Didier Vaiser, le berger, ou
plutôt le chevrier de Saint-Antonin, a refait son apparition sur le plateau
début mars 2015. Mais ce n'est hélas que pour une courte période de 2 mois
(nécessaire pour qu'il assure son contrat minimal avec la municipalité et touche
ses primes européennes). Il doit ensuite démonter la tente qui est située près
du Bayon, au sud du champ du Chinois, et effectuer une courte transhumance vers
le domaine de Saint-Hilaire (Ollières, Var), où il pourra bénéficier de
perspectives à plus long terme.
Après cet échec (pour le Grand
Site et la municipalité de Saint-Antonin), la question de l'agro-pastoralisme,
pourtant souhaité dans les documents Natura 2000 et autres plans de gestion du
massif, reste donc entière. La cohabitation du berger avec les habitants et les
visiteurs ne semblait pas poser de problèmes. Cela semble moins évident pour
les chasseurs, qui n'apprécient pas forcément que les espaces de broussailles
s'ouvrent et que le gibier soit dérangé. Pour tout compliquer, notre ami,
compère le loup, est annoncé. En outre, le maintien d'un berger sur place
implique que des solutions soient apportées aux problèmes de logement (le
berger actuel venait chaque jour d'Oraison, il vient d'acquérir une caravane,
stationnée au camping de Beaurecueil) et de rentabilité de l'activité (surtout
possible si une transformation du lait, par exemple en fromage, est réalisée,
mais cela nécessite un équipement assez coûteux). Il reste qu'un gigantesque
espace de prairies et de garrigues doit être entretenu (près de 1 000 hectares)
et que l'agro-pastoralisme est souvent préférable aux autres options
(débroussaillement mécanique, brûlage etc.). Avis aux bergers intéressés !
(Bénédict de Saint-Laurent, ASV)
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