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vendredi 21 octobre 2016

Gestion paysagère du piémont sud de Sainte-Victoire : la position de l'ASV



Le Grand Site Sainte-Victoire a diffusé récemment les premiers éléments du travail réalisé par le CAUE 13 dans le cadre de l’étude paysagère du piémont sud de Sainte-Victoire.

Il s’agit de l'état des lieux et du diagnostic, et des annexes techniques qui peuvent être téléchargés en cliquant sur les liens précédents.

Cet ensemble de travaux rassemble un grand nombre de documents très intéressants sur la vision du massif (ses paysages, leur perception depuis différents points de vue, les évolutions lointaines ou récentes, l'agriculture, la forêt, les usages etc.). Compte tenu de la taille des documents (plusieurs dizaines de Mo) et de leur qualité, il serait certainement très utile de les présenter sous forme d'exposition ou de document A3 assez largement diffusé (nous n'avons eu accès qu'à la version électronique…). Bien qu'acteur engagé de la gestion du paysage, l'Association pour Sainte-Victoire n'a pas non plus été consultée dans l'élaboration du diagnostic. Une position commune, mise en forme par Jean-Paul Bouquier et téléchargeable sur ce lien, a été élaborée en espérant pouvoir inspirer des inflexions pour les phases ultérieures de cette étude paysagère. Au-delà de l'aspect quasi-mythique de la vision lointaine de Sainte-Victoire (souvent depuis les routes et non sans parisiannisme…), les habitants et usagers du massif s'intéressent de façon plus concrète à tout ce qui abîme leur propre expérience visuelle - constructions incongrues, clôtures, panneaux, réseaux électriques ou téléphoniques, piscines bleutées, déchets etc.

(Bénédict de Saint-Laurent, ASV)

mardi 13 septembre 2016

Fermeture prochaine du refuge du Prieuré pour 16 mois



Le refuge sur son terre-plein (Amis de SV)
L'association des Amis de Sainte-Victoire nous fait part de la fermeture prochaine du refuge du Prieuré, au sommet de Sainte-Victoire. Compte tenu de la réalisation de travaux importants (en particulier la restauration du cloître), le refuge sera fermé du 1er octobre 2016 au 15 janvier 2018.

Ouvert librement à tous et placé sous la responsabilité des visiteurs, le Prieuré pourra continuer d'être visité virtuellement sur ce lien.

Merci à tous ceux qui se consacrent à l'entretien et à l'embellissement de ce lieu exceptionnel, pour la joie de beaucoup...

(info transmise par Florence Perrot)

vendredi 2 septembre 2016

Reboiser après les incendies?



Après les feux qui ont ravagé le nord de Marseille et les Calanques, une frénésie de vertes plantations a fleuri dans le langage de certains décideurs… C'est habituel… Le site marseillais marsactu a consacré un article à l’inanité des plantations et interrogé pour ce faire divers interlocuteurs, dont notre secrétaire général Jean-Paul Bouquier (non spécialiste, mais disponible au moment de la crise…). On pourra lire cet intéressant article sur ce lien (pour les abonnés) ou en téléchargeant ici le texte que l'auteur a bien voulu nous faire parvenir.

Quelques remarques personnelles pour compléter le point de vue des personnes interrogées par marsactu :

    Ste-Victoire depuis Bimont (pienture de Renée Jullien)
  • Ce qui est écrit est assez vrai dans l’ensemble, mais un peu excessif par le rejet de toute plantation. Outre l’aspect psychologique/symbolique (aider les gens à reconstruire leur environnement, mettre rapidement « du vert », éduquer au respect de la végétation), les plantations ne sont pas toutes inutiles (espèces pionnières dans les vallons et espaces humides, diversification des espèces, mise en valeur de quelques lieux remarquables).

  • Bien sûr, à moyen et long terme, la nature fait mieux que nous, les hommes. Mais contrairement à ce que dit marsactu : 1. Même sur un site très aride comme l’oppidum de Saint-Antonin, il subsiste des arbres plantés dans les années 90 (mettons 5 à 10%) et certains ne sont pas des bonzaïs (il y a des cytises, des frênes ou des figuiers de 3 ou 4 mètres, même dans les canyons rouges de l’oppidum) ; 2. Là où la plantation a été un échec (par exemple, trous réalisés à l’explosif par l’ONF), le travail sur la terre n’a pas été inutile et une espèce locale est souvent venue s’implanter dans la terre ainsi ameublie; 3. Après expérience, ce qui marche le mieux, ce sont les tous petits plants - à condition de planter en novembre et pourvu que l’été suivant soit pluvieux ; et encore mieux, le semis de graines ou de noyaux pris sur place (frênes, cytises, acacias, pruniers, figuiers etc.) marche bien dans les creux humides.

  • Finalement, entre plantations (un peu vaines) et travail de la nature (plus efficace, pourvu qu'il pleuve un minimum…), la biodiversité est en marche, mais c’est très long! C’est du micro-jardinage (pour les hommes) ou de l'auto-enrichissement extensif (pour la nature) et il faut admettre que le paysage de Sainte-Victoire restera longtemps dominé par les pins, en particulier sur le piémont sud.

La brèche du Troncas, site remarquable
A ce propos, une très remarquable étude sur le piémont sud de Sainte-Victoire (pilotée par le GSSV) est téléchargeable sur ce lien. Des cartes et illustrations magnifiques permettent de visualiser le paysage offert par le massif, depuis différents points de vue. On peut seulement regretter que le périmètre d'étude, qui va de Beaurecueil à Puyloubier, oublie une partie non classée de la route Cézanne entre le moulin Cézanne et Beaurecueil, dans un espace aujourd'hui assez menacé. Mais cette étude se poursuit et pourra proposer une stratégie intelligente de gestion paysagère du site.

(Bénédict de Saint-Laurent, Saint-Antonin)

jeudi 16 juin 2016

Une pétition pour le maintien du Grand Site Sainte-Victoire



L'existence du Grand Site dans son dispositif actuel est quelque peu menacée par son intégration à la Métropole (dissolution de tous les syndicats mixtes, absorption par des services administratifs pilotés depuis Marseille, budgets incertains…). Or cet outil a trouvé sa place depuis sa création en 2000, et fait un travail intéressant pour préserver et gérer les espaces naturels de Sainte-Victoire et de sa périphérie. Il est entre autres le partenaire de notre association pour différentes actions de terrain ou de réflexion. Les élus des communes concernées et du Département s’inquiètent de cette intégration forcée et ont tous voté une motion restée sans effet à ce jour (voir texte sur ce lien). Une pétition a donc été lancée par l’Association pour Sainte-Victoire auprès de M. Gaudin, Président de la Métropole Aix-Marseille-Provence, pour influer sur le maintien d’une équipe décentralisée et transversale. Vous pouvez la signer sur ce lien et la diffuser auprès de vos amis, familles, collègues. Merci par avance!

(Le CA de l'association pour Sainte-Victoire)

dimanche 12 juin 2016

Cairns et land art dans Sainte-Victoire



Troncs de cade, oeuvre brute...
La montagne est belle en soi et n'a pas vraiment besoin de manifestations artistiques artificielles. Mais le génie des créateurs est sympathique quand il utilise le matériau local (la pierre, le bois), voir par exemple ce lien vers les plus beaux cairns du massif, ou cet abri conçu avec des troncs de cade (genévrier). 
Schtroumpf (G. Flayols)
D'autres "artistes" font dans le dérisoire, par exemple, cet amateur de schtroumpfs qui crée des petites scénettes discrètes à flanc de montagne. Dans le même secteur, toute une flopée d'oeuvres inattendues sont disponibles sur ce lien (merci à Florence Perrot) . Certains font carrément du land art, avec plusieurs spirales dans les terres rouges en face du parking du Chinois, en piémont du Signal. 
Spirale dans les terres rouges
Ce qui est plus discutable, c'est le peinturlurage de la roche elle-même, soit par les fanatiques du balisage sauvage (des points mauves apparus un peu partout en versant sud ou la dédicace de plus ou moins bon goût des voies d'escalade aux 2 Aiguilles), soit par des artistes plus ou moins inspirés (voir le "suivez-moi" ou le clown ci-dessous). 
Cairn cadran solaire, Domaine de St-Ser
Finalement, toutes ces œuvres éphémères sont amusantes, quand elle restent discrètes (il faut avoir le nez dessus pour les découvrir). Et tant que nous ne serons pas obligés d'imiter nos collègues du Lubéron (création découverte par Anne Renes, ASV): "un, ou une, promeneur, pour marquer les esprits, décore joliment les arbres le long de la route avec les gentilles bouteilles en plastique, les cannettes de coca, les tubes d'energy gel et autres couches de bébé". A vous de compléter l'inventaire, de préférence pour les réalisations drôles ou belles…

Clown sur la paroi (Photo Bouquier?)
(Bénédict de Saint-Laurent, St-Antonin)
Suivez-moi (Photo J. P. Bouquier)