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jeudi 3 janvier 2019

Bilan de l'AG de l'ASV (décembre 2018)

L’Assemblée Générale de l'ASV a réuni le 11 décembre 2018 à la salle Imoucha 47 participants individuels dont 25 représentés (sur 80 membres) et les délégués de 7 associations parmi les 9 adhérentes : CAF d’Aix, GUMS, Amis de Sainte-Victoire, Association des Excursionnistes Provençaux, Parapentes de Sainte-Victoire, CAP Pont de Béraud, et le Team VTT Sainte-Victoire. 

On trouvera ici le compte-rendu de cette AG et les différents rapports présentés par le CA sortant. Les points marquants de l'année ont concerné : 
🔼L’évolution des structures institutionnelles du Grand Site (intégré dans la Métropole) 
🔼La démarche de renouvellement du label, avec participation de l'ASV au conseil technique et scientifique 
🔼La contribution de l'ASV à la rédaction de la nouvelle charte d’escalade
🔼L’entretien des sentiers, avec des difficultés pour obtenir en temps utile les autorisations nécessaires 
🔼La tenue d'une conférence sur la forêt méditerranéenne en mars 2018 
🔼La maintenance de ce site web, lu par plus de 1 400 visiteurs chaque mois
🔼La publication d'un bulletin annuel diffusé à 500 exemplaires environ. 

Le conseil d’administration a été renouvelé et est composé des 11 administrateurs suivants (par ordre alphabétique) : Jean-Paul Bouquier, Laurent Coursol, Cédric Grein, Marc Lassalle, Jean-François Lignon, Michel Laurent, Anne Renes, Bénédict de Saint-Laurent, Janine Valleix, Vincent Varlet. 
(documents préparés par le Secrétaire, Jean-Paul Bouquier).
Sainte-Victoire et au loin la chaîne des Alpes du Sud

mardi 1 janvier 2019

Constructions éphémères...

Image de nos aventures humaines*, cette cabane en pisé qui se détruit lentement avec la pluie a été érigée à Richeaume (Puyloubier) dans le cadre de l'exposition Voyons Voir, qui associe art et vignobles.
Autre exemple éphémère, cette étoile encerclée installée sur les rives du Bayon entre le champ du Chinois et Coquille interpelle les chiens de passage...
Ce qui est construit avec les matériaux du site est rarement choquant et souvent amusant, au contraire des tags et autres traces artificielles.
Il y a une belle inventivité chez ceux qui visitent et habitent Sainte-Victoire -on devrait plutôt dire d'ailleurs : "ceux qu'habite Sainte-Victoire"...
(B. de Saint-Laurent, ASV)

* l'artiste, Manu Li Wanxu, a suspendu à une structure en bois du grillage de poulailler et de la toile de jute, ensuite enduits de l'argile rouge de la carrière voisine. Si lui a souhaité marquer l'opposition entre ce modeste rempart de peau et la muraille de la montagne, on ne peut s'empêcher de penser au caractère éphémère des structures institutionnelles "suspendues" au massif (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique, puis Syndicat Mixte, puis  Grand Site, puis Service de la Métropole Aix-Marseille-Provence...). En ce début d'année 2019, on peut émettre le voeu que la gestion du massif puisse enfin s'enraciner durablement dans une vision et un projet de long terme !

jeudi 13 décembre 2018

Les actions de l'ASV en 2018

L'AG annuelle de l'association (le 11 décembre 2018) a été l'occasion, comme en chaque fin d'année, d'un bilan de nos activités. On trouvera sur ce lien le rapport moral préparé par notre secrétaire, Jean-Paul Bouquier. De même, notre bulletin annuel fait le point sur plusieurs sujets qui nous tiennent à cœur, en particulier l'avenir du Grand Site Sainte-Victoire. On pourra consulter sur ce lien ce dernier bulletin, qui insiste, entre autres, sur les objectifs que nous souhaitons défendre dans le cadre du renouvellement du label "Grand Site de France" et qui sont rappelés ci-dessous.

Nos objectifs pour Sainte-Victoire
1. renforcer la protection sur les espaces les plus fragiles ou menacés du massif (par exemple, risques d'incendie sur certaines zones qui mériteraient un dépressage, sentiers surfréquentés, urbanisme et mitage de la périphérie) ;
2. favoriser l'agropastoralisme, l'agriculture biologique, et une gestion forestière "douce" ainsi que le développement d’hébergements en gîte ;
3. conserver une montagne non équipée (signalisation, limiter les secteurs d’équipement des voies d’escalade…) mais avec des sentiers entretenus pour faire face à l’érosion, et minimiser les infrastructures (bâtiments techniques, poteaux, balises, réseaux etc.);
4. mieux gérer la fréquentation, en particulier de week-end et de mi-saison (en promouvant d'autres sites que la face sud, en aménageant des sentiers d'approche sur une très large périphérie, en envisageant certaines restrictions ou priorités d'accès en week-end); reste également posée la délicate question de la cohabitation des nombreux visiteurs et de la chasse (autorisée le dimanche, y compris au nord de la RD17);
5. mieux contrôler les usages inacceptables (quads, moto-cross, ULM motorisé, drones, bruit, déchets, tags, vols etc.) et investir dans certaines actions pédagogiques et d'information;
6. mieux canaliser et réguler les manifestations (qui dépassent parfois leur quota), mais aussi les pratiques plus quotidiennes ("charte de bonne conduite" qui s'imposerait à tous, par exemple cyclistes ou automobilistes);
7. continuer d'inventorier et de remettre en état le patrimoine bâti et les "petits équipements" du massif (sentiers, fontaines –avec eau-, oratoires, ouvrages hydrauliques, aires de stationnement et de pique-nique etc.);
8. faire un effort particulier sur les transports et l'accès (en favorisant transport public et covoiturage, en créant des circuits mixtes ou des boucles accessibles aux personnes à mobilité réduite, en pensant au développement spectaculaire du vélo électrique).

jeudi 29 novembre 2018

Des pluies salutaires, enfin !

Il y a juste un an, un article de ce blog évoquait la sécheresse frappant la Provence depuis 3 ans (lire ici). Le climat a heureusement évolué dans le bon sens en 2018. Après un hiver à nouveau sec, les précipitations ont dépassé les moyennes saisonnières au printemps, à l'été et surtout cet automne. A Marignane, seule station dont les données soient disponibles, il est déjà tombé environ 800 mm de pluie depuis le 1er janvier 2018.
L'instabilité climatique de ces derniers temps complique la vie des agriculteurs, obligeant par exemple à de multiples traitements de la vigne en période humide (cas de l'été 2018). La récolte d'olives n'a jamais été aussi prolifique depuis le gel de 1956, mais en termes d'huile produite, le bilan sera moins brillant, car les olives sont gonflées d'eau (il faut cette année 7 à 9 kg d'olives pour un litre d'huile, contre 4 à 7 habituellement; en Tunisie, 3kg suffisent…).
©Infoclimat /source : www.infoclimat.fr 

En termes de températures, chaque mois de 2018 (sauf février) a encore dépassé les normales saisonnières, témoignant de la hausse de température moyenne due à l'effet de serre –et ce malgré certaines impressions (par exemple, 6 épisodes neigeux sur Sainte-Victoire pendant l'hiver 2017-2018). Sur le massif, les vents ont également évolué : davantage de jours avec du génois (vent d'est) que du mistral. La vitesse maximale enregistrée à Marignane a été de 134,6 km/h le 31 octobre 2018. Avec les pluies et le vent d'est, les mois d'octobre et de novembre n'ont guère offert de créneaux favorables aux parapentistes.
Il est regrettable que le massif de Sainte-Victoire ne dispose d'aucune station météorologique diffusant publiquement des informations. Une station existait à Pourrières mais été déménagée à Trets il y a quelques années. La maison Ste-Victoire aurait une mini-station, mais ne diffuse pas de données. Le Grand Site ne souhaite pas investir dans le domaine, malgré l'intérêt évident à moyen terme du climat sur la végétation, donc la production du paysage.
(B. de Saint-Laurent, ASV)

mardi 27 novembre 2018

Nouvelles du loup…

Allumettes Loup et Agneau (SEITA)
Lors de la réunion du Comité Scientifique et Technique du Grand Site Sainte-Victoire, le 20 novembre 2018, plusieurs informations ont été données sur la présence du loup dans le massif. La représentante du CERPAM a confirmé plusieurs attaques sur les troupeaux ovins du versant nord, mais estimé que les mesures de prévention possibles, en particulier chiens patous et grillages électriques, seraient mal perçues par les randonneurs. La présence permanente de meutes se confirme. M. Frégeac, maire de Peyrolles et président du GSSV, a indiqué qu'environ 30 moutons ont été tués lors de deux attaques sur le Concors, classées cependant en "loup non exclu" selon la terminologie de l'Office de la Chasse. Les bergers sont remboursés dans ce cas pour le bétail mort, mais pas pour les autres impacts (stress, désorganisation du troupeau etc.)*. Le projet de bergerie / chèvrerie qui devait s'établir au cœur du Concors va se replier sur la plaine de Durance, dans un secteur moins menacé. Des prises de vues automatiques ont été mises en place pour apercevoir le loup… M. Laurent Coursol, Président de l'ASV, a recueilli des excréments de loup… M. Cheylan (président du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) a plaidé pour une hiérarchisation des usages, sachant que le loup est utile pour la biodiversité, mais que les moutons le sont aussi pour entretenir les espaces ouverts. Enfin, le représentant du Loubatas (gîtes écologiques) a proposé un débat dépassionné entre partisans et adversaires du loup, projet souvent évoqué par l'ASV dans le cadre de ses conférences publiques.
(B. de Saint-Laurent, ASV)
*En plus, il faut se décarcasser pour les carcasses… Témoignage de Jean-Michel Gauthier, éleveur de chèvres à Vauvenargues (selon France Bleu Provence, 24 septembre 2018) : ''J'ai suivi toute la réglementation possible pour protéger mes bêtes des loups, et les loups m'en ont mangé trois. Il a fallu que je retrouve les carcasses, sur plus de 100 hectares, avec une pente infernale'', explique t-il. Si Jean-Michel insiste autant pour retrouver les restes de ses bêtes, c'est qu'elles sont indispensables à un éventuel remboursement. Une fois les bêtes retrouvées, l'éleveur fait appel à un lieutenant de louveterie qui détermine si la morsure est bien causée par un loup sauvage. ''C'est tellement difficile, tellement de stress et de travail en trop', s'attriste Jean-Michel, visiblement ému. Je languis la retraite''.

lundi 26 novembre 2018

Le profil de Sainte-Victoire chez vous...

On n'arrête pas le progrès, ni le marketing... Une astucieuse start-up française commercialise la silhouette de grandes villes (New York, Paris, Londres etc.). Elle a d'ailleurs commencé par éditer la "skyline" de Marseille. Depuis peu, elle commercialise la ligne de la Montagne Sainte-Victoire, une simple découpe de 50 cm de long dans une tôle d'acier massif de 1,5 mm d'épaisseur, traitée avec une finition noire ou dorée. L'objet (minimaliste) est fourni avec 3 clous... (dont un sous la Croix de Provence, symbole de la Passion ?).
L'initiative est à la fois créative et énervante. Elle participe à la cézannite aiguë qui excite aussi bien certains responsables (pouvoirs publics, médias, vendeurs de tourisme ou de vin..) qu'un public toujours plus concentré sur quelques sites menacés par leur caractère emblématique (en France, la Tour Eiffel, Versailles, le Mont Saint-Michel... et Sainte-Victoire). Le Grand Site voudrait détourner l'attention sur le nord du massif. Mais qui s'intéresse à la silhouette du Concors? Et peut-on imaginer qu'une forme de droit à l'image soit définie sur Sainte-Victoire?
(B. de Saint-Laurent, ASV)

mardi 6 novembre 2018

Une belle fête de la randonnée le 14 octobre 2018 à Roques-Hautes

Sous un beau soleil, près de 600 participants ont rejoint le dimanche 14 octobre le parc de Roques-Hautes à Beaurecueil pour la Fête de la Randonnée, manifestation organisée par la Fédération Française de Randonnée (Bouches du Rhône), l'Association des Excursionnistes Provençaux d'Aix-en-Provence (membre de l'ASV) et le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône (qui offrait son domaine comme cadre de l'événement).

Sept parcours de randonnée étaient proposés, dont trois vers la Croix, deux vers le refuge Cézanne (plus oppidum), un vers les barrages Zola et Bimont, ainsi qu'un tour de la Réserve Naturelle de Sainte-Victoire (les parcours allant de 6 à 24 km et les dénivelés de 230 à plus de 1 000 m). Etaient également proposés un parcours géologique, une épreuve d’orientation, une marche nordique et une marche pour malvoyants…

Ce fut une magnifique manifestation, le seul petit bémol étant les difficultés de stationnement, trop peu de participants utilisant le co-voiturage recommandé par les organisateurs. L'aménagement du parking de Roques-Hautes, y compris son débouché sur la RD17 est d'ailleurs un problème récurrent sur ce parc départemental, en particulier avec les cars stationnant sur la chaussée lors des sorties scolaires.
(FRRandonnée 13, https://ffrandonnee13.fr)

samedi 29 septembre 2018

Sécheresse : limites d'accès au massif prolongées jusqu'au 15 octobre 2018

L'arrêté préfectoral réglementant l'accès aux massifs forestiers (dont Saint-Victoire et Concors) est prolongé jusqu'au 15 octobre 2018, selon un communiqué de la Préfecture 13. On trouvera ci-contre la légende colorée qui indique quel type d'accès est possible selon les jours.
Ceci étant, depuis l'alignement des Bouches-du-Rhône sur les départements voisins (Var), l'accès est largement facilité. Cette année, et jusqu'à présent, il n'y a pas eu de jour rouge. Mais cela peut encore arriver par temps de mistral et si l'absence de pluie se poursuit. Il vaut mieux se renseigner sur ce lien (pas évident à trouver !) en cas d'incertitude.
(info transmise par Christiane Capus, GSSV)

jeudi 27 septembre 2018

Tag idiot sur l'oppidum de Saint-Antonin


L'auteur de cette œuvre (juste en-dessous du mur du "Vieux Château", oppidum sud) est certainement ravi par sa création, mais la très grande majorité des visiteurs de la montagne la préfère vierge et aussi naturelle que possible… Au besoin, il faudra effacer ce tag pour ne pas donner de mauvaises idées à d'éventuels imitateurs. D'autres tags ont été effacés récemment sur le parapet qui jouxte la cascade du Bayon : 5 secondes de peinture à la bombe, une heure au moins de travail de nettoyage !
Autre initiative douteuse, celle de l'illuminé qui orne les rochers d'inscriptions kabbalistiques comme celle qui figure au bas de cet article...
(B. de Saint-Laurent, Saint-Antonin)

jeudi 30 août 2018

Frénésie aménageuse dans certaines communes du massif…


A mi-mandat, plusieurs municipalités du versant sud du massif se distinguent par les aménagements de type urbain réalisés dans les centres-villages (giratoires pavés, calades, engazonnement, traitement de carrefour etc.). Selon certaines sources, il s'agirait de dépenser des crédits mis à disposition par la Communauté du Pays d'Aix avant son intégration dans la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Le slalom du Tholonet
Au Tholonet, les projets de construction se concentrent surtout dans le secteur de Palette, avec actuellement un gros chantier sur le chemin du Cagnard à côté de l'école (bâtiments communaux, services techniques, salles de sport) et de nouveaux logements le long de la N7. Un certain mitage se poursuit le long du CD17 vers Beaurecueil et sur le Grand Côté, au-dessus de la plaine de Beaurecueil, avec des permis contestables accordés "avant la Métropole". Mais ce qui frappe depuis plusieurs mois l'automobiliste ou le cycliste de passage, c'est le slalom routier installé entre mairie et église… Ces chicanes, peu esthétiques et de fonctionnement complexe, sont censées ralentir la vitesse et auraient été demandées par le relais Cézanne, restaurant établi des deux côtés de la route.
Le nouveau "parc" de Beaurecueil
A Beaurecueil, l'intention de la municipalité serait de construire dans le parc du château (maison de retraite), en face de la mairie et de l'école, au milieu des grands chênes verts. Peut-être pour se dédouaner de cette atteinte possible à un site remarquable (bien mis en valeur par la voie piétonne entre église en mairie, avec sa calade), la commune a aménagé un "parc" engazonné sur la vaste prairie bordant au nord le château. Un parking et un éclairage quasi-urbains ont été mis en place. Tous ces aménagement sont plutôt esthétiques, mais étaient-ils nécessaires? Et plutôt que d'arroser la nouvelle et immense pelouse, il vaudrait mieux utiliser la ressource en eau pour alimenter les magnifiques fontaines restaurées aux 4 coins de la commune (lesquelles restent désespérément sèches, au grand dam des randonneurs et cyclistes).
Plus au sud de la plaine de Beaurecueil, quelques constructions (et clôtures) regrettables ont été accordées en limite du Grand Site, sur la commune de Meyreuil. D'où l'idée, qui arrive un peu tard, d'étendre le périmètre du Grand Site dans cette direction (Pont de Bayeux, vallon de Martina).
Abribus de Châteauneuf
A Châteauneuf-le-Rouge, un projet remarquable de (légère) déviation de l'ex-N7, avec un giratoire bien aménagé, a permis d'écarter un peu la route du centre-village. Tout l'espace de stationnement a été réaménagé et un bel abribus (comme il en faudrait sur le CD17!) a été installé. L'église est à présent entourée d'un miroir d'eau (réservoir à moustiques, disent les mauvaises langues), du plus bel effet.
Eglise de Châteauneuf et son miroir
A Puyloubier, c'est la coopérative agricole, à l'entrée du village, qui a fait peau neuve. Des trottoirs ont enfin été installés côté ouest du village, ainsi que des casse-vitesse particulièrement corsés… Dommage qu'il manque toujours un itinéraire piéton entre St-Ser et le village (depuis la fermeture du vallon du Frère) et que le bus 110 ne s'arrête pas entre Puyloubier et St-Antonin (par exemple à hauteur de St-Ser).
Toutes ces opérations de "requalification" des centres améliorent les différents pôles villageois, dans une optique patrimoniale. Elles s'accompagnent parfois de la mise en souterrain des lignes téléphoniques et électriques. Il ne faudrait pas toutefois transformer ces villages provençaux en décor trop bien léché (à l'image, par exemple, des Baux), mais peu animé. Alors que la population vieillit (au cœur de Beaurecueil, Châteauneuf et Puyloubier se trouvent d'ailleurs des maisons de retraite), le défi sera d'attirer des jeunes, sans enlaidir les périphéries par l'habituel habitat pavillonnaire. Des opérations de rénovation de l'habitat ancien et de construction de maisons urbaines (cf. par exemple les 16 logements réalisés à Beaurecueil en face de la ferme du Grand Site) paraissent seules capables de créer une offre abordable –si l'on veut éviter que le massif devienne uniquement un mélange de banlieue dortoir chic, d'hébergements touristiques haut de gamme et de "châteaux" viticoles.
(Bénédict de Saint-Laurent, ASV)


mardi 15 mai 2018

Pratiquez-vous le plogging?


Oui, sans doute, sans le savoir, comme M. Jourdain faisait incognito de la prose…  Mélange de ramassage (pick-up, plocka upp…) et de jogging, cela consiste à ramasser les (petits) déchets tout en courant, randonnant ou marchant… Née dans les pays scandinaves et aux Etats-Unis, cette pratique vertueuse a l'avantage de nettoyer l'environnement tout en ajoutant un petit plus sportif (et aléatoire!)  au long du parcours (se baisser en pliant bien les jambes). Gants et sac poubelle améliorent l'efficacité de la collecte (encore que l'on puisse assez facilement trouver des sacs plastiques dans les bas-côtés de route…).

Les vrais montagnards connaissent, qui transportent leurs déchets et parfois ceux des autres. Car comme dit le proverbe catalan, " el residu genera els residus", ce qui peut se traduire par "le déchet appelle le déchet"…

Si vous êtes libre en semaine, venez donc ce jeudi 17 mai 2018 à Saint-Antonin (rendez-vous à 10 h sur la place du village, à côté de la Maison Sainte-Victoire) pour une collecte de bords de route. Ceux-ci, bien que propres quand ils sont vus de loin, sont en fait quelque peu pollués par les derniers événements sportifs du type Iron Man ou Trail Sainte-Victoire ou encore par certains visiteurs trop généreux. Les organisateurs prétendent certes tout nettoyer après coup, mais l'expérience prouve, comme pour la chasse aux œufs de Pâques, que l'on a des petites surprises longtemps après… Rubalise par ci, gel dopant par là… Et cannettes alu, bouteilles de verre, paquets de cigarettes et mouchoirs en papier partout…

(Barbara Robion, Michèle de Saint-Laurent, équipe municipale de St-Antonin)


Bilan de ce qui a été ramassé en une (grande) matinée sur 2 sites : (côte de Saint-Antonin entre le parking du Bouquet et le monument aux morts et route en face de Coquille, jusqu'au 1er col au-dessus de l'Etang) : 6 sacs pleins de déchets, dont beaucoup de résidus de l'Iron Man (gel énergétique, chambres à air, bidons).




dimanche 13 mai 2018

Un triathlon dantesque... et dangereux

L'Iron Man 70-3 d'Aix avait lieu ce dimanche autour de Sainte-Victoire. Après une épreuve de natation sans problème (l'eau du lac de Peyrolles était restée relativement tiède après les chaleurs de la semaine écoulée), les concurrents ont abordé entre 9h et 10 h du matin le parcours cycliste de 90 km contournant le massif via Ginasservis, Rians et Pourrières.

Quand les premiers triathlètes sont arrivés après Puyloubier sur les hauteurs du Cengle en vélo, la pluie présente depuis le matin a redoublé. Puis, après le passage d'une cinquantaine de coureurs, un nuage épais de brume, accompagnée par du vent, attendait les suivants en arrivant sur le plateau du Cengle - faisant tomber brusquement la température ressentie d'une dizaine de degrés (selon le témoignage de plusieurs coureurs).

Beaucoup de participants couraient épaules nues ou très faiblement couverts. Dès lors, la course est parfois devenue un véritable calvaire. Plusieurs triathlètes ont été victimes d'hypothermie. Des dizaines de vélos ont été abandonnés à différents carrefours (photo). Certains coureurs frigorifiés se sont réfugiés chez des particuliers, d'autres à la maison Ste-Victoire. Il a fallu ouvrir le relais Cézanne au Tholonet. La gendarmerie et les bénévoles de l'organisation ont gardé le matériel abandonné pour éviter tout pillage. Des bus ont acheminé vers Aix les participants ayant renoncé.


A cause du froid soudain (et pourtant annoncé par la météo) et de la pluie parfois violente, plusieurs cyclistes ont fait des chutes, au moins un à percuté une voiture, et certains ont été hospitalisés. Le site officiel de la course fait état de 544 abandons (pour 2029 partants à Peyrolles). Une vidéo officielle minimise les difficultés éprouvées par certains, tout en ne pouvant éviter de montrer les conditions climatiques "limites" (et certains coureurs enveloppés d'une couverture de survie). Heureusement, aucun accident grave ne semble avoir été signalé...

En 2016, l'épreuve de natation avait été annulée à cause du froid. Il est assez incompréhensible que les organisateurs aient maintenu cette année le parcours cycliste – avec en particulier la dangereuse descente de St-Antonin et ses coulées de terre ou de gravier en cas d'orage. Une déviation par Châteauneuf le Rouge aurait sans doute été préférable.

Cette course, qui a ses beaux côtés -l'exploit de tous ces sportifs passionnés, la mobilisation de bénévoles, la beauté du site-, est aussi discutable par l'absence de retombées pour les territoires traversés, par une gêne pour les habitants et visiteurs (fermeture de la route) et par le côté mercantile de l'organisation (droits d'inscription de 250€, le double des triathlons "libres"). Sainte-Victoire n'est qu'un décor "marketing", sans grande considération ni respect pour la vie du massif. Autre détail choquant: l'habituel marché du samedi matin à Aix a été fermé ce samedi, pour cause d'occupation du Cours Mirabeau, vitrine de l'épreuve et de ses stands. Tant pis pour les Aixois...

(B. de Saint-Laurent, ASV)

samedi 12 mai 2018

Pèlerinages et autres ascensions spirituelles ou culturelles



Plusieurs "Roumavagis" (pèlerinages) ont été célébrés ce printemps sur le massif, et tout d'abord, le dimanche 29 avril 2018 au Prieuré de Sainte-Victoire, avec la bénédiction des vitraux par Mgr Dufour, archevêque d'Aix, en présence de nombreux amoureux du massif (après l'inauguration, la veille, du cloître reconstruit par l'association des Amis de Sainte-Victoire). 
Ces célébrations ont été quelque peu ternies par la mort le samedi 28 avril de Marc Roussel, Président de cette association de 2010 à 2015. On peut lire sur ce lien l'homélie du Père Dufour ("La lumière est invisible, et le vitrail la donne à voir").*

Un autre Roumavagi a été célébré sur la place de Saint-Antonin-sur-Bayon, à l'occasion de la bien nommée fête de l'Ascension le jeudi 10 mai 2018 (photo).


Signe des temps sans doute, cette même journée et ce même lieu ont vu :

/ démarrer à Saint-Antonin la marche pour les migrants Vintimille-Calais, avec une bonne centaine de marcheurs salués depuis la place du village par une autre centaine de fidèles (ceux du Roumavagi); 
/ et lancer une plus intellectuelle "Ascension d'Elzéar" (le dernier ermite qui aurait séjourné au Prieuré), animation organisée par diverses autorités et associations au titre du GR 2013 et qui a drainé quelques dizaines de participants avides de connaissances sur le "système vertical des ermites" (sic), les incontournables dinosaures, ou encore les plantations à la mode de l'Association de reboisement du Cengle (ARPCV) –le tout conclu par le dernier épisode de la geste d'Elzéar sur l'oppidum de Saint-Antonin au coucher du soleil. Vaste et ambitieux programme…

(Bénédict de Saint-Laurent, ASV)
* Par ailleurs les Amis de Sainte-Victoire ont publié les dates de fermeture du Prieuré.Voir sur leur site ici.