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La
création du parc national des Calanques est officialisée ce 19 avril 2012 à
Marseille. Après Le Cap et Sydney, ce sera le troisième parc périurbain au
monde avec un domaine maritime. Le parc comprend en effet un "cœur de parc"
marin de 43 500 hectares et un "cœur de parc" terrestre de 8 500
hectares couvrant notamment les calanques classées et boisées de Marseille,
Cassis et La Ciotat. S’y ajoutera une "zone optimale d’adhésion" (partenariat
de concertation entre les communes volontaires et le parc) à laquelle ont
adhéré 7 communes (Carnoux, Cassis, Ceyreste, La Ciotat, Marseille, La
Penne-sur-Huveaune et Roquefort – Le Bédoule). 500 hectares devraient être
classés en réserve intégrale interdite à la fréquentation tandis que près de
4 600 hectares de mer devraient être interdits à la pêche.
Un parc en partie périurbain
Dans
le cœur terrestre, certains usages ont été réglementés. Les calanques sont déjà
un site classé, mais les lois n'y sont pas toujours respectées. La
réglementation concernant le camping sauvage, les caravanes, la protection des
accès des pompiers etc. sera effectivement appliquée. L'aménagement des
cabanons existants sera soumis à autorisation. Dans le cœur du parc, tout
bétonnage sera proscrit. En aire optimale d’adhésion, les projets d’urbanisme
seront soumis à l’avis consultatif du parc.
Des sentiers reconfigurés
La chasse sera permise sous
certaines conditions (définition par le parc du nombre d’espèces permises ainsi
que des dates, lâchers de tirs réduits progressivement sur 6 ans). La
cueillette des plantes aromatiques par les propriétaires de cabanons restera
possible dans des limites raisonnables. Certains sentiers de randonnée et
certaines voies d’escalade seront fermés pour permettre à la nature de se
régénérer. Il est également prévu d’interdire l’entrée des "gros" bateaux
(plus de 20 mètres) à En-Vau et Port-Pin. Ailleurs, le débarquement des
personnes à terre ainsi que l’usage de haut-parleurs seront interdits.
Ste Victoire depuis Ste Baume
Après
plusieurs décennies de concertation souvent difficile (il y a bien sûr des
opposants), la création du Parc des Calanques doit être saluée... Mais, un peu
plus haut sur le GR 9 qui relie la Provence intérieure à la mer, se situent les
massifs de la Sainte Baume, de Sainte Victoire et du Concors - et eux aussi
mériteraient une protection plus sérieuse. Dès 1989 (Table Ronde sur l'avenir
de Sainte Victoire), l'ASV a souhaité un parc Sainte Victoire / Sainte Baume
(il s'agit du même massif géologique, avec les mêmes menaces périurbaines, la
même vocation d'accueil, la même rareté d'espace naturel largement épargné au
sein d'une Provence très convoitée).
Une magnifique réserve de nature
Le document issu de cette Table Ronde est
en ligne sur ce site (voir "Documents" en colonne de gauche ou cliquer ici) et témoigne
des progrès réalisés du côté de Sainte Victoire, en particulier avec la
création du Grand Site. Mais cela est-ce suffisant? Ne faut-il pas continuer
d'améliorer les dispositifs de protection et de sensibilisation, alors que la
fréquentation atteint presque le million de visiteurs annuels? N'ayons pas peur
de relancer le débat sur ce sujet qui nous concerne tous, habitants, usagers du
massif, touristes, administrations et élus...
Bénédict
de Saint-Laurent (Association pour Sainte Victoire)
Un frêne majestueux, qui se dresse près près du parking des 2 Aiguilles, a été malheureusement l'objet de sérieuses entailles à la hache par ce qu'il faut bien appeler de jeunes imbéciles. Espérons que cet arbre saura panser ses plaies (dont certaines sont profondes)...
Un autre souhait à cette occasion : que les autorités et l'entreprise de travaux, qui ont eu la bonne idée de recouvrir le parking des 2 Aiguilles d'une terre très argileuse (après l'entreposage des matériaux en excès des travaux d'adduction d'eau vers le col de Bayle), prennent l'initiative de semer du trèfle ou de l'herbe sur cet espace qui fait la jonction entre la maison Ste-Victoire et le champ du Chinois -espace très fréquenté par les promeneurs. A chaque fois qu'il pleut, cet espace devient un champ de boue...
Signalé par le berger de Saint-Antonin, Didier Vaiser
Le fichier Excel consultable sur ce lien rassemble les
données les plus récentes sur la qualité de l'eau distribuée par les réseaux
d'eau potable au sud et au nord du massif de Sainte Victoire (analyses
effectuées au 1er trimestre 2012, source Ministère de la Santé). En dehors de
Saint-Marc Jaumegarde, aucun problème majeur de qualité n'est signalé. A
Saint-Marc, l'eau respecte les critères de qualité, mais elle est "incrustante"
(provoque l'entartrage) et elle est excessivement trouble ("turbidité en
excès").
Dans toutes les communes par contre, l'eau est très calcaire et
souvent assez fortement chlorée (surtout à Saint-Antonin). Il est conseillé de
la mettre en carafe et de la laisser reposer quelques heures au froid avant de
la boire. A condition d'habiter sur place... Car les visiteurs du massif
disposent de moins en moins de fontaines et points d'eau gratuits comme il
serait souhaitable (aucune fontaine entre Beaurecueil et Puyloubier, par
exemple, alors que d'anciennes fontaines existent mais ne sont plus alimentées).
Quant aux sources, elles ne sont pas analysées. L'eau est probablement bonne en
amont de Saint-Antonin, mais se méfier en aval (troupeaux, épandage de
désherbants chimiques, passage de véhicules aux divers gués).