Le Grand Site a réalisé en début d'année (à l'entreprise) la
remise en état du mur de soutènement du chemin de la Marbrière, à
Saint-Antonin. Ce chemin très spectaculaire, et autrefois pratiqué pour le transport des blocs de marbre*, était quasiment interrompu près de la carrière elle-même, dans une
paroi où le mur de soutènement avait glissé sur la dalle en pente. La
réalisation est certes moins experte que le travail des anciens (taille
artificielle de la dalle pour poser les premiers appuis, utilisation de
moellons rectangulaires et non en tout venant), mais cette restauration mérite
d'être saluée. Le site de la Marbrière est exceptionnel (malgré des graffitis
récents), avec une vue magnifique et protégée sur la vallée de l'Arc et au-delà
(Aurélien, Sainte-Baume). C'est aussi le départ du tracé vert vers le sommet.
Ci-dessous, de gauche à droite : sentier avant, sentier après, détail
Ci-dessous, de gauche à droite : sentier avant, sentier après, détail
Par contre, dans le même secteur, les coupes de pins
intervenues entre le chemin de la grotte du Chien et la piste de Baudino ont
été plutôt sommaires: de nombreux moignons de pins subsistent (voir photo
ci-contre), les produits de broyage n'ont pas été étalés (pour amender une plus
grande surface de sol), et la coupe des parties basses a été intégrale (alors
qu'il aurait semblé utile de garder quelques grands arbres le long des chemins,
pour donner un peu d'ombre à la saison chaude). Des correctifs sont encore possibles, sauf pour les arbres bien sûr (la coupe intégrale était sans doute justifiée par le désir que le pin d'Alep ne recolonise pas les prairies basses, mais il y avait quand même moyen de travailler plus sélectivement).
(B. de Saint-Laurent, ASV)
*Plusieurs hypothèses existent. Pour Jean-Paul Bouquier, le chemin n'était pas charretier, contrairement à ce qui était écrit initialement dans cet article (pas de rail creusé sur les dalles, étroitesse du passage) et les trous creusés régulièrement le long du sentier servaient à fixer des poteaux de bois sur lesquels s'enroulaient des cordes retenant les blocs de pierre. Une sorte d'"embarcadère" existe d'ailleurs en bas du sentier, à l'endroit où les blocs pouvaient être repris par des charrettes. Nous serions intéressés par toute étude plus précise réalisée par des historiens spécialistes...
*Plusieurs hypothèses existent. Pour Jean-Paul Bouquier, le chemin n'était pas charretier, contrairement à ce qui était écrit initialement dans cet article (pas de rail creusé sur les dalles, étroitesse du passage) et les trous creusés régulièrement le long du sentier servaient à fixer des poteaux de bois sur lesquels s'enroulaient des cordes retenant les blocs de pierre. Une sorte d'"embarcadère" existe d'ailleurs en bas du sentier, à l'endroit où les blocs pouvaient être repris par des charrettes. Nous serions intéressés par toute étude plus précise réalisée par des historiens spécialistes...