La salle Ferrat, pourtant choisie à cause de sa grande
taille, n'a pas suffi à accueillir assis tous les participants à la conférence
de l'ASV sur "Sainte-Victoire, château d'eau depuis l'Antiquité" (cf.
photos de Thierry Roux ci-contre). Cette expression de "château
d'eau" avait été choisie pour plusieurs raisons :
-massif karstique (c'est-à-dire calcaire plein de trous et
de failles), Sainte-Victoire collecte l'eau ensuite restituée au niveau de
chaque nappe imperméable (argile ou marnes), et en particulier à son piémont;
cela est très bien montré dans la présentation initiale de Philippe Leveau,téléchargeable sur ce lien. Un exemple peu connu de récupération de l'eau par
des drains ou forages horizontaux (mines) a été illustré par Lucas Martin, qui
a présenté le captage de la ressource pour alimenter le château-mairie de
Châteauneuf-le-Rouge
(voir les transparents présentés sur ce lien). De telles mines existent dans tout le bassin d'Aix-en-Provence;
(voir les transparents présentés sur ce lien). De telles mines existent dans tout le bassin d'Aix-en-Provence;
Eaux d'alimentation d'Aix-en-Provence |
L'enjeu d'un stockage de l'eau est lié, depuis l'Antiquité,
aux spécificités du climat méditerranéen (sécheresse estivale faisant suite aux
pluies abondantes d’automne ou de printemps). Deux barrages "romains"
(en fait peut-être médiévaux) existent ainsi sur le haut Bayon. Pour réguler le
besoin d'eau, depuis les temps anciens, l'eau a été acheminée depuis des
sources de plus en plus lointaines (à présent la Durance). Dans les cuvettes,
il a parfois fallu au contraire drainer pour évacuer l'eau (cas des fermes de
l'Etang et de Bayle sur le Cengle).
La dernière partie de la conférence a permis d'évoquer les
aménagements de la Cause au Tholonet (Bernard Sabatier), avec les barrages
successifs réalisés par les Gallifet, Zola et la Société du Canal de Provence
(Bimont). Illustrée par de nombreuses diapositives montrant ces aménagements,
ainsi que l'histoire et la vie du Tholonet au cours des derniers siècles (en
particulier les métiers liés à l'eau, moulins et bugadières), cette évocation a
passionné le public. Le seul regret tient à la non-disponibilité des images
montrées par Bernard Sabatier (on se consolera en regardant sur ce lien
l'intéressante émission "Des racines et des ailes" consacrée à la Provence sur ce lien).
Compte tenu de l'intérêt manifesté par beaucoup pour mieux
connaître le territoire et le patrimoine de Sainte-Victoire, l'ASV est
encouragée à poursuivre le cycle de conférence engagé en novembre 2015 (Faune
secrète de Sainte-Victoire). Parmi les sujets possibles : le futur de la
gestion du massif (après l'intégration du Grand Site dans la Métropole); le
renouveau spirituel de Sainte-Victoire (chapelles, communautés, fêtes,
Roumavagui, chemin de St-Jacques et autres pèlerinages); Sainte-Victoire et la
création artistique… Vos idées sont bienvenues !
(Bénédict de Saint-Laurent, Association pour
Sainte-Victoire)
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