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Sainte-Victoire a
été, depuis les Romains jusqu’au siècle dernier, un château d’eau alimentant Aix en eau. En
témoignent les restes de l’aqueduc que l’on peut observer le long du CD17 et
certains ouvrages (barrage « romain » de Saint-Antonin, arches d’aqueduc
à Roques Hautes, sous le refuge Cézanne, au Doudon etc.). Il existait aussi un
réseau de foggaras (canalisations enterrées en pierre et argile, pour éviter l’évaporation)
que l’on peut observer par exemple en suivant les puits encore existants le
long du tracé St Jacques de Compostelle, juste au sud du CD17 entre le village
de St-Antonin et les sources du Bayon. Existait également un remarquable
système de drainage de la cuvette du Cengle, avec son débouché vers la plaine
de l’Arc creusé au Moyen Age (brèche du Troncas). Tout ceci a été détruit ou
négligé au 20ème siècle, ou continue de l’être (obstruction récente
de la brèche du Troncas par un chemin), et c’est bien dommage ! Ne
subsistent que des captages aux sources du Bayon et sous la cascade du Bouquet
(au bénéfice de Beaurecueil), qui valent au pauvre Bayon son étiage le plus
souvent ridicule dès la belle saison.
Fontaine de l'Ubac après...
S’en étant émus,
certains membres de l’ASV ont évoqué début 2013 l’idée de remettre en eau
quelques fontaines le long du CD17. A cette époque, il n’existait aucun point d’eau
public entre le moulin Cézanne au Tholonet et les fontaines de Puyloubier – parcours
pourtant très choyé par les randonneurs et les cyclistes… Le Canal de Provence
et la Société des Eaux de Marseille ont été contactées informellement, en leur
proposant un projet de réhabilitation de quelques fontaines (ferme de l’Ubac,
carrefour de Beaurecueil, Saint-Antonin –où ne manquait que le robinet). Comme
par miracle, ce dossier a avancé pendant l’été aussi vite que nos désirs !
A la ferme de l’Ubac (voir photos), un nouveau fronton de fontaine a été posé
(l’eau ne coule pas encore, mais cela devrait venir). A Saint-Antonin, un
robinet a remplacé le bouchon. Ceci ne représente que peu de choses par rapport
aux travaux importants de remise en état du réseau hydraulique le long du CD17,
mais c’est très encourageant ! Et si nos autorités pouvaient remplacer le
très dissuasif « eau non potable » de rigueur par une mention plus
exacte du type « eau non garantie », ce serait magnifique ! Car
cette eau est celle que les habitants consomment tous les jours…
Le GSSV a invité le 9 juillet 2013 les diverses parties
prenantes intéressées (administrations, collectivités, associations) à une
réunion de bilan sur la charte des manifestations sportives et de pleine
nature. Cette réunion a montré que la Charte porte ses fruits, avec des efforts
convergents, de la part des organisateurs d'événements (associations en
général) et des autorités, pour respecter un cahier des charges soucieux de
l'environnement. Le bilan 2012 (consultable sur ce lien et colonne de gauche)
embrasse 31 manifestations autorisées, avec une forte concentration au
printemps (10 événements sur 3 week-ends d'avril/mai). Les deux-tiers des
manifestations ont un caractère sportif.
Les points de discussion ont permis d'évoquer le
renforcement éventuel de la Charte et les questions de fréquentation en général
:
certains événements "off" sont organisés sans autorisation aucune, alors qu'ils impliquent un marquage au sol (cas cité : courses d'orientation); il a été proposé que toute manifestation avec balisage soit soumise à la Charte;
plus généralement, se pose une question de définition des "manifestations"; certaines soirées privées, mariages, fêtes ne sont pas sans impact environnemental;
les nuisances indirectes -gêne des riverains, sonorisation, éclairage nocturne, acheminement en voiture, logistique bruyante etc. devraient, selon l'ASV, être également traitées;
au-delà du critère du nombre de participants (350 maximum), il serait intéressant que le bilan évoque aussi le nombre de bénévoles ou spectateurs impliqués sur le site, de façon à se faire une idée plus complète de l'impact;
le maire du Tholonet évoque la question du nettoyage "après" (pas toujours exhaustif) et de la fermeture de la route Cézanne (limitée à 2 opérations par an à la suite de plainte des riverains);
la question des cars de tourisme, de leur stationnement, de l'extinction de leur moteur est également posée (selon la Préfecture, des arrêtés peuvent être pris par les mairies; l'ASV évoque un parking de dissuasion pour les cars avant Roques Hautes, par exemple au carrefour triangulaire CD17-embranchement vers Beaurecueil);
jusqu'à présent, le massif a été épargné, grâce à la Charte, des manifestations "monstres" (type Iron Man) ou à but lucratif; il est souhaitable que ce (bon) esprit puisse perdurer;
les tracés de la plupart des courses épargnent les zones très sensibles; les dégâts environnementaux semblent limités; toutefois, quelques points singuliers méritent d'être protégés; en 2013, au moins une manifestation a dépassé le quota de 350 participants;
la fréquentation ne cesse globalement d'augmenter aux mi-saisons (printemps et automne); elle est souvent préoccupante les week-ends (parkings saturés, circulation difficile sur le CD 17 avec beaucoup de vélos, piétons, bus, véhicules étrangers); selon le représentant de la commune de Saint-Antonin (M. Delavet), l'aménagement de nouveaux parkings, réclamé par certains, n'est pas la bonne solution (cela attirerait encore davantage de voitures);
compte tenu des seuils atteints, il y a un point d'équilibre à trouver entre la vocation d'accueil du massif, la préservation de son environnement et la capacité d'acceptation des riverains.
Deux autres démarches de labellisation des événements sont
présentées :
la CPA explique son approche sur les "éco-manifestations" (22 associations concernées en 2013), avec un cahier des charges insistant sur le traitement des déchets, l'utilisation de matériaux et équipements biodégradables ou récupérables, l'incitation au covoiturage ou à l'usage des transports publics, la limitation de l'impact sur la nature, l'accueil des handicapés etc. Plus de 70 000 participants ont été concernés cette année par ces éco-manifestations, qui sont aidées par la CPA (balises ou gobelets biodégradables -mais est-ce bien indispensable? Car cela n'incite pas forcément à faire attention à l'environnement...)
la Préfecture des Bouches-du-Rhône présente l'agrément demandé par un nouvel arrêté de mai 2013 pour toute manifestation sportive touchant les sites Natura 2000. Une sorte de questionnaire simplifié devra être rempli par les organisateurs. L'analyse de l'impact n'est pas évidente (selon M. Delavet, comment mesurer le "dérangement" causé par le passage de sportifs sur la faune locale?). Certains participants évoquent la multiplication des règles administratives et se posent la question de la capacité de petites structures à maîtriser toutes ces obligations. Aux dires de la plupart des participants, la grande majorité des
organisateurs est sensibilisée à l'environnement, aime et respecte
Sainte Victoire, et très peu de tracés font courir des risques aux zones à protéger.
La possibilité d'une formation (théorique et de terrain) à
ces diverses approches est proposée. Mais les associations y
participeront-elles sur la base du seul volontariat?
Avec la chaleur, une véritable invasion de mouches s'est
abattue sur le village de Saint-Antonin. La cause la plus probable est liée à
la présence d'un troupeau d'ânes sous la maison Sainte-Victoire jusqu'à mi-juin
(une partie des ânes ont été depuis regroupés à Coquille). Les prairies sous la
maison Sainte-Victoire ont été sur-pâturées ces dernières années, le troupeau
s'étant agrandi à une vingtaine de têtes. Il est vraisemblable que la pollution
des prés par ces ânes a généré des foyers de larves qui ont éclos en ce début
d'été.
La prolifération des mouches a perturbé l'apéritif organisé
par le Comité des Fêtes à la mairie de St-Antonin le 21 juin 2013 (aucun plat
ne pouvait être laissé à l'air libre sans être immédiatement recouvert par une
nuée de mouches!). Par comparaison, une fiesta similaire tenue le même soir à
Beaurecueil à l'occasion de la fête de la musique a été épargnée de l'invasion
de mouches. Il est donc souhaitable que le Conseil Général et les autorités
municipales prennent conscience d'une pollution qui gêne considérablement les
habitants et visiteurs.