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jeudi 31 octobre 2013

Résumé du CA du mardi 22 octobre 2013

Principaux points traités :

1. Comité de pilotage Natura 2000 du 8 octobre 2013. La réunion n’a lieu que tous les deux ans. L’ensemble des actions réalisées par le GSSV a été évoqué :

  • 9 contrats d’aide au pastoralisme et au maintien d’espaces agricoles représentent un montant d’un million d’euros.
  • La croissance de la fréquentation n’aurait pas d’impact remarquable sur le milieu naturel, mis à part la forte érosion des sentiers.
  • Les différentes espèces animales font l’objet de recensements périodiques. Les papillons, les espèces aquatiques et les chauve-souris sont plus particulièrement suivies actuellement.
  • Des nichoirs à chouettes chevêches ont été placés à Puyloubier.
  • La « fermeture des milieux » reste la préoccupation principale du GSSV. Une très importante opération de débroussaillement (reconstitution d’une pelouse) a eu lieu à proximité du château de Saint-Marc Jaumegarde.
  • La nouvelle procédure d’étude d’incidence s’impose aux manifestations sportives qui empruntent des itinéraires non balisés.
  • Le président du GSSV a évoqué l’incapacité des espaces forestiers à satisfaire la consommation de bois, si le chauffage au bois continue à se développer.

2. Comité de suivi du PIDAF (5 juillet 2013). Notre représentante a noté :

  • l’importance croissante de l’étendue des débroussaillements le long des pistes forestières (2x40 m)
  • la modestie des surfaces non exploitées (en termes forestiers) pour y laisser vieillir les arbres.

3. Plantation à Saint-Ser

  • Les deux rendez-vous pour effectuer les plantations avec le GSSV sont confirmés: samedi 26 octobre et 9 novembre (ils ont été repoussés depuis). La commande des plants est assurée par le GSSV après concertation sur le choix des espèces.
  • Une sélection de 14 espèces différentes a été établie en tenant compte de l’expérience acquise par Jean-Philippe Charles : baguenaudier, érables de Montpellier et à feuilles d’obier, alisier, arbousier, pistachier, prunellier, aubépine, lavande, viorne tin, sumac, olivier, amandier, genévrier.


(Extrait du CR établi par J. P. Bouquier, secrétaire général)

dimanche 29 septembre 2013

Réhabilitation des fontaines



Fontaine de l'Ubac avant
Sainte-Victoire a été, depuis les Romains jusqu’au siècle dernier, un château d’eau alimentant Aix en eau. En témoignent les restes de l’aqueduc que l’on peut observer le long du CD17 et certains ouvrages (barrage « romain » de Saint-Antonin, arches d’aqueduc à Roques Hautes, sous le refuge Cézanne, au Doudon etc.). Il existait aussi un réseau de foggaras (canalisations enterrées en pierre et argile, pour éviter l’évaporation) que l’on peut observer par exemple en suivant les puits encore existants le long du tracé St Jacques de Compostelle, juste au sud du CD17 entre le village de St-Antonin et les sources du Bayon. Existait également un remarquable système de drainage de la cuvette du Cengle, avec son débouché vers la plaine de l’Arc creusé au Moyen Age (brèche du Troncas). Tout ceci a été détruit ou négligé au 20ème siècle, ou continue de l’être (obstruction récente de la brèche du Troncas par un chemin), et c’est bien dommage ! Ne subsistent que des captages aux sources du Bayon et sous la cascade du Bouquet (au bénéfice de Beaurecueil), qui valent au pauvre Bayon son étiage le plus souvent ridicule dès la belle saison.

Fontaine de l'Ubac après...
S’en étant émus, certains membres de l’ASV ont évoqué début 2013 l’idée de remettre en eau quelques fontaines le long du CD17. A cette époque, il n’existait aucun point d’eau public entre le moulin Cézanne au Tholonet et les fontaines de Puyloubier – parcours pourtant très choyé par les randonneurs et les cyclistes… Le Canal de Provence et la Société des Eaux de Marseille ont été contactées informellement, en leur proposant un projet de réhabilitation de quelques fontaines (ferme de l’Ubac, carrefour de Beaurecueil, Saint-Antonin –où ne manquait que le robinet). Comme par miracle, ce dossier a avancé pendant l’été aussi vite que nos désirs ! A la ferme de l’Ubac (voir photos), un nouveau fronton de fontaine a été posé (l’eau ne coule pas encore, mais cela devrait venir). A Saint-Antonin, un robinet a remplacé le bouchon. Ceci ne représente que peu de choses par rapport aux travaux importants de remise en état du réseau hydraulique le long du CD17, mais c’est très encourageant ! Et si nos autorités pouvaient remplacer le très dissuasif « eau non potable » de rigueur par une mention plus exacte du type « eau non garantie », ce serait magnifique ! Car cette eau est celle que les habitants consomment tous les jours…

(B. de Saint-Laurent, CA)

jeudi 11 juillet 2013

Bilan 2013 de la charte des manifestations sur le Grand Site





Le GSSV a invité le 9 juillet 2013 les diverses parties prenantes intéressées (administrations, collectivités, associations) à une réunion de bilan sur la charte des manifestations sportives et de pleine nature. Cette réunion a montré que la Charte porte ses fruits, avec des efforts convergents, de la part des organisateurs d'événements (associations en général) et des autorités, pour respecter un cahier des charges soucieux de l'environnement. Le bilan 2012 (consultable sur ce lien et colonne de gauche) embrasse 31 manifestations autorisées, avec une forte concentration au printemps (10 événements sur 3 week-ends d'avril/mai). Les deux-tiers des manifestations ont un caractère sportif.
Les points de discussion ont permis d'évoquer le renforcement éventuel de la Charte et les questions de fréquentation en général :
  • certains événements "off" sont organisés sans autorisation aucune, alors qu'ils impliquent un marquage au sol (cas cité : courses d'orientation); il a été proposé que toute manifestation avec balisage soit soumise à la Charte;
  • plus généralement, se pose une question de définition des "manifestations"; certaines soirées privées, mariages, fêtes ne sont pas sans impact environnemental; 
  • les nuisances indirectes -gêne des riverains, sonorisation, éclairage nocturne, acheminement en voiture, logistique bruyante etc. devraient, selon l'ASV, être également traitées; 
  • au-delà du critère du nombre de participants (350 maximum), il serait intéressant que le bilan évoque aussi le nombre de bénévoles ou spectateurs impliqués sur le site, de façon à se faire une idée plus complète de l'impact;
  • le maire du Tholonet évoque la question du nettoyage "après" (pas toujours exhaustif) et de la fermeture de la route Cézanne (limitée à 2 opérations par an à la suite de plainte des riverains);
  • la question des cars de tourisme, de leur stationnement, de l'extinction de leur moteur est également posée (selon la Préfecture, des arrêtés peuvent être pris par les mairies; l'ASV évoque un parking de dissuasion pour les cars avant Roques Hautes, par exemple au carrefour triangulaire CD17-embranchement vers Beaurecueil);
  • jusqu'à présent, le massif a été épargné, grâce à la Charte, des manifestations "monstres" (type Iron Man) ou à but lucratif; il est souhaitable que ce (bon) esprit puisse perdurer;
  • les tracés de la plupart des courses épargnent les zones très sensibles; les dégâts environnementaux semblent limités; toutefois, quelques points singuliers méritent d'être protégés; en 2013, au moins une manifestation a dépassé le quota de 350 participants;
  • la fréquentation ne cesse globalement d'augmenter aux mi-saisons (printemps et automne); elle est souvent préoccupante les week-ends (parkings saturés, circulation difficile sur le CD 17 avec beaucoup de vélos, piétons, bus, véhicules étrangers); selon le représentant de la commune de Saint-Antonin (M. Delavet), l'aménagement de nouveaux parkings, réclamé par certains, n'est pas la bonne solution (cela attirerait encore davantage de voitures);
  • compte tenu des seuils atteints, il y a un point d'équilibre à trouver entre la vocation d'accueil du massif, la préservation de son environnement et la capacité d'acceptation des riverains.


Deux autres démarches de labellisation des événements sont présentées :
  • la CPA explique son approche sur les "éco-manifestations" (22 associations concernées en 2013), avec un cahier des charges insistant sur le traitement des déchets, l'utilisation de matériaux et équipements biodégradables ou récupérables, l'incitation au covoiturage ou à l'usage des transports publics, la limitation de l'impact sur la nature, l'accueil des handicapés etc. Plus de 70 000 participants ont été concernés cette année par ces éco-manifestations, qui sont aidées par la CPA (balises ou gobelets biodégradables -mais est-ce bien indispensable? Car cela n'incite pas forcément à faire attention à l'environnement...)
  • la Préfecture des Bouches-du-Rhône présente l'agrément demandé par un nouvel arrêté de mai 2013 pour toute manifestation sportive touchant les sites Natura 2000. Une sorte de questionnaire simplifié devra être rempli par les organisateurs. L'analyse de l'impact n'est pas évidente (selon M. Delavet, comment mesurer le "dérangement" causé par le passage de sportifs sur la faune locale?). Certains participants évoquent la multiplication des règles administratives et se posent la question de la capacité de petites structures à maîtriser toutes ces obligations. Aux dires de la plupart des participants, la grande majorité des organisateurs est sensibilisée à l'environnement, aime et respecte Sainte Victoire, et très peu de tracés font courir des risques aux zones à protéger. 
La possibilité d'une formation (théorique et de terrain) à ces diverses approches est proposée. Mais les associations y participeront-elles sur la base du seul volontariat?

(CR de B. de Saint-Laurent, ASV)