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mardi 27 février 2018

Des scénarios sur l'avenir de Sainte-Victoire



L'institut méditerranée de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE, Marseille) a organisé début 2017 un atelier de réflexion sur l'avenir du site de Sainte-Victoire. Menée dans le cadre de la thèse de Mathilde Hervé, cette recherche avait pour but d'imaginer des scénarios contrastés sur ce que pourrait devenir le massif et son piémont (vallée de l'Arc, Concors etc.). On trouvera ci-contre une carte de l'état initial de ce territoire et la légende utilisée.

Le Grand Site Sainte-Victoire (qui accueillait l'atelier), des services de l'Etat (DREAL etc.), les collectivités (Agence Régionale pour l'Environnement –ARPE-PACA, Agence d'Urbanisme du Pays d'Aix- AUPA, Syndicat d’Aménagement du Bassin de l’Arc -SABA), la Chambre d'Agriculture, le CRPF (propriétaires forestiers), le CEN-PACA (Conservatoire des Espaces Naturels), et l'Association pour Sainte-Victoire (ASV) étaient conviés à cette séance de remue-méninges (brain storming). Chacun devait indiquer très librement comment il voyait l'évolution du territoire de Sainte-Victoire, quelles tendances lourdes semblaient dominer (par exemple, abandon du pastoralisme, développement de la viticulture, prédominance du tourisme…), enfin quels risques et opportunités se présentaient pour le massif, tout ceci pouvant aider à définir des stratégies d'aménagement appropriées à long terme.
La méthodologie était intéressante, chacun étant invité à reporter sur des cartes à l'échelle du Grand Site sa vision des phénomènes structurants pouvant concerner le territoire (barrières naturelles, grandes infrastructures, cours d'eau, forêt, habitat, gros équipement de type centrale énergétique, pôles touristiques etc.). Durant l'après-midi, trois équipes étaient chargées de bâtir des scénarios différentiés :
  • Un scénario "au fil de l'eau", montre que, si l'on ne fait rien, l'urbanisation va se poursuivre dans la plaine de l'Arc, autour des communes existantes et le long des voies de circulation; dans les espaces de déprise agricole (garrigues etc.), des projets dommageables pour le paysage (champs photovoltaïques, éoliennes, lignes électriques) vont se multiplier; la vigne va encore gagner; les besoins d'eau agricole pour la viticulture ou le maraîchage vont augmenter; l'environnement va encore se dégrader (mitage, pollution, épandages etc.);
  • Un scénario "catastrophe" correspond à l'accentuation des tendances négatives déjà observables sur le territoire : urbanisation est-ouest continue dans la vallée, polarisation touristique sur le cœur du massif (fréquentation excessive, développement des hébergements de luxe et d'activités plus ou moins artificielles), multiplication des projets dommageables pour le paysage (que ce soit la surexploitation de la forêt pour alimenter les centrales à bois, les grands champs d'éoliennes ou de panneaux photovoltaïques), prépondérance de la viticulture, déséquilibres liés à une vocation essentiellement résidentielle du massif (peu d'emplois, beaucoup de circulation), dégradation sensible de l'environnement…
  • Un scénario "écologique" va à contre-courant de ces tendances, en  tentant de lutter contre la perte de substance des espaces désertifiés du massif (communes comme St-Antonin, Rians, hauts de Pourrières, Concors etc.). Plutôt que de vouer ces espaces à de seules fonctions auxiliaires de la ville (loisirs, exploitation forestière, projets énergétiques etc.), une forme de "reconquête" serait proposée autour de pôles villageois autonomes (c'est-à-dire dotés d'un minimum de commerces et services, offrant à la fois logements et emplois) et connectés (c'est-à-dire pouvant fonctionner à distance en relation avec la ville – par télétravail par exemple). Dans ce scénario largement utopique, l'agropastoralisme, l'accueil à la ferme, l'autonomie énergétique se développent et l'environnement tend à se restaurer.
La recherche menée par Mathilde Hervé a ensuite permis d'établir l'occupation du sol relative à chaque scénario, puis de regarder les conséquences de cette occupation pour certaines espèces animales et végétales présentes sur le territoire. Bien que toute cette analyse puisse difficilement conduire à des conclusions bien évidentes, il faut saluer cet effort de réflexion prospective ! Un résumé de l'approche suivie est proposé sur ce lien. La thèse complète de Mathilde Hervé, soutenue en février 2018 à Aix en Provence est disponible auprès de l'auteur.
  • Mathilde Hervé IMBE, 1-20 – Bât. Villemin, Europôle de l'Arbois - Aix en Provence Tél. 06 61 05 37 45 mathilde.herve@imbe.fr
(article rédigé par Bénédict de Saint-Laurent, ASV)

lundi 5 février 2018

Le Prieuré de Sainte-Victoire enfin réouvert au public !



Le cloître aujourd'hui

Le Prieuré de Sainte-Victoire et son refuge ont ouvert à nouveau leur porte le 25 janvier 2018, après 16 mois de travaux.

Désormais, et pour une meilleure gestion du domaine, le Prieuré (et son refuge) seront fermés quelques jours par mois. Pour connaître les dates de fermeture, allez sur cette page.

Le cloître vers 1960
Les travaux effectués, décrits dans la notice téléchargeable sur ce lien, concernent essentiellement la reconstruction du cloître, la pose de 6 vitraux dans la chapelle, la mise en place de divers moyens de protection du Prieuré et la sécurisation des falaises.

Bravo aux Amis de Sainte-Victoire et à tous ceux qui ont participé à ces travaux…