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jeudi 23 janvier 2020

Comptage national des oiseaux des jardins les 25 & 26 janvier 2020

N'oubliez pas, le comptage, c'est ce week-end ! Cette opération est organisée par la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et le MNHN (Muséum national d'Histoire naturelle) et elle est d'un grand intérêt pour suivre l'évolution de la population d'oiseaux en France et dans notre région – une population en fort déclin…

Comment participer ?
  • Choisir un jour d’observation, samedi 25 ou dimanche 26 janvier, et un créneau d’une heure
  • Trouver un lieu d’observation, un jardin ou un balcon, à la ville ou à la campagne
  • Compter et noter durant 1 heure tous les oiseaux qui visitent le jardin. Pour les reconnaître plus facilement, des fiches sont disponibles sur le site de l’Observatoire
  • Transmettre les données sur le site de l’Observatoire des oiseaux des jardins : www.oiseauxdesjardins.fr
  • Si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à consulter le Guide du participant 
A titre d'exemple, à St-Antonin-sur-Bayon (peu ou pas d'agriculture intensive, sauf vigne), il semblerait que les populations de mésanges, de chardonnerets, de pinsons restent importantes. Par contre, cette année, les rougegorges, fauvettes, accenteurs ne viennent guère près des maisons. Cela est peut-être dû à une météo plutôt clémente (pas de gel en-dessous de -2°C).

En illustration, un chardonneret, oiseau très apprécié pour son plumage et son chant, et hélas objet de trafic (à Marseille, un chardonneret se vend jusqu'à 100€ - il est souvent destiné à finir dans une cage en Algérie…).

(Plus d'infos :  oiseauxdesjardins@lpo.fr)

mercredi 22 janvier 2020

La Sainte-Victoire a perdu un de ses fidèles arpenteurs et observateurs


Alain Marmasse, adhérent et administrateur de ce qui se nommait le CEEP (Conservatoire -Etudes des Ecosystèmes de Provence) et qui est devenu le CEN-PACA (Conservatoire des Espaces Naturels), avait dévolu une très large partie de ses activités, de son temps, de ses compétences, à l'observation et l'étude des aigles de Bonelli de notre massif et d'autres sites de Provence. Passion et patience faisaient que sa longue-vue, ses jumelles et son carnet de notes prenaient peu de répit...

Dès l'enfance, en forêt de Fontainebleau, il s'adonnait à la capture, puis l'observation avant de les relâcher, de petits passereaux, bouvreuils principalement, en maniant le quatre-de-chiffre, procédé ingénieux à l'appellation étrange. Plus tard, fin chasseur en Sologne, il devint vétérinaire rural, en des temps où il devait actionner les freins de sa deuche pour ne pas écraser les outardes canepetières surgissant des fossés beaucerons. Puis, en compagnie de son épouse, études à l'Institut Pasteur.

Lors de son arrivée à Aix-en-Provence, finie la chasse : autres temps, autres mœurs... Il monte un grand cabinet d'analyses biologiques qu'il mène tout seul, assisté de son épouse. Analyses portant aussi bien sur les divers animaux que les humains non moins divers. C'est lors de sa retraite qu'il se consacre aux aigles de Bonelli dont la population française est alors mal en point : de 80 couples à peu près en 1960, elle a dégringolé à 22 en 1990, cela étant dû à plusieurs facteurs. L'un d'eux est la trichomonose, propagée par le trichomonas, charmant flagellé qui provoque une sorte de goitre empêchant certains rapaces, dont les Bonelli, de déglutir. En 2009, un second couple vient nicher à Sainte-Victoire. Grâce à un ingénieux système de proies (pigeons...) ayant ingéré une substance médicamenteuse, puis abandonnées dans l'espace fréquenté par les aigles, adultes et aiglons sont ainsi traités avec succès par les soins d'Alain.
Par ailleurs, les compétences de terrain s'étant associées aux compétences scientifiques, il participe activement sous l'égide de Gilles Cheylan aux baguages et poses de balises télémétriques qui vont permettre un accroissement spectaculaire des connaissances sur l'aigle de Bonelli.

Tout en étant homme de caractère, Alain Marmasse était fondamentalement humble. Au premier abord simple comme un paysan, il apparaissait vite comme un gentleman des falaises, un hobereau aux mœurs frugales... qui aimait gober les œufs de ses poulettes lors des casse-croûtes dans la nature. Egalement excellent bricoleur, toujours volontiers pédagogue aimant à partager anecdotes et souvenirs. Diplomate aussi, lorsqu'il le fallait : il avait ses entrées chez les grands propriétaires de la Sainte. Et ses rapports avec grimpeurs et parapentistes, qu'il avait écoutés, et dont il avait su se faire écouter, ont fait que ces derniers respectent à présent les zones délicates fréquentées par les aigles, surtout en période cruciale de reproduction.

Pas de doute qu'il aurait maugréé en parcourant ces lignes... Mais sa silhouette longiligne durant la marche, ou courbée devant l'objectif de sa longue-vue ou de son appareil photographique, nous manque déjà. Et puisqu'il n'est plus là, on pouvait bien dire un peu de bien de lui !

(Alain Marmasse nous a quittés à la mi-décembre 2019. Texte écrit par un ami Pierre Bardot)

mardi 14 janvier 2020

Label de Grand Site de France renouvelé pour le massif de Concors Sainte-Victoire


Nous avons reçu le 13 janvier 2020 un message du Président du Comité de Gestion du Grand Site Sainte-Victoire et Espaces Naturels, Olivier Frégeac, nous informant du renouvellement du label :
J'ai le très grand plaisir de vous faire part de la signature, par la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, de la décision du 23 décembre 2019, relative au label Grand Site de France Concors Sainte-Victoire, que vous trouverez ci-jointe (cliquer sur ce lien).
Cela concrétise l’engagement de longue date des collectivités et institutions, des partenaires et des habitants pour préserver et valoriser ces espaces naturels et le vôtre, au sein du Comité technique, lors de la construction de la candidature et l'élaboration de ce projet ambitieux pour notre territoire.
Je tiens à vous remercier pour votre participation, qui a largement contribué à l'atteinte de cet objectif.
Bonne année 2020 à toutes et tous.

Félicitations donc au Grand Site, à son président, à tout son staff… Cet accord témoigne de la confiance des autorités pour le travail réalisé et fixe des objectifs exigeants pour les 6 années à venir. L’Association pour Sainte-Victoire et les diverses associations partenaires contribueront volontiers à leur part de ce travail, de façon à la  fois constructive et vigilante.
(le CA de l'ASV)

samedi 28 décembre 2019

Promotion ou protection, le dilemme

Faut-il encore promouvoir Sainte-Victoire? Du fait de l'accroissement de la fréquentation, la question est posée. L'ASV a publié avec son dernier bulletin une analyse qui présente les enjeux de la promotion du massif (document téléchargeable sur ce lien).
Alors que certains responsables (Ville d'Aix, secteurs tels que le tourisme, l'hôtellerie, la viticulture etc.) poussent à toujours davantage mettre en valeur Sainte-Victoire et son image exceptionnelle, beaucoup au contraire incitent à la prudence pour éviter de dénaturer le site. C'est le cas par exemple du maire de Vauvenargues, M. Philippe Charrin, qui nous écrit : "J’ai lu avec grand intérêt votre bulletin du mois de décembre et notamment l’excellent article Faut-il promouvoir Sainte-Victoire? Je suis également très inquiet de ces phénomènes et appels d’air touristiques, et encore plus face au lobbyings actuel de certains pour un classement Unesco qui ne servirait que des intérêts commerciaux, nuirait à notre cadre de vie, et accentuerait la pression immobilière. La commune de Vauvenargues est catégoriquement opposée à ce classement et je compte le faire savoir et défendre nos arguments".
Plusieurs associations, collectivités ou administrations sont sur la même ligne prudente. Le Président du Grand Site et maire de Peyrolles, M. Olivier Frégeac, déclarait ainsi au journal La Provence le 12 août 2017:  "Le Grand Site n’est pas favorable à des démarches non réfléchies en matière de tourisme. On est plutôt sur des choses douces, une modération de l’image. Avoir un accueil au plus près des villages, de la périphérie. (…) L’idée n’est pas d’arrêter la fréquentation, mais l’usage débridé de cet élément patrimonial par d’autres que nous poserait problème. En ce qui concerne l’Unesco, un classement pour des visées touristiques ne nous intéresse pas. Une démarche visant à quelque chose de plus durable et profitable aux communes environnantes, ça, on l’accepterait. Nous sommes prudents".
Le moins qu'on puisse dire, c'est que la promotion à toutes les sauces (voir quelques exemples d'affiches ci-contre et ci-dessous - publicité gratuite !) et la cézannite ou sainte-victorite aiguës qui agitent les vendeurs déguisés en adorateurs du massif, sont loin de faire l'unanimité et mobilisent au contraire, contre certains concepts commerciaux, ceux qui aiment la simplicité, la proximité, le caractère gratuit de Sainte-Victoire, un bien commun (mais fragile) des Aixois et des Provençaux.
(B. de Saint-Laurent, ASV)





samedi 21 décembre 2019

In memoriam, classement Malraux de la route Cézanne

Certains d'entre nous ont découvert avec stupéfaction dans un document du Grand Site que le classement sur 4,6 km de la route Cézanne et de ses abords au Tholonet avait été subrepticement annulé en 2016 à l'occasion d'un "toilettage" des mesures de classement inutiles. Personne ou presque n'était au courant. La Commission Départementale des Sites n'a pas été saisie. Dans sa déclaration de candidature (page 2) en 2014, l'actuel maire du Tholonet semblait rassurant : "Je siège depuis presque 10 ans à la Commission des Sites.(…) Je m’engage à ce que notre PLU protecteur des paysages naturels soit appliqué, que notre route Cézanne soit toujours aussi belle et notre village toujours aussi paisible".
Extrait du dossier de renouvellement du label du Gd Site Ste-Victoire, novembre 2019

Selon certaines explications reçues, la raison de cet abandon serait en effet que le nouveau PLU du Tholonet serait suffisamment protecteur (ce qui reste à démontrer). Alors que notre association, et d'autres acteurs, plaident pour la sanctuarisation de toute la route départementale 17, de la sortie d'Aix à l'entrée de Puyloubier, certaines administrations ou collectivités nous semblent jouer avec le feu.

Les menaces et la pression immobilière restent en effet très importantes. Le paysage de la section de route entre le Tholonet et Beaurecueil a été partiellement défiguré par une construction de gabarit important et de couleur trop contrastée par rapport à son environnement. Les autorités concernées ont été très discrètes sur le déclassement de la route Cézanne, qui pouvait susciter une levée de boucliers. Nous ne pouvons croire que ce classement demandait à l'administration un tel travail de suivi, ni qu'il représentait une telle contrainte pour la commune. Nous devons réfléchir avec d'autres aux moyens de réagir à cette situation.

(B. de Saint-Laurent, ASV)

jeudi 12 décembre 2019

Un chantier exemplaire sur le sentier de la Marbrière à St-Antonin


La Provence du 12 décembre 2019 rend compte du chantier mené sous la direction de Jean-Paul Bouquier pour stabiliser le chemin d'accès à la Marbrière de St-Antonin (voir cet article). Seize bénévoles avaient réalisé le samedi précédent des travaux hydrauliques : 16 rigoles en biais en travers du chemin, et adossées à de grosses pierres. Ces sortes de "gendarmes couchés" évitent que les pluies violentes ne creusent davantage ce chemin qui monte droit vers la carrière de marbre. Certains pins gênants le long du chemin ont également été élagués.
D'autres chantiers similaires sont prévus chaque mois jusqu'en mars 2020 (voir calendrier ci-contre, colonne de gauche). Ce qu'il faut signaler cette année, c'est que la convention de travaux passée avec le Département a été obtenue avant ce chantier et que la collaboration avec la direction des Forêts et des Espaces Naturels s’est concrétisée par un apport de pierres sur le site, ce qui a facilité la réalisation des aménagements. Autre point très positif, la participation d'un club de VTT membre de l'ASV, et ainsi sensibilisé à l'entretien des sentiers (qui souffrent et s'érodent tant par les précipitations que par la descente en VTT). Cet automne très pluvieux a fortement dégradé les sections les plus verticales des sentiers du massif.
(données transmises par J. P. Bouquier, secrétaire ASV)

mercredi 11 décembre 2019

Un beau bilan d'activité de l'ASV pour 2019 !


L'Assemblée Générale annuelle de l'Association pour Sainte-Victoire s'est tenue le lundi 9 décembre 2019 au Tholonet en présence de 43 participants individuels dont 28 représentés (sur 82 membres) et des délégués de 6 associations parmi les 9 adhérentes : CAF d’Aix, GUMS, Amis de Sainte-Victoire, Parapentes de Sainte-Victoire, Anathol et Team VTT Sainte-Victoire.
On trouvera ici le rapport d'activité présenté par le secrétaire de l'association, Jean-Paul Bouquier. Ce rapport, ainsi que le rapport moral, présenté par le président Laurent Coursol, et le rapport financier, dû à Anne Renès, ont été approuvés à l'unanimité.
Parmi les actions remarquables menées en 2019 : la participation de l'ASV à la concertation sur le renouvellement du label du Grand Site, sa contribution au comité scientifique de la réserve naturelle, les chantiers de réhabilitation des sentiers, et l'organisation d'une conférence sur le loup. Souvent consultée par le Grand Site et les élus sur les questions de risques en montagne, l'ASV n'a pu faire prévaloir une position rationnelle (la montagne est toujours dangereuse), d'où certains blocages avec des décideurs souhaitant se couvrir. 
Le conseil d’administration a été renouvelé, avec 11 administrateurs (par ordre alphabétique): Jean-Paul Bouquier, Laurent Coursol, Patricia Gauberti, Cédric Grein, Marc Lassalle, Jean-François Lignon, Michel Laurent, Anne Renès,  Bénédict de Saint-Laurent, Janine Valleix, Vincent Varlet. Un administrateur supplémentaire (Michel Durand) a été élu, ce qui permettra de rajeunir encore l'équipe dirigeante de l'ASV.
A l'occasion de cette AG, deux documents ont été présentés et peuvent être téléchargés :
(Bénédict de Saint-Laurent, administrateur)

samedi 7 décembre 2019

Sainte-Victoire a besoin de vous !!!


Plus que jamais, l'engagement de la société civile est nécessaire pour que soit préservé un patrimoine exceptionnel comme celui que constitue Sainte-Victoire. A l'occasion de sa prochaine AG, notre association publie un manifeste (cliquer ici) qui rappelle sommairement le chemin parcouru depuis 30 ans et insiste sur la permanence de certains dangers.
Il nous semble donc essentiel que, si possible, de plus jeunes viennent rejoindre les instances dirigeantes de l'Association pour Sainte-Victoire. Malgré l'arrivée de quelques jeunes, l'âge moyen du conseil d'administration approche dangereusement des 60 ans ! C'est bien pour la sagesse, mais nous avons aussi besoin de dynamisme, et d'une transmission des acquis des aînés…
Les éoliennes d'Artigues et Ollières, à 11 km du Pic des Mouches (montage ASV)
Quelques dangers brièvement rappelés :
  • A l'extrémité est du massif, les éoliennes d'Artigues et Ollières sont entrées dans la phase de travaux. Outre les dégâts pour la faune et la flore, ces 22 machines géantes (125 m avec pales) culmineront à près de 700 m et seront visibles de très loin (cf. photomontage sommaire réalisé par l'ASV en 2017); nous avions informé sur les risques de ce projet (voir ce lien) mais cette bataille semble perdue…
  • Autre combat perdu (sans avoir livré bataille !), la route Cézanne, classée par arrêté Malraux sur 4,6 km en 1959 (et seule route dans ce cas en France), a discrètement perdu son classement en 2016 (ainsi que ses abords…), à la suite d'un toilettage des classements considérés comme inutiles (le PLU pourtant pas toujours très protecteur du Tholonet étant censé répondre aux exigences de protection du paysage). La Commission Départementale des Sites n'a pas été consultée…
  • Notre bulletin de novembre 2019 consacre un dossier à la fréquentation du massif ("Faut-il encore promouvoir Sainte-Victoire?) et montre certaines atteintes liées au passage parfois excessif de visiteurs sur certains tracés ou sites, alors que certains décideurs ou acteurs économiques poussent à la médiatisation parfois frénétique d'un site cézannien auquel s'attachent les adjectifs les plus délirants -mythique, emblématique, exceptionnel etc.
  • Un message très récent sur ce blog donne un exemple de déversement sauvage aux abords du Bayon. Cela a été l'occasion de constater que demeurent sur le territoire du Grand Site 55 points noirs de dépôts métalliques ou d'épaves (malgré une action énergique de nettoyage depuis plusieurs années).
  • Ne parlons pas des constructions ou clôtures dommageables, à l'entrée du Grand Site côté Meyreuil, ou sur la RD17 à l'approche est du Tholonet. La réglementation concernant les clôtures (parfois interdites, parfois en retrait des voies dans les différents documents d'urbanisme) est d'ailleurs peu appliquée, et c'est bien regrettable !
Dans ce contexte, venez nombreux à l'assemblée générale de l'ASV ce lundi 9 décembre 2019 à 19 heures, salle Hippolyte Ferrat, 975 Avenue Paul Jullien, à Palette, Le Tholonet. N'ayez pas peur de vous engager, au risque de trouver amitié, tonus et joie de vivre à travailler avec d'autres à une cause magnifique !!!
(Bénédict de Saint-Laurent, pour le CA de l'ASV)

dimanche 1 décembre 2019

Les écrans du Tholonet…


Un double écran de TV est posé depuis quelques jours sur un mat au croisement entre la route du Cagnard et la route des Artauds au Tholonet. Certes le lieu (juste à côté d'un passage sous A8) semble en voie d'urbanisation rapide : après l'école primaire, la mairie du Tholonet a choisi d'y implanter ses importants services techniques. Mais était-il nécessaire d'être accueilli à l'entrée du Grand Site Sainte-Victoire, dans cet espace encore largement naturel qui sépare Palette des Artauds et du Tholonet, par une intrusion visuelle, lumineuse, et publicitaire ? (même si la pub en question est pour le moment d'origine municipale –on nous dira que c'est de l'information… hum !).
De tels écrans ont peut-être leur place dans un espace urbanisé comme le centre commercial de l'Escapade à Palette (il en existe un contre le Casino Drive). Sur une voie comme la R64 C (avenue Louis Philibert), ils constituent un danger pour les automobilistes, une pollution visuelle pour tous et une nuisance pour la faune qui n'a aucun besoin de cet éclairage nocturne perturbant !

samedi 30 novembre 2019

Sainte-Victoire n'est pas un dépotoir !

Un entrepreneur peu scrupuleux a jugé bon de décharger sa benne de gravats au gué du Bayon sur le DFCI SV 211, cette dernière semaine de novembre 2019. Il pensait sans doute qu'avec le nouvel épisode méditerranéen, tout ce fatras disparaîtrait avec les fortes précipitations attendues ce week-end. C'est d'ailleurs ce qui va se passer, au moins partiellement, et au détriment des riverains en aval…
Ce qui semble plus incroyable, c'est que l'entreprise en question (ou son chauffeur) a laissé dans le tas de gravats (plaques de plâtre, sacs de ciment, matériaux de démolition intérieure, carrelages, électricité) des factures ou bons de livraison qui pourront être exploités par la Gendarmerie pour remonter la piste des responsables. La région ne manque pourtant pas de déchetteries (Meyreuil, Rousset, Peynier, Gardanne…).
Ces pratiques ne sont pas inhabituelles : à côté de la petite pollution dont souffrent les bords de route et parkings (canettes, verre cassé, kleenex, emballages, tubes de gel pour sportifs, paquets de cigarettes etc.), une pollution plus "musclée" endommage le massif. Selon le dossier de renouvellement du label, le Grand Site a ainsi fait évacuer 1 921 pneus usagés (soit 20 tonnes) de 2014 à 2018. Il resterait aujourd'hui 55 points signalés de dépôts métalliques ou d'épaves. Un dépôt similaire de gravats et cailloux a été effectué il a quelques années au parking du Chinois (et y demeure en partie), sans que l'auteur puisse être retrouvé.
A échelle plus modeste, il existe encore par exemple plusieurs points de décharge de verre et de vaisselle dans la proximité de la Maison Sainte-Victoire –points qui ont manifestement servi pour l'ancien restaurant du château (on y trouve de multiples coquilles d'huîtres, des verres à pied, des assiettes cassée) ou pour la course de côte automobile (bouteilles brisées et canettes 'vintage"). Comme ces débris s'enfoncent parfois dans la terre argileuse, il y aura un jour peut-être une mine d'informations pour les archéologues des futurs millénaires…
(B. de Saint-Laurent, Saint-Antonin)

vendredi 22 novembre 2019

Nous avons besoin de vous à l'AG de l’ASV, lundi 9 décembre 2019 !


L'Assemblée Générale annuelle de l’Association pour Sainte-Victoire se tiendra le lundi 9 décembre 2019 à 19 heures, salle Hippolyte Ferrat, 975 Avenue Paul Jullien, à Palette, Le Tholonet.
L’ordre du jour sera le suivant :
  • Rapport d’activité et vote du quitus - Rapport financier et approbation des comptes.
  • Discussion sur les actions menées ou en cours - Questions diverses.
  • Élection des membres du Conseil d’Administration (CA)
Les candidatures au CA sont à adresser à courriel.asv@gmail.com.
Vous êtes tous conviés à ce moment communautaire qui sera l'occasion d'un partage sur nos actions et nos orientations.
Entretien sur le tracé jaune de l'oppidum le 16/11/2019
A l'issue de l'AG, le pot de l'amitié célébrera les 30 ans de notre association, créée en septembre 1989 et encore vaillante… Elle a cependant toujours besoin d'un renouvellement par de plus jeunes et par des forces vives et imaginatives qui permettront de multiplier notre impact. Il nous semble essentiel que ceux qui aiment Sainte-Victoire restent vigilants par rapport aux menaces éventuelles, prennent conscience de la nécessité de certaines actions de protection ou d'entretien de la montagne, et rejoignent les associations qui agissent en ce sens auprès des autorités. Venez nombreux !
Cette réunion est ouverte à TOUS, adhérents et non-adhérents.
(Laurent Coursol, Président de l'ASV)

samedi 16 novembre 2019

Première neige et bonnes précipitations sur le massif


La crête enneigée de la Sainte, le 16 novembre au matin (Onurb)
Nous devons à un certain Onurb, sur infoclimat.fr, cette photo prise ce matin à 9:44 de la première chute de neige sur Sainte-Victoire. A 940 m sur la crête, il y avait 5 cm de poudreuse fraîche (des randonneurs rencontrés parlaient, eux, de 10 cm). Le liseré de neige était visible depuis le piémont de la montagne.
Cette entrée progressive dans l'hiver fait suit à un automne plutôt pluvieux (250,8 mm tombés à Trets en octobre, 102,8 mm en novembre jusqu'au 16, et total provisoire de 672 mm pour 2019, contre 792 mm pour toute l'année 2018). Certaines pluies ont été assez violentes (122 mm tombés le 23 octobre, 64 mm le 21 octobre, 56 mm le 9 novembre –toujours à Trets) et ont sérieusement raviné la montagne. Après un été très sec (en gros, deux fois moins de pluie de juin à août compris que, par exemple, en 2018), ces pluies d'automne font du bien à la végétation, rechargent enfin les nappes et permettent à une rivière comme le Bayon de couler à nouveau en permanence, après une interruption de 5 mois.
Attention, les variations locales de précipitations sont bien sûr importantes : à Aix, le total d'octobre 2019 est de 124,6 mm et le chiffre provisoire de novembre de 115,6 mm. Le total annuel jusqu'au 16 novembre est de 420 mm (252 mm de moins qu'à Trets). A Marignane, le total d'octobre 2019 est de 153 mm et le chiffre provisoire de novembre de 116,7 mm. Le total annuel jusqu'au 16 novembre est de 451,5 mm (220 mm de moins qu'à Trets). Cette variabilité renforce l'intérêt d'une publication climatologique régulière sur Sainte-Victoire (seules des données privées existent et ne sont pas disponibles).
  • Infoclimat est une association à but non lucratif créée le 15 octobre 2003 par les co-auteurs du remarquable site internet www.infoclimat.fr (lui-même créé le 7 octobre 2001). La photo publiée ce jour est libre de droits.

(B. de Saint-Laurent, ASV)

mardi 12 novembre 2019

Au frère méconnu et à son triporteur !


[Il n'y en a pas que pour les étoiles disparues, Edmonde Charles-Roux ou autre André Turcat. Il y a aussi les anonymes du circuit, qui méritent bien un petit hommage. Ici, Pierre Bardot, grimpeur et observateur de la nature, évoque Yvon Cuisinier, l'homme au triporteur du CD 17, que les anciens ont connu. Yvon est mort à l'hôpital d'Aix dans la nuit du 1er au 2 novembre 2019]
"C'est un frère", disait de lui l'un d'entre nous. Même s'il n'apparaissait que de manière espacée, Yvon montrait effectivement toujours une présence amicale, faisait preuve d'une gentillesse discrète et tenace, sans jamais déballer idées ou jugements politiques, ni rancœurs, ni propos désobligeants à l'égard de quiconque.
Il arrivait au débotté, refaisait miraculeusement tourner le moteur d'essuie-glace que vous croyiez fichu, déshabillait en un clin d'œil votre portière, et le remonte-vitre acceptait docilement de fonctionner. Avec le même soin qu'il adoptait pour la sienne, il démontait méticuleusement votre moto et vous la remontait à petites giclées de burette après avoir tout astiqué; et ça pétaradait de nouveau. Et puis il repartait après un apéro, une soupe et une bonne discussion, ayant enfourché son deux-roues comme un destrier, chargé de son fourbi d'outils qui l'accompagnait toujours. Il repartait vers son plessis de Puyloubier, parfois par des nuits mouillées ou gelées, cuirassé de plusieurs couches de vêtements.
Puyloubier qu'il ne quitta que pour de rares et brèves incursions en Bretagne ou en Allemagne. Son fief, c'était la Sainte-Victoire, la Sainte, surtout sa face sud. Ces dernières années, bien que ne faisant pas son âge, il éprouvait du mal à marcher; mais il avait beaucoup arpenté sa montagne, seul ou avec les Eclaireurs, et visité ses entrailles avec les spéléologues. Il en avait une connaissance directe, sensible, et vous faisait découvrir des coins à fossiles, d'anciennes canalisations, des grottes, de petits avens, un chemin abandonné, mainte anecdote passée.
Totalement autodidacte, il aimait les magazines scientifiques, d'astronomie surtout. Par ciel nocturne limpide au col des Portes, il savait démêler du fouillis d'étoiles bien des constellations, et déterminer la planète plantée là.
Sur la route, c'est lui qui quittait sa monture pour en déblayer le caillou ou la branche qui l'encombrait. A Saint-Antonin, c'est à lui que les propriétaires confiaient leurs clefs lors de leurs absences prolongées. Bâtiments et jardins étaient alors en bonnes mains. Yvon avait la noble simplicité du cantonnier qui aime et connaît son territoire sans en posséder un seul arpent.
Mais, entre cette dernière Toussaint et le jour de la fête des Défunts, discrètement, très inopinément, Yvon est parti vers d'autres espaces, d'autres paysages. La D 17, les pierriers et chemins de la Sainte gardent en eux son souvenir. Nous aussi qui le connaissions, car nous aimions vraiment Yvon.

mardi 5 novembre 2019

Entretien des sentiers de Sainte-Victoire de novembre 2019 à mars 2020


Les rendez-vous suivants sont proposés pour des chantiers de maintenance des sentiers dans le massif:
  • Samedi 16 novembre 2019 : parking des Deux Aiguilles – tracé jaune de l’Oppidum
  • Samedi 7 décembre 2019 : parking de la Marbrière – chemin de la Carrière
  • Samedi 11 janvier 2019  : parking de Saint Ser - chemin de l’Ermitage
  • Samedi 8 février 2019  : parking du Saut du Loup – Sentier du refuge Baudino
  • Samedi 14 mars 2019  : parking du Bouquet – tracé rouge Pas Dinosaures - l’Escalette

S’inscrire au plus tard la veille auprès de Jean-Paul Bouquier  tél 07 86 15 57 01
Le rendez-vous est le samedi matin à 9 heures au parking indiqué.
Prendre un sac à dos avec casse-croûte et boisson.
Les circonstances peuvent amener à modifier le chantier. Ce sera précisé lors de l’inscription. En cas de pluie, le chantier est annulé.
D’autres chantiers auront lieu en semaine. Ceux qui ont des disponibilités peuvent se faire connaître auprès de Jean-Paul Bouquier (e-mail : j-paul.bouquier@wanadoo.fr) qui les informera directement des rendez-vous prévus.

lundi 4 novembre 2019

Constat de bonne santé des mouflons


En balade sous les parois du secteur de Subéroque le 1er novembre 2019, Jean-Paul Bouquier a observé un troupeau d’une quinzaine de mouflons à manchettes, bien groupés et bien paisibles. Selon lui, ils doivent être installés depuis quelques temps dans ces pentes où ils circulent en produisant un débroussaillement et une érosion visibles. Jean-Paul indique être passé sur un éboulement d’un bon mètre-cube qu’ils ont dû déclencher.
Il estime aussi que les mouflons ont trouvé spontanément la méthode du regroupement pour se défendre conte le loup !
(Info transmise par J. P. Bouquier, secrétaire ASV)

lundi 21 octobre 2019

Présence du loup en Provence et ses conséquences pour l'élevage


La conférence organisée au Tholonet par l'Association pour Sainte-Victoire le 17 octobre 2019 a permis à un public très nombreux (salle pleine, environ 120 participants, dont le maire) et très attentif de suivre l'exposé bien documenté de Bernard Comte sur la pénétration du loup dans nos régions. Celui-ci a travaillé sur le terrain depuis une douzaine d'années comme lieutenant de louveterie et a observé de nombreuses meutes ou loups isolés.
Son approche très pédagogique a permis d'aborder successivement l'histoire du loup, sa classification et sa biologie, son évolution en France, son impact sur l'élevage et sa gestion (voir ici le diaporama présenté, dû à B. Comte, P. Orsini et diverses associations de chasseurs de grand gibier).
Dans un cahier de l'école de St-Antonin-sur-Bayon
Animal mythique, le loup a été longtemps assimilé au Diable, tant il a pu, avant l'éradication de la rage, transmettre facilement la mort (une morsure, c'était la mort sûre…), d'où sa place dans les contes et les légendes. Au milieu du 19ème siècle, le loup était encore assez largement présent en Provence, en témoignent ces lettres retrouvées à l'école de St-Antonin-sur-Bayon : "Une louve hors d'âge a été tuée il y a peu de temps dans la commune de St-Marc par un cultivateur. Nos lecteurs savent que la capture d'une louve donne lieu à une prime de 25 Francs" (4 janvier 1840); ou encore : "La battue aux loups ordonnée dans la commune de St-Antonin et les environs étant fixée au dimanche 13 octobre, toutes les permissions de chasse sont suspendues (…). Chacun aura le droit de prendre part à la battue à la condition expresse de ne tirer que sur des loups" (6 octobre 1844).
Après un exposé sur la morphologie du loup, son identification, son mode de vie et de reproduction (qui permettra aux participants de ne pas prendre un chien de berger ou un renard pour un loup…), Bernard Comte a évoqué la progression exponentielle de la présence du loup dans nos régions, depuis que l'espèce est protégée. Cette progression s'explique par la déprise rurale, l'extension des forêts, la présence de nombreux ongulés (comme le chevreuil), la proximité avec ces immenses territoires peu occupés que sont le Grand Site Ste-Victoire, Cadarache, le camp de Canjuers, la Parc du Verdon, le Mercantour (puis l'Italie). Cette présence ne menace plus directement l'homme (qu'en principe le loup évite), mais génère un prélèvement de plus en plus important sur l'élevage (cf. graphique sur l'évolution des attaques et des victimes au sein du bétail).
Evolution des attaques et des victimes, 1994-2018
Les contre-mesures prises contre cette prédation inévitable (protection des troupeaux, élimination de 100 loups programmée en 2019, sur une population globale estimée à 530 unités) n'ont qu'un impact limité. Très intelligent, le loup s'adapte, et par exemple attaque de jour quand les troupeaux sont bien protégés la nuit. Les outils à disposition des bergers (clôture électrique, utilisation de chiens patous, regroupement des troupeaux) n'empêchent pas toute attaque. Ces outils peuvent présenter de sérieux inconvénients écologiques : par exemple, surpâturage des entrées et abords d'enclos, élimination de la "petite faune" (mulots, marmottes, écureuils, genettes etc.) par les patous qui sont aussi chasseurs, gêne pour les randonneurs à cause des clôtures et des chiens etc. Tout ceci sans compter le coût que représentent les indemnisations (toujours par défaut), les équipements de protection, l'entretien des chiens etc. Un aspect secondaire non négligeable est, du fait de l'attractivité du loup, le développement de pratiques malsaines comme le croisement avec des chiens, qui peut produire de dangereux animaux hybrides (imprégnés par l'homme et donc de comportement ambigu).
L'acceptation de la présence du loup, facile et parfois excitante pour les urbains, est moins évidente pour les ruraux, qui craignent en particulier que la disparition des troupeaux ne permette plus le maintien d'espaces ouverts –nécessaires tant pour lutter contre l'incendie que pour favoriser certaines espèces comme les rongeurs ou les grands rapaces.
Dans un massif comme Sainte-Victoire, selon des informations données lors de la conférence par Gilles Cheylan, ex conservateur du Muséum d'Aix et ex-vice-président du Conservatoire des Espaces Naturels PACA, deux meutes existeraient au nord et au sud. Leur présence est avérée par de nombreux indices, de même que celle de chamois, bouquetins ou mouflons. Selon Sandrine Débit, agro-pastoraliste venant du CERPAM (et chargée du développement de la filière ovine dans les Bouches-du-Rhône), plusieurs attaques ont été observées et l'installation ou le maintien de troupeaux sur le Grand Site Concors-Ste-Victoire est un défi difficile, malgré les aides et le soutien de certaines autorités. Attirés par un métier au grand air, la plupart des bergers répugnent à faire de l'élevage en milieu clos. Vantés par certains, les modèles italiens (Abruzzes) ou roumains ne seraient pas aussi idylliques qu'annoncé, avec des problèmes similaires de cohabitation de l'élevage en extérieur avec le loup. Partout, l'élevage extensif aurait sérieusement régressé.
Face à ce questionnement, une participante a inévitablement demandé : "Mais alors, à quoi sert le loup?". Invité à répondre pour défendre l'intérêt de la biodiversité, Gilles Cheylan a fourni une réponse logique mais décevante : "Je ne peux pas répondre à une telle question : quelle est l'utilité du loup? Pas plus que je ne répondrais sur l'utilité du moustique". Ayant entendu un discours étayé, mais essentiellement à charge (avec un orateur ayant eu à réguler la quantité de loups et une oratrice chargée de défendre les éleveurs), l'assistance aurait aimé écouter un argumentaire sur l'importance de la biodiversité et de la préservation d'une espèce qui se situe au sommet de la chaîne alimentaire. Un participant maugréait en partant : "Le moustique, franchement, on s'en débarrasserait bien, surtout quand il est importé d'ailleurs. Alors le loup, est-ce qu'on en a vraiment besoin?". Ce débat, courtois et fondé sur des constats difficilement contestables, mériterait donc d'être poursuivi par une présentation d'une vision écologique plus large, faisant place aux arguments de scientifiques naturalistes.
(B. de Saint-Laurent, ASV)

vendredi 27 septembre 2019

Conférence-bilan sur la conservation de l'aigle de Bonelli dans Sainte-Victoire le 5 octobre 2019


La LPO-Aix (Ligue de Protection des Oiseaux) vous convie à venir écouter la conférence animée par Mathias Magnier sur la conservation de l'Aigle de Bonelli par le Grand-Site-Sainte-Victoire. Cette protection est engagée depuis dix ans, non sans difficultés dans un massif soumis à une forte fréquentation et objet de beaucoup de survols.

La conférence traitera brièvement du suivi des oiseaux et s'attardera sur les enjeux de conservation de cette espèce, avec les moyens particuliers mis en place par le Grand Site, le cas échéant en liaison avec certaines associations (grimpeurs, parapentistes par exemple).
  • Groupe LPO d'Aix. Conservation de l'Aigle de Bonelli par le Grand-Site-Sainte-Victoire. Conférence de Matthias Magnier, garde nature au GSCSV. Auditorium de la Médiathèque Nelson Mandela, Boulevard Paul Cézanne, Gardanne, samedi 5 octobre 2019, 14h30 - 16h30.

mercredi 25 septembre 2019

Un remarquable film didactique sur l'incendie de Ste-Victoire en 1989 et ses suites


Pour commémorer l'anniversaire des 30 ans de l'incendie majeur du 28 août 1989, le Grand Site Concors Ste-Victoire (Métropole AMP) a produit un film d'une vingtaine de minutes sur le  feu, ses conséquences, les actions entreprises et les perspectives d'avenir.
Ce film bien conçu et très didactique (bravo au réalisateur Maxime Giacometti !) met en scène les principaux acteurs de la gestion du massif. Même si elle ne peut évidemment tout dire, la présentation est équilibrée, expose bien les divers points de vue, et montre la forte capacité d’auto-réhabilitation de la nature –aussi belle à présent qu'avant l'incendie, à quelques grands arbres près… Le film conclut sur un nouvel "incendie" qui menace le massif, celui de la sécheresse qui menace la végétation à cause du changement climatique.
Ce film est complété par une belle exposition des principales photos utilisées (juste après l’incendie et à présent) dans les locaux du Grand Site, Ferme de Beaurecueil. Une grande partie des images d'archives utilisées tant pour l'expo que pour le film sont dues à l'Association pour Sainte-Victoire.
Lien vers le film sur l’incendie de Sainte-Victoire, 30 ans après : https://youtu.be/LgTb7NL_2Uc

dimanche 15 septembre 2019

Conférence sur la présence du loup dans nos régions le 17 octobre 2019 au Tholonet


L'Association pour Sainte-Victoire vous propose une conférence sur la présence du loup en France et en Provence, le 17 octobre 2019 à 18h30 à la salle Hippolyte Ferrat, 975 Avenue Paul Jullien, Palette, 13100 Le Tholonet. L'animateur invité par l'Association est Bernard Comte, ex-Lieutenant de Louveterie et Président de l'Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier des Hautes-Alpes Il fera le point sur la présence du loup en France et en Provence.
Son intervention sera complétée par la vision d'un scientifique invité à participer au débat (Gilles Cheylan, ex conservateur du Muséum d'Histoire Naturelle d'Aix) et d'une ingénieure pastoraliste qui travaille au développement de la filière ovine dans les Bouches-du-Rhône (Sabine Débit, CERPAM).
Cette conférence permettra de présenter l'évolution de la présence du loup dans nos régions depuis une dizaine d'années, l'intérêt de cette présence pour la biodiversité, les mesures prises pour assurer la régulation de la faune sauvage, les questions de cohabitation avec les diverses parties prenantes (bergers, habitants, randonneurs, chasseurs). La présence de deux meutes, au nord et au sud du massif de Sainte-Victoire est à présent avérée et le sujet est donc d'actualité.
Un sujet passionnant pour tous ceux qui s'intéressent à la nature et à Sainte-Victoire!
  • Association pour Sainte-Victoire (ASV) / Présence du loup en France et en Provence, une conférence animée par Bernard Comte / Salle Hippolyte Ferrat, 975 Avenue Paul Jullien, Palette, 13100 Le Tholonet /17 octobre 2019 à 18h30 / Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles / Renseignements : Téléphone : 06 83 49 02 27 / Mail : courriel.asv@gmail.com

mercredi 3 juillet 2019

Exposition Fabienne Verdier au Prieuré


L'association des Amis de Sainte-Victoire vous convie au vernissage de l'exposition de Fabienne Verdier, installée au Prieuré depuis quelques jours, le samedi 6 juillet 2019 à partir de 10:00. L'invitation et le programme détaillé de cette journée peuvent être consultés sur ce lien. Une vidéo présentant le défi logistique constitué par l'installation d'un atelier nomade de peinture au Prieuré figure ici
Fabienne Verdier est une peintre française très connue qui a commencé sa carrière en étudiant pendant près de 10 ans la calligraphie et la peinture chinoise, dans les conditions difficiles de l'après-révolution culturelle (cf. son livre Passagère du silence, dix ans d’initiation en Chine, Paris, Albin Michel, 2003). Sa peinture est fortement influencée par cette imprégnation chinoise, où l'artiste regarde, se concentre et jette son émotion sur la toile en utilisant un gros pinceau –sans possibilités de retouche ou de long fignolage. La préparation, le souffle, la volonté d'expression, l'immédiateté du geste priment sur les fioritures… D'où l'usage par Fabienne Verdier d'un matériel très particulier, un énorme pinceau vertical qui vient balayer le support posé au sol, en étant manœuvré par un guidon –tel un taureau mû par ses cornes.
Si le résultat est fort (voir par exemple ce profil de la Sainte, saisie depuis Bibémus), le procédé, la mise en scène et la médiatisation paraissent plus discutables à certains.
L'exposition du Prieuré sera visible tous les jeudis et dimanches jusqu'au 13 octobre 2019. Elle se double d'une exposition au Musée Granet et de divers évènements d'inspiration cézannienne à Aix-en-Provence.
(informations transmises par Florence Perrot, AdSV, et www.amisdesaintevictoire.asso.fr)

lundi 1 juillet 2019

Record de chaleur au sommet de Sainte-Victoire !


Une température de 41°C a été enregistrée au pic des Mouches le 28 juin 2019 à 14:00.  La donnée provient de la balise météo des parapentistes. Même si le coffret métallique de la balise accumule un peu de chaleur, les conditions de mesure semblent fiables. Il y avait ce jour-là peu de vent, ce qui explique cette température extrême à 1 011 m d'altitude. A St-Antonin, le thermomètre est également monté à 41°C le vendredi 28 juin.
(Info transmise par Vincent Varlet, ASV)

On trouvera sur ce lien un texte de Marc Lassalle présentant les conditions (complexes !) d'installation de cette balise en 2011 par l'association "Parapentes de Sainte-Victoire"

lundi 24 juin 2019

Les associations opposées au projet de décret sur la simplification des procédures concernant les sites classés


Dans un souci de simplification, le Gouvernement a préparé un décret sur la "déconcentration de la délivrance des autorisations de travaux en site classé". En gros, il s'agit de donner aux préfets (et non à l'Etat) la responsabilité de décision sur les projets d'aménagement qui touchent les grands sites de France. Ce décret potentiel a été soumis à consultation publique du 31/05/2019 au 20/06/2019, ce qui a valu 2 306 commentaires (dont ceux de membres de l'ASV) qui peuvent être lus sur ce lien.
La plupart des commentaires font part d'une forte opposition au décret envisagé. Certes la procédure actuelle implique des délais d'instruction souvent longs et un ensemble d'avis qui garantissent une protection sérieuse des 2 700 sites classés de France, notre patrimoine collectif. Mais la déconcentration aux préfets des décisions d'urbanisme paraît dangereuse au regard de l'expérience. Techniquement moins armés, davantage soumis aux lobbies locaux, plus sensibles aux arguments de développement économique ou de création d'emploi, les préfets ne semblent pas toujours en mesure de résister aux fortes pressions qui s'exercent sur les décideurs, au contraire d'un Etat plus lointain et plus "objectif". Cette position peut sembler paradoxale dans une république très jacobine et parfois exagérément centralisée, mais les sites classés constituent un bien commun d'exception, justifiant une protection d'exception…
Le réseau des Grands Sites de France (dont fait partie le Grand Site Concors –Ste-Victoire) a d'ailleurs fermement pris position contre le projet de décret (lire ici son point de vue). La plupart des associations sont sur la même ligne. Restons vigilants sur la protection de ces exceptionnelles richesses collectives que compte notre pays.

dimanche 23 juin 2019

Dérégulations climatiques et animales au sud du massif


Changement climatique, évolution de la faune. Cet article n'est pas scientifique, mais basé sur les observations d'habitants –et il semble clair qu'un nouvel équilibre (ou déséquilibre) se produit dans les années en cours concernant la faune sauvage du massif et la végétation. L'arrivée du loup (au nord comme au sud) ne semble pas encore entamer significativement la population de sangliers et de chevreuils. Par contre, les chasseurs disent que les mouflons, visibles ces dernières années sur la paroi sud, disparaîtraient largement (ceci est contredit par l'absence de carcasses visibles, jusqu'à preuve du contraire, mais les signalements de mouflons par les grimpeurs et randonneurs sont effectivement moins fréquents).
Certains disent que les chevreuils sont la proie des meutes –mais n'allez pas dire ça à Yannick Burles, le régisseur du domaine des Masques, sur le plateau du Cengle. Non seulement les chevreuils sont nombreux et endommagent le vignoble (perte de 50% de la récolte en 2017), mais encore les nouvelles mesures préventives, avec de très hautes barrières électriques installées sur le domaine (9 fils, hauteur supérieure à 2 m, mais décharges électriques par panneaux photovoltaïques sans doute un peu faibles) n'ont pas empêché ce printemps 4 incursions diurnes de chevreuils franchissant la barrière : quand il ne pleut pas suffisamment, les chevreuils sont irrésistiblement attirés par les jeunes pousses de vigne. Il est possible que le Cengle soit un refuge pour ces animaux, qui seraient pourchassés par le loup dans l'est du massif. L'arrêt du braconnage, autrefois important, favorise également la croissance de la population de chevreuils.
Malgré les prélèvements liés à la chasse, les sangliers demeurent très nombreux et font d'importants dégâts dans les propriétés. Sur le Cengle, zone pourtant très protégée, la population restante de faune à poil semble très limité : quasiment pas de lièvres ou lapins, quelques chèvres sauvages, peu d'écureuils. L'omniprésence du sanglier, le desséchement de la forêt, l'interruption chaque année de l'écoulement du Bayon entre juin et octobre (phénomène autrefois peu fréquent), la hausse de la fréquentation (promeneurs, VTT, chiens) sont parmi les explications possibles de cet appauvrissement apparent de la faune. L'avenir semble sombre, en particulier au sud du massif (le nord est plus humide), avec un dépérissement de la forêt (chênaies en particulier), une baisse des précipitations, une hausse des températures… Même si les marges de manœuvre des acteurs locaux (Grand Site, communes, Département, ONF, chasseurs etc.) semblent faibles, il est important de réagir pour tenter de préserver et transmettre un exceptionnel patrimoine vivant.

mardi 18 juin 2019

A propos d'un tag "idiot"…


Un visiteur assidu de ce blog exprime en ces termes son désaccord avec le jugement formulé dans cet article sur un "tag" intempestif (en fait une œuvre d'art, dont acte) :
Je suis, comme vous, un amant confondu de Sainte-Victoire, que je parcours régulièrement depuis de nombreuses années. Je lis donc avec intérêt et assez régulièrement ce que vous publiez sur le site de votre association et j'y apprends bien des choses.
Le tag objet du débat (et déjà un peu dégradé)
C'est pourquoi je tiens à manifester mon désaccord profond avec ce que vous avez écrit sur le "tag idiot" sur l'oppidum de Saint-Antonin. D'abord ce n'est ni un tag, ni un gribouillis, c'est un vrai dessin, pour ne pas dire une œuvre d'art, que je serais bien incapable de tracer.
Croyez que je déteste tout ce qui est tag ou graffiti, qui sont de véritables dégradations stupides des surfaces. Par contre, là, c'est autre chose et vous faites un raccourci déplorable.
En effet, Sainte-Victoire n'appartient à personne et même pas aux gens qui comme vous se dévouent pour l'entretenir. Sainte-Victoire est une création naturelle où les hommes ont imprimés leur pâte depuis des siècles et des siècles, rien ne vous autorise à en figer le paysage selon vos valeurs.
Parcourant Sainte-Victoire, j'ai depuis des années trouvé ici ou là, souvent dans des endroits cachés, de magnifiques gravures, qui pour n'être en rien préhistoriques, n'en étaient pas moins fort belles. Si des artistes, je dirais même des inspirés, viennent porter leur art et leur touche dans ces lieux superbes, rien ne vous autorise à vous y opposer, à les condamner ou à les faire disparaître. Pensez aussi à la joie du randonneur découvrant soudain, dans un taillis et au détour d'un rocher, une splendide gravure, souvent très symbolique. Cela n'a alors plus rien à voir avec ce que vous appelez avec mépris un "tag".
Voyez la Vallée des Merveilles, qui ne serait pas, sans les innombrables gravures que nos ancêtres y ont fait! L'histoire des apports de l'homme et de la nature ne s'arrête jamais et surtout pas aux limites de règles étriquées vous semblez défendre.
Il serait bien plus intelligent d'éliminer tags et graffitis et de laisser au plaisir du promeneur les fruits colorés de l'inventivité de certains. C'est participer sans pruderie ou esprit étroit à l'histoire du fabuleux massif.
J'espère en votre réflexion et, dans cette attente, vous fais part de mes salutations très cordiales.
Gildas de Caisar
A l'ASV, nous ne souhaitons pas polémiquer, et ne le faisons pas habituellement, encore que le débat sur ce qui est art et ce qui ne l'est pas soit très intéressant (mais difficile à conclure !). Cependant, devant la multiplication des expressions artistiques sauvages qui fleurissent sur le massif, il semble qu'il faille bien réaffirmer une position "raisonnable" consistant à préserver au maximum la montagne telle que nous l'avons reçue.
A cela plusieurs justifications : 1. le respect pour ceux qui préfèrent "rien" plutôt que "quelque chose" dans ce lieu de nature (cela vaut aussi pour le silence, par opposition au bruit, la lumière artificielle, et tout ce qui peut polluer l'intégrité de ce massif etc.); 2. le côté évidemment arbitraire de l'appréciation "artistique" –si moi par exemple, j'ai envie de considérer que les kleenex et cannettes sont des installations de valeur, pourquoi m'interdirait-on de les disposer le long des sentiers? D'autres installent bien des schtroumpfs, plantent des figuiers de barbarie ou dessinent des inscriptions cabalistiques sur les rochers du massif; 3. et s'il faut accepter certaines insertions modernes (oui, elles ont existé de tout temps et il y a bien, par exemple un balisage et des panneaux de signalisation), la qualité intrinsèque de ce qui est produit joue sur son acceptation, avec comme critères (entre autres) la discrétion, l'intégration au site, et l'utilisation de matériaux locaux (cas des cairns, par exemple, qui ne dérangent personne). 
Mais la réflexion continue… la montagne ne ne nous appartient pas et nous ne sommes pas chargés de sa police. Simplement, nous exprimons le point de vue de beaucoup !