Les études se succèdent sur
l'aménagement et la gestion du massif. Dernière en date, une belle expertise du
cabinet Akene sur le traitement des paysages du versant sud, tels qu'ils sont
vus depuis la RD17 (route Cézanne), document téléchargeable sur ce lien. L'ASV
avait fait observer, à l'occasion du PLU de St-Antonin, que l'aménagement (on
devrait plutôt parler du "maintien en l'état") de la face sud de la
montagne était trop monolithique : une seule zone naturelle prévue au nord de
la RD 17 entre le refuge Cézanne et la limite communale vers Puyloubier –alors qu'en
réalité, malgré son apparence très minérale, ce versant est finalement assez
varié, avec des vallons cachés (au-dessus de la Marbrière par exemple), des
chênaies (Baudino, flanc est de l'oppidum d'Untinos), des canyons, outre les
garrigues et pinèdes plus classiques. Dans un dossier technique souvent
remarquable (cartes, photos, dessins…), Akene propose un traitement différencié
de ces espaces.
Globalement, ces orientations semblent bonnes, malgré un petit excès d'esthétisme qui ne fait pas trop confiance à la régénération naturelle des espaces : le document insiste sur la "mise en scène" des paysages, plaide pour des "séquences visuelles" plus ou moins artificiellement accentuées (contraste végétation –nudité de la roche etc.) et recommande de maintenir ou reconquérir des pelouses ouvertes (par exemple sur le plateau de l'oppidum d'Untinos, mais aussi dans plusieurs vallons). Tout le monde n'acceptera pas facilement les coupes envisagées (et engagées sur le vallon qui mène à la grotte du Chien), malgré la nécessité du dépressage des trop nombreux pins. Faut-il également, comme proposé, dégarnir les pins qui entourent les canyons rouges par simple souci visuel? Il serait intéressant d'avoir l'avis des visiteurs et des habitants du massif sur ces orientations paysagères, pour le moment réservées aux nouveaux "peintres en grandeur nature" que sont les experts écologues ou paysagers et leur commanditaire du Grand Site. Compte tenu des éléments de grande qualité rassemblés par Akène pour cette étude (et pour le diagnostic du PLU), une exposition ouverte au public serait certainement utile. La maison de Sainte-Victoire (que certains destinent à devenir un temple du vin…) serait un lieu idoine…
Globalement, ces orientations semblent bonnes, malgré un petit excès d'esthétisme qui ne fait pas trop confiance à la régénération naturelle des espaces : le document insiste sur la "mise en scène" des paysages, plaide pour des "séquences visuelles" plus ou moins artificiellement accentuées (contraste végétation –nudité de la roche etc.) et recommande de maintenir ou reconquérir des pelouses ouvertes (par exemple sur le plateau de l'oppidum d'Untinos, mais aussi dans plusieurs vallons). Tout le monde n'acceptera pas facilement les coupes envisagées (et engagées sur le vallon qui mène à la grotte du Chien), malgré la nécessité du dépressage des trop nombreux pins. Faut-il également, comme proposé, dégarnir les pins qui entourent les canyons rouges par simple souci visuel? Il serait intéressant d'avoir l'avis des visiteurs et des habitants du massif sur ces orientations paysagères, pour le moment réservées aux nouveaux "peintres en grandeur nature" que sont les experts écologues ou paysagers et leur commanditaire du Grand Site. Compte tenu des éléments de grande qualité rassemblés par Akène pour cette étude (et pour le diagnostic du PLU), une exposition ouverte au public serait certainement utile. La maison de Sainte-Victoire (que certains destinent à devenir un temple du vin…) serait un lieu idoine…
(B. de Saint-Laurent,
Saint-Antonin)