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mardi 6 mai 2014

Le triathlon IronMan traverse Sainte Victoire le 18 mai

Plus de 1 900 athlètes, dont 60% d'étrangers, participeront le dimanche 18 mai 2014 au 4ème IronMan du Pays d'Aix (1,9 km de natation, 90 km de vélo et 21,1km de course à pied, soit un demi-marathon).
Tracé final de la partie cycliste
Présenté comme "devant animer les communes par son caractère festif et promouvant le tourisme", cette manifestation est surtout une énorme machine financière (sponsors, ventes de vêtements et accessoires etc. cf. ironmanstore.eu). Si l'environnement est relativement préservé (le tracé est surtout routier), la gêne pour les riverains et pratiquants du massif est, elle, réelle (la route Cézanne -CD17- et le CD 56C sont interdits d'accès toute la matinée de 9:30 à 12:45). Mais l'exploit sportif est magnifique, même pour un demi IronMan (les vrais, ceux d'Hawaï ou Nice, ont un parcours double, soit 3,8 km de natation, 180,2 km de cyclisme puis un marathon de 42,195 km en course à pied).
(B. de Saint-Laurent, Saint-Antonin)

vendredi 2 mai 2014

Fête et bénédiction de la montagne le jeudi de l’Ascension (29 mai 2014)



A l’initiative du Père Gontier (curé de la paroisse des Chrétiens de Sainte Victoire / Tholonet-Beaurecueil-St-Antonin) et de la municipalité de Saint-Antonin-sur-Bayon une Fête de la Montagne est organisée à St-Antonin le jeudi de l’Ascension, 29 juin 2014 à partir de 10:30 (info de la paroisse à télécharger ici). Cette fête commencera par une messe célébrée face à la montagne, et sera suivie d’une bénédiction de la montagne et de tous ceux qui bénéficient de sa beauté… (habitants, visiteurs, services publics etc.). Un apéritif sera offert, prolongé par un pique-nique partagé et un temps de rencontre ou de promenade, selon la météo. Tous sont chaleureusement conviés.
(transmis par B. de Saint-Laurent, St-Antonin)

mercredi 16 avril 2014

Aménagement du tracé jaune Bouquet-St-Antonin avec des jeunes



Empierrement d'un gué
Un second chantier d’une journée a été organisé le lundi 31 mars 2014 avec 36 élèves de deuxième année de BTS Gestion et Protection de la Nature du Lycée Agricole de Valabre. Il s’agissait d’améliorer le sentier entre le Plan-d’En-Chois (parking du Bouquet) et la piste du Trou qui mène ensuite sur le plateau de Saint-Antonin par le tracé jaune aménagé en 2012-2013. Six groupes de 6 élèves ont pu mieux baliser le sentier, faire des petits travaux hydrauliques (évacuation de l'eau de ruissellement, aménagement d’un petit gué), élaguer la végétation, construire des marches etc.

Deux responsables de l’ASV, deux autres du CDRP,  et deux professeurs encadraient les élèves. Les cadres du Conseil Général et du Grand Site ont défini le cahier des charges, fourni le matériel et présenté, après le pique-nique, les différents métiers de l’entretien du milieu naturel. Les jeunes étaient très motivés, l’ambiance était bonne et le résultat sur le terrain a été très positif. Le nouveau sentier, qui permet d’éviter le passage dangereux par la route, a été immédiatement testé le week end du 6 avril 2014 par le trail Sainte Victoire (AIL Rousset), qui a mobilisé 292 coureurs sur le circuit long et 248 coureurs sur le circuit court (soit 540 coureurs classés, selon le site de l’organisation). A noter que cette fois-ci, les organisateurs avaient fait un effort sensible pour rendre la manifestation plus respectueuse de l’environnement (voir charte à télécharger ici), malgré le dépassement du quota normalement autorisé (350 participants).

Trailer près du Trou (photo AIL)
Outre l’impact lourd de ce type de course (surtout en cas de pluie), l’expérience montre que ce type de sentier « périphérique » (c'est-à-dire ne montant pas vers le sommet) souffre de deux types de passage, les VTT (de plus en plus nombreux) et les chevaux (qui descellent parfois les marches). C’est à se demander s’il ne faudrait pas définir des tracés différents pour les diverses pratiques sportives.

(B. de Saint-Laurent)


lundi 7 avril 2014

La gestion des garrigues par brûlage en question



Zone brûlée au Trou (décembre 2013)
Nos vœux de janvier 2014 faisaient état d’un incendie dans la zone du Trou sur la commune de Saint-Antonin. En fait, cet incendie était volontaire, avait été soigneusement préparé et avait reçu l’accord de la municipalité de St-Antonin. La parcelle concernée d’environ 1 hectare fait partie d’un ensemble de 921 ha de prairies et garrigues du piémont de Sainte-Victoire qui, au titre du plan de gestion Natura 2000 (Document d’objectifs, décembre 2006, à télécharger ici), doivent faire l’objet d’un «brûlage dirigé» dans un but de «maintien de l’ouverture des milieux». Contrairement aux opérations lourdes de débroussaillement mécanisé sur 400 ha de prairies facilement accessibles, cet écobuage concerne plutôt des espaces plus escarpés, en majorité sur le versant nord. Selon le plan de gestion, il doit être suivi par une activité pastorale (troupeau de moutons ou chèvres), après «définition avec le berger et un technicien pastoral des modalités d’intervention et concertation en amont sur les modalités d’intervention avec les sociétés de chasse concernées».

Des pins d'Alep jusqu'à 8 m environ
Selon le Grand Site, des opérations telles que celle du Trou sont rendues indispensables par la pression des pins d’Alep, qui colonisent tout l’espace et empêchent la biodiversité qui existe sur les espaces ouverts du piémont. Le GSSV souhaite que ces opérations puissent se poursuivre, tout en craignant que le pastoralisme nécessaire après le feu ne soit pas réellement mis en place par les communes.

Après une période d’interrogation, l’opération menée sur le Trou a suscité une certaine émotion, à différents titres :

  • Située juste sous la Croix de Provence, l’opération est assez visible depuis le Bouquet et rappelle à beaucoup de mauvais souvenirs (incendie de 89, même si c’est précisément pour éviter un nouvel incendie que le GSSV intervient) ;
  • L’opération a été menée un peu tard (le Grand Site le reconnaît), avec des arbres déjà hauts (5 à 6 m selon lui, en fait jusqu’à 8 mètres après inspection sur place, cf. photo avec une bouteille pour l’échelle);
  • Le choix de la zone est parfois contesté (juste sous la partie brûlée se situe une forêt très dense de jeunes pins, qui aurait peut-être constitué une meilleure cible) ; mais le couloir choisi est celui où les vents étaient extrêmement violents en 1989, et par conséquent constitue un futur pare-feu utile ;
  • Cette zone se situe dans la proximité immédiate du sentier jaune entre le Plan d’En-Chois (parking du Bouquet), le Trou et le hameau de Saint-Antonin, restauré non sans efforts avec le Conseil Général et les associations ;
  • Sur la zone brûlée, les chênes kermès repoussent déjà fortement et occupent presque tout l’espace, faisant douter du potentiel de biodiversité, surtout en l’absence de troupeau ;
  • Selon certains, la zone comportait au moins une espèce rare à protéger (bruyère multiflore, station la plus au nord-est en Provence et en France, point à vérifier).

Ecobuage (Prés du Bayon, 2012)
Malgré ces réserves, le Grand Site assume l’intérêt de l’opération. Une visite sur place montre qu’une cinquantaine de pins moyens (5 à 8 mètres) ont été atteints, ainsi que toutes les broussailles. Il serait bon à présent de couper ces pins et de les mettre en fascines pour éviter l’érosion de ce qui reste de sol, car la pente est assez forte. Le feu n’a pas dépassé la zone délimitée par un débroussaillement préalable sur une dizaine de mètres. Une évaluation sérieuse de ce brûlage ne pourra sans doute être réalisée qu’avec un peu de recul (au moins 2 à 3 ans), contrairement à celui effectué sans problèmes sur les prés en face de Coquille en 2012.

Zone de parefeu (efficace)
Avant de poursuivre ce type d’opérations, l’ASV souhaiterait qu’un bilan soit tiré des écobuages passés, que les experts praticiens du massif puissent être consultés, qu’un engagement ferme sur le pastoralisme nécessaire au maintien de l’ouverture du milieu soit obtenu et que ces opérations soient mieux expliquées au public. Faute de quoi, beaucoup d’incompréhensions, de fantasmes, de rumeurs peuvent survenir. Il ne s'agit pas de critiquer le Grand Site et les communes, qui ont certainement leurs raisons d’agir, mais s’il existe un Grand Site, c’est précisément parce que Sainte Victoire est un sujet sensible et que beaucoup de visiteurs ou habitants du massif ont un sentiment fort d’appropriation de « leur » Sainte-Victoire. La concertation est donc ici, plus qu’ailleurs, indispensable.

(B. de Saint-Laurent, ASV)