association des Vignerons de la Sainte-Victoire, créée en 1992 et réunissant 31 caves viticoles (4 coopératives et 27 caves particulières) réparties sur 9 communes (Châteauneuf-le-Rouge, Peynier, Pourcieux, Pourrières, Puyloubier, Rousset, Saint-Antonin sur Bayon, Trets et Le Tholonet) devrait s'installer dans la partie est de la MSV d'ici fin 2019, offrant aux domaines concernés un espace de communication et de dégustation. 

jeudi 3 janvier 2019

Bilan de l'AG de l'ASV (décembre 2018)

L’Assemblée Générale de l'ASV a réuni le 11 décembre 2018 à la salle Imoucha 47 participants individuels dont 25 représentés (sur 80 membres) et les délégués de 7 associations parmi les 9 adhérentes : CAF d’Aix, GUMS, Amis de Sainte-Victoire, Association des Excursionnistes Provençaux, Parapentes de Sainte-Victoire, CAP Pont de Béraud, et le Team VTT Sainte-Victoire. 

On trouvera ici le compte-rendu de cette AG et les différents rapports présentés par le CA sortant. Les points marquants de l'année ont concerné : 
🔼L’évolution des structures institutionnelles du Grand Site (intégré dans la Métropole) 
🔼La démarche de renouvellement du label, avec participation de l'ASV au conseil technique et scientifique 
🔼La contribution de l'ASV à la rédaction de la nouvelle charte d’escalade
🔼L’entretien des sentiers, avec des difficultés pour obtenir en temps utile les autorisations nécessaires 
🔼La tenue d'une conférence sur la forêt méditerranéenne en mars 2018 
🔼La maintenance de ce site web, lu par plus de 1 400 visiteurs chaque mois
🔼La publication d'un bulletin annuel diffusé à 500 exemplaires environ. 

Le conseil d’administration a été renouvelé et est composé des 11 administrateurs suivants (par ordre alphabétique) : Jean-Paul Bouquier, Laurent Coursol, Cédric Grein, Marc Lassalle, Jean-François Lignon, Michel Laurent, Anne Renes, Bénédict de Saint-Laurent, Janine Valleix, Vincent Varlet. 
(documents préparés par le Secrétaire, Jean-Paul Bouquier).
Sainte-Victoire et au loin la chaîne des Alpes du Sud

mardi 1 janvier 2019

Constructions éphémères...

Image de nos aventures humaines*, cette cabane en pisé qui se détruit lentement avec la pluie a été érigée à Richeaume (Puyloubier) dans le cadre de l'exposition Voyons Voir, qui associe art et vignobles.
Autre exemple éphémère, cette étoile encerclée installée sur les rives du Bayon entre le champ du Chinois et Coquille interpelle les chiens de passage...
Ce qui est construit avec les matériaux du site est rarement choquant et souvent amusant, au contraire des tags et autres traces artificielles.
Il y a une belle inventivité chez ceux qui visitent et habitent Sainte-Victoire -on devrait plutôt dire d'ailleurs : "ceux qu'habite Sainte-Victoire"...
(B. de Saint-Laurent, ASV)

* l'artiste, Manu Li Wanxu, a suspendu à une structure en bois du grillage de poulailler et de la toile de jute, ensuite enduits de l'argile rouge de la carrière voisine. Si lui a souhaité marquer l'opposition entre ce modeste rempart de peau et la muraille de la montagne, on ne peut s'empêcher de penser au caractère éphémère des structures institutionnelles "suspendues" au massif (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique, puis Syndicat Mixte, puis  Grand Site, puis Service de la Métropole Aix-Marseille-Provence...). En ce début d'année 2019, on peut émettre le voeu que la gestion du massif puisse enfin s'enraciner durablement dans une vision et un projet de long terme !

jeudi 13 décembre 2018

Les actions de l'ASV en 2018

L'AG annuelle de l'association (le 11 décembre 2018) a été l'occasion, comme en chaque fin d'année, d'un bilan de nos activités. On trouvera sur ce lien le rapport moral préparé par notre secrétaire, Jean-Paul Bouquier. De même, notre bulletin annuel fait le point sur plusieurs sujets qui nous tiennent à cœur, en particulier l'avenir du Grand Site Sainte-Victoire. On pourra consulter sur ce lien ce dernier bulletin, qui insiste, entre autres, sur les objectifs que nous souhaitons défendre dans le cadre du renouvellement du label "Grand Site de France" et qui sont rappelés ci-dessous.

Nos objectifs pour Sainte-Victoire
1. renforcer la protection sur les espaces les plus fragiles ou menacés du massif (par exemple, risques d'incendie sur certaines zones qui mériteraient un dépressage, sentiers surfréquentés, urbanisme et mitage de la périphérie) ;
2. favoriser l'agropastoralisme, l'agriculture biologique, et une gestion forestière "douce" ainsi que le développement d’hébergements en gîte ;
3. conserver une montagne non équipée (signalisation, limiter les secteurs d’équipement des voies d’escalade…) mais avec des sentiers entretenus pour faire face à l’érosion, et minimiser les infrastructures (bâtiments techniques, poteaux, balises, réseaux etc.);
4. mieux gérer la fréquentation, en particulier de week-end et de mi-saison (en promouvant d'autres sites que la face sud, en aménageant des sentiers d'approche sur une très large périphérie, en envisageant certaines restrictions ou priorités d'accès en week-end); reste également posée la délicate question de la cohabitation des nombreux visiteurs et de la chasse (autorisée le dimanche, y compris au nord de la RD17);
5. mieux contrôler les usages inacceptables (quads, moto-cross, ULM motorisé, drones, bruit, déchets, tags, vols etc.) et investir dans certaines actions pédagogiques et d'information;
6. mieux canaliser et réguler les manifestations (qui dépassent parfois leur quota), mais aussi les pratiques plus quotidiennes ("charte de bonne conduite" qui s'imposerait à tous, par exemple cyclistes ou automobilistes);
7. continuer d'inventorier et de remettre en état le patrimoine bâti et les "petits équipements" du massif (sentiers, fontaines –avec eau-, oratoires, ouvrages hydrauliques, aires de stationnement et de pique-nique etc.);
8. faire un effort particulier sur les transports et l'accès (en favorisant transport public et covoiturage, en créant des circuits mixtes ou des boucles accessibles aux personnes à mobilité réduite, en pensant au développement spectaculaire du vélo électrique).

jeudi 29 novembre 2018

Des pluies salutaires, enfin !

Il y a juste un an, un article de ce blog évoquait la sécheresse frappant la Provence depuis 3 ans (lire ici). Le climat a heureusement évolué dans le bon sens en 2018. Après un hiver à nouveau sec, les précipitations ont dépassé les moyennes saisonnières au printemps, à l'été et surtout cet automne. A Marignane, seule station dont les données soient disponibles, il est déjà tombé environ 800 mm de pluie depuis le 1er janvier 2018.
L'instabilité climatique de ces derniers temps complique la vie des agriculteurs, obligeant par exemple à de multiples traitements de la vigne en période humide (cas de l'été 2018). La récolte d'olives n'a jamais été aussi prolifique depuis le gel de 1956, mais en termes d'huile produite, le bilan sera moins brillant, car les olives sont gonflées d'eau (il faut cette année 7 à 9 kg d'olives pour un litre d'huile, contre 4 à 7 habituellement; en Tunisie, 3kg suffisent…).
©Infoclimat /source : www.infoclimat.fr 

En termes de températures, chaque mois de 2018 (sauf février) a encore dépassé les normales saisonnières, témoignant de la hausse de température moyenne due à l'effet de serre –et ce malgré certaines impressions (par exemple, 6 épisodes neigeux sur Sainte-Victoire pendant l'hiver 2017-2018). Sur le massif, les vents ont également évolué : davantage de jours avec du génois (vent d'est) que du mistral. La vitesse maximale enregistrée à Marignane a été de 134,6 km/h le 31 octobre 2018. Avec les pluies et le vent d'est, les mois d'octobre et de novembre n'ont guère offert de créneaux favorables aux parapentistes.
Il est regrettable que le massif de Sainte-Victoire ne dispose d'aucune station météorologique diffusant publiquement des informations. Une station existait à Pourrières mais été déménagée à Trets il y a quelques années. La maison Ste-Victoire aurait une mini-station, mais ne diffuse pas de données. Le Grand Site ne souhaite pas investir dans le domaine, malgré l'intérêt évident à moyen terme du climat sur la végétation, donc la production du paysage.
(B. de Saint-Laurent, ASV)

mardi 27 novembre 2018

Nouvelles du loup…

Allumettes Loup et Agneau (SEITA)
Lors de la réunion du Comité Scientifique et Technique du Grand Site Sainte-Victoire, le 20 novembre 2018, plusieurs informations ont été données sur la présence du loup dans le massif. La représentante du CERPAM a confirmé plusieurs attaques sur les troupeaux ovins du versant nord, mais estimé que les mesures de prévention possibles, en particulier chiens patous et grillages électriques, seraient mal perçues par les randonneurs. La présence permanente de meutes se confirme. M. Frégeac, maire de Peyrolles et président du GSSV, a indiqué qu'environ 30 moutons ont été tués lors de deux attaques sur le Concors, classées cependant en "loup non exclu" selon la terminologie de l'Office de la Chasse. Les bergers sont remboursés dans ce cas pour le bétail mort, mais pas pour les autres impacts (stress, désorganisation du troupeau etc.)*. Le projet de bergerie / chèvrerie qui devait s'établir au cœur du Concors va se replier sur la plaine de Durance, dans un secteur moins menacé. Des prises de vues automatiques ont été mises en place pour apercevoir le loup… M. Laurent Coursol, Président de l'ASV, a recueilli des excréments de loup… M. Cheylan (président du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) a plaidé pour une hiérarchisation des usages, sachant que le loup est utile pour la biodiversité, mais que les moutons le sont aussi pour entretenir les espaces ouverts. Enfin, le représentant du Loubatas (gîtes écologiques) a proposé un débat dépassionné entre partisans et adversaires du loup, projet souvent évoqué par l'ASV dans le cadre de ses conférences publiques.
(B. de Saint-Laurent, ASV)
*En plus, il faut se décarcasser pour les carcasses… Témoignage de Jean-Michel Gauthier, éleveur de chèvres à Vauvenargues (selon France Bleu Provence, 24 septembre 2018) : ''J'ai suivi toute la réglementation possible pour protéger mes bêtes des loups, et les loups m'en ont mangé trois. Il a fallu que je retrouve les carcasses, sur plus de 100 hectares, avec une pente infernale'', explique t-il. Si Jean-Michel insiste autant pour retrouver les restes de ses bêtes, c'est qu'elles sont indispensables à un éventuel remboursement. Une fois les bêtes retrouvées, l'éleveur fait appel à un lieutenant de louveterie qui détermine si la morsure est bien causée par un loup sauvage. ''C'est tellement difficile, tellement de stress et de travail en trop', s'attriste Jean-Michel, visiblement ému. Je languis la retraite''.