Les études et analyses d’AtmoPACA, l’agence régionale de l’air,
montrent que tout l’espace du Grand Site (y compris le Concors au nord)
échappent assez largement à la pollution souvent problématique de l’atmosphère
des Bouches-du-Rhône. Cela s’explique évidemment par l’absence de grande
traversée routière (à part les routes Le Tholonet-Puyloubier et Aix-Vauvenargues),
l’industrialisation presque inexistante du massif (sauf extraction de matériaux)
et son altitude moyenne élevée évitant les phénomènes de cuvette (comme à Aix
ou Gardanne) et favorisant la circulation de l’air.
La carte ci-contre du dioxyde d’azote (avec Aix au centre et le grand site dans le quadrant nord-est) illustre bien cette
qualité de « poumon vert » du Grand Site. Tant mieux pour un espace
qui accueille autant d’activités sportives et récréatives... En consultant les
données détaillées par commune, on constate que la circulation automobile est
responsable de la majorité des émissions de particules fines, de dioxyde d’azote
et de monoxyde de carbone. L’agriculture émet la majorité des composants
organiques volatils (comme le méthane). Le chauffage et les engins agricoles
sont à l’origine de l’essentiel de la production de CO2 (principal gaz à effet
de serre). Le benzène et l’ozone restent à des niveaux très faibles.
Mais toutes ces données datent déjà de 1997 (et publiées en 2009-2010) pour la plupart.
Il serait intéressant de mesurer l’effet d’un accroissement notable de la
circulation sur le CD17. Par ailleurs, Sainte Victoire est sous le vent de l’agglomération
d’Aix, assez polluée, et l’on peut regretter l’abandon du projet de « zone
d’action prioritaire pour l’air » qui concernait Aix et une dizaine d’autres
villes françaises, dans un contexte d’inquiétude (en particulier de l’Europe)
sur la qualité de notre air hexagonal. D’ores et déjà, les particules fines
(véhicules diesel, essentiellement) tuent davantage que les accidents routiers !
Il est donc important que la société civile reste mobilisée sur cet enjeu d’amélioration
de la qualité de l’air et de la préservation de zones protégées, comme l’est
encore largement le massif de Sainte Victoire.
(Bénédict de Saint-Laurent)
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