Il est nécessaire de rappeler périodiquement les règles
définies dans la charte de l’escalade. Les équipements posés récemment sans
autorisation dans des itinéraires d’escalade facile (chaînes, cordes) et dans
des voies d’escalade classiques (scellements) montrent que certains
équipeurs méconnaissent les dispositions
convenues ou contestent leur bien-fondé. Or aujourd’hui on ne voit pas ce qui
amènerait à remettre en cause les objectifs qui ont conditionné ces règles :
préservation du milieu naturel en limitant la fréquentation notamment dans les
falaises aboutissant à la crête et maintien de la diversité des pratiques
sportives : randonnée alpine, escalade en terrain d’aventure, escalade
sportive.
Il a été convenu que dans les itinéraires de randonnée, il
n’y aurait pas d’autres chaînes que la dizaine déjà mise en place depuis
longtemps et figurant dans les topos-guides. Ainsi une corde de gros calibre
laissée dans la face ouest de Sainte-Victoire dans des dalles qui ne sont pas
faciles à gravir et encore plus difficiles à descendre, a été enlevée la
semaine dernière. Cette corde venait remplacer deux chaînes posées sans autorisation et qui ont été
supprimées l’an dernier à la demande du Grand Site. Apparemment cet itinéraire
a un amateur qui ne comprend pas bien qu’il ne faut pas laisser d’équipement à
demeure.
Par ailleurs le groupe technique du comité de suivi de la
charte a préconisé la suppression des scellements posés au début le la grande
voie très classique qui aboutit à la Croix de Provence. L’intervention ne doit
pas tarder pour éviter que des grimpeurs se méprennent sur l’état de
l’équipement de la voie en pensant qu’elle avait perdu son caractère de terrain
d’aventure et qu’ils se dispensent d’emporter des moyens d’assurage
complémentaires indispensables.
Espérons que ces opérations de remise en état contribueront
à mieux faire comprendre que la charte doit être respectée.
(Jean-Paul Bouquier, ASV)