Il s'agit du bleu du ciel au-dessus du massif, bien sûr.
Encore que Cézanne aimait bien les ombres bleutées que crée la belle lumière de
Provence… La paroi, elle, varie du blanc au gris clair ou au gris foncé par temps
de pluie. Et, par beau temps, la montagne connaît son heure dorée au lever du
soleil, et son heure mauve le soir.
Mais le ciel? Chacun sait que le bleu du ciel se fonce à
mesure que l'on monte en altitude. Il varie aussi selon l'heure, la saison, la
pureté de l'atmosphère –parfois laiteuse quand il fait trop chaud. Bref, la
question est difficile. Mais sans vouloir imiter Horace-Bénédict de Saussure
(inventeur du cyanomètre et "mesureur" du bleu "Mont Blanc",
comparé à l'époque -1787- avec celui de Chamonix), ni Alexandre de Humboldt
(qui mesura le bleu de sommets andins) ou encore Louis Arago (qui plaça carrément
son cyanomètre dans une lunette astronomique), il est possible pour les
randonneurs, grimpeurs ou parapentistes de noter la valeur du bleu "Sainte
Victoire" en utilisant l'échelle de 52 bleus ci-contre. Puis de noter le
jour, l'heure et le lieu exact et d'envoyer ce minuscule relevé à ce lien... La science (et
l'art) leur en sauront gré…