Un inventaire intéressant des oiseaux de la face sud

Réalisé par le GSSV pour analyser d'éventuels conflits avec les pratiques d'escalade ou de randonnée, un inventaire des espèces d'oiseaux les plus représentatifs de la face sud de Sainte Victoire a été réalisé en 2010. Le rapport vient d'être disponible et montre que le milieu (de plus en plus "buissonnant") favorise les espèces qui apprécient les broussailles (fauvettes par exemple), alors que certaines espèces (bruant ortolan, traquet oreillard, monticole bleu etc.) semblent en régression par rapport à l'inventaire similaire réalisé en 2003. Le très symbolique aigle de Bonelli survit, mais se reproduit difficilement (aiglon mort pour la 2ème année consécutive en 2013).  

Le maintien des pratiques actuelles sur les sites sportifs (Deux Aiguilles, Saint Ser, Pas de l’Etroit) apparaît acceptable. Le Grand Site ferme certains accès qui gêneraient les espèces nichant dans les falaises (cas du Pas de la Vache, par exemple), mais ces protections semblent plutôt dérisoires par rapport aux importants travaux d'infrastructure réalisés à proximité. L'inventaire ne prend pas en compte certaines espèces présentes sur le plateau (rouge-gorge, pie, merle, rossignol). Pour télécharger le rapport, cliquer ici ou dans la rubrique"Documents", colonne de gauche.

(Info collective / CA du 4 juin 2013)

Vol de 800 m de câbles téléphoniques à St-Antonin

S'agissait-il d'un renouvellement de lignes téléphoniques ou d'un vol? Toute la ligne entre le parking des Deux Aiguilles et Coquille avait disparu pendant le week-end du 12 mai 2013. Des morceaux de câbles pendaient sur certains poteaux (voir photo) et environ un poteau sur deux avait été carrément scié... La semaine qui a suivi, tout est rentré dans l'ordre, la ligne était rapidement remise en place. Chacun a donc pensé que les "travaux" étaient terminés.

Renseignement pris, il s'agissait en fait d'un vol de cuivre. Peu intéressant pour le métal puisque le câble est composé de fils de faible section (56 paires, donc 56 abonnés potentiellement privés de communication). Peu intéressant à la revente, puisque la ligne a été débitée en plusieurs morceaux. Quand le câble ne venait pas, les poteaux eux-mêmes ont été débités à la tronçonneuse... Un massacre d'amateur plutôt débile...

Les problèmes d'insécurité restent importants sur le plateau. Les vols dans les voitures sont très fréquents. Du matériel est régulièrement volé sur les chantiers ou dans les exploitations (cas du berger, par exemple). Les vols visent en priorité les véhicules étrangers au département, et se déroulent parfois très près des bâtiments. Il est important de faire prendre conscience aux visiteurs et usagers du massif qu'il ne faut laisser aucun objet de valeur dans les voitures.

(Eléments recueillis auprès du garde municipal de Saint-Antonin, M. Pascal Bourelly)

La route Cézanne sans voitures dimanche 2 juin !

Cette année encore, l'Association Route Cézanne du Tholonet (ARCT) permet à ceux qui aiment se promener à pied d'emprunter la route Cézanne en toute quiétude. La circulation des véhicules à moteur est interdite le dimanche 2 juin de 15:00 à 19:00, de la sortie d'Aix au château du Tholonet (D17). Des parkings gratuits sont disponibles à chaque extrémité, au parc de la Torse et dans le village du Tholonet. Des visites guidées et des lectures au fil de la route sont également proposées

 
Programme détaillé

Samedi 1^er juin 2013

18:30. Salle Hippolyte Ferrat (Palette). Présentation de l’ouvrage de Valentine Favre, Gens d’antan de la route Cézanne (éd. ARCT), en présence de l’artiste et avec la participation du groupe vocal occitan Cor D Lus. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Dimanche 2 juin 2013

15:00 à 19:00. Route piétonne

15:30. Visites guidées à thème (RDV château du Tholonet) :

• La mémoire de l’eau, à la recherche du canal Zola

• Lieux mémorables, de Saint-Joseph à Château Noir

À partir de 16:30.  Lectures au fil de la route

• À l’écoute des écrivains de la route Cézanne

(Christine Crime Sebilo, ARCT)

Une transhumance plutôt symbolique

Un maigre troupeau (CD17)

Le massif de Sainte-Victoire a été traversé cette semaine par la Transhumance Marseille Provence 2013, une opération médiatiquement gonflée (et gonflante…). Passe sur le parcours aberrant de cette transhumance, en fait trois itinéraires, qui au lieu d’aller vers les prairies d’estive en alpage, convergent vers la Crau. L’essentiel du troupeau est composé de très beaux chevaux et bovins de Maremme en Toscane, et la participation locale est symbolique. Ce petit troupeau (une cinquantaine de bêtes quand il est passé entre Saint-Antonin et Beaurecueil) est accompagné par un nombre plus important de véhicules (4x4, camions de location, traiteurs, conteneurs de fourrage, gendarmerie, officiels…). Des tentes sont montées à chaque bivouac, avec une impressionnante logistique.

Un bivouac en toile de lin

L’opération, partie intégrante de l’année européenne de la culture (MP 2013), associe de nombreux partenaires, dont le Conseil Général, la Région et les communes traversées. En théorie, elle devrait associer les populations, à l’occasion de pique-niques aux étapes ou de rencontres du soir : « les pique-niques sont les rendez-vous diurnes de TransHumance. Après la fatigue de la marche, à la mi-journée, c’est un temps de réconfort partagé. C’est un luxe frugal pour désaltérer les corps et peut-être parfois aussi les esprits. Dressés en pleine nature dans des sites emblématiques ou symboliques, les pique-niques offrent un point de vue sur le territoire. C’est un moment de rencontre et de partage entre les TransHumants et les marcheurs occasionnels, les écoles ou les représentants des communes en prélude à l’accueil du soir ». Mais l’auteur de ce message n’a recueilli qu’un sympathique « Dégage ! » quand il a tenté de s’approcher du campement de Coquille… Traiteurs et chocolatiers renommés (Riederer) étaient pourtant au menu de ce dîner « frugal » suivi d’une très réservée « observation des étoiles »… Les habitants, eux, n’ont récolté que des ennuis (et de maigres crottins pour leur jardin) : routes coupées, suppression de la Victorine, services interrompus (courrier, livraisons, etc.), tout cela pour un troupeau étique (bien que magnifique).

Fourrage importé et traiteur...

Le discours de cette transhumance d’opérette se gargarise de grandes envolées souvent ridicules. Extraits : « Tout au long du parcours de TransHumance, dans des sites emblématiques du territoire, seront réalisés des grandes chorégraphies de troupeaux réunissant des animaux et des hommes pour tracer ensemble des formes géométriques dans le paysage. Ces dessins éphémères sont réalisés pour le regard des oiseaux. Ainsi, chaque animaglyphe fera l’objet d’images vues du ciel. L’ensemble de ces prises de vue aériennes constituera une mosaïque de notre territoire transformé par le passage de TransHumance ». Bof… On se demande ce que coûte et qui paie cette opération artificielle, prévue du 17 mai au 9 juin 2013, avec une conclusion à Marseille. 

Dommage, car le concept pouvait être intéressant, avec la possibilité de retrouver la culture pastorale ancienne de notre région (mais qui s’est soucié des carraires, des bories, des enclos, des points d’eau, des bergers et troupeaux existants ?) et à condition d’associer réellement la population au lieu de la considérer comme des Indiens dans leur réserve (seule Miramas a prévu une flash mob). Il est vrai que les conditions climatiques (vent glacial) n'ont guère contribué au succès de l'opération...

Bénédict de Saint-Laurent (Saint-Antonin)