Dans une zone immédiatement contigüe à Ste-Victoire, peu habitée, donc convoitée par les investisseurs en énergies nouvelles qui ont besoin de larges espaces vierges, se développe toute une chaîne de projets consacrés au solaire ou à l'éolien. Cette "monoculture" énergétique n'est pas sans rappeler la monoculture de la vigne qui s'étend ailleurs sur le département du Var… D'un certain point de vue, on peut comprendre la position des élus et des habitants, qui se considèrent abandonnés, sont à la recherche de ressources, et accueillent ainsi volontiers la manne et les espoirs d'emplois apportés par les nouveaux bienfaiteurs.
Mais
ces projets ne sont pas sans danger financier ni sans impact environnemental.
Il faut en
effet savoir que la plupart des champs photovoltaïques artificialisent des
espaces considérables, souvent traités chimiquement pour éviter que la moindre bestiole
ou plante ne vienne diminuer le rendement de l'installation. Bien peu utilisent
des méthodes naturelles, moutons par exemple. Pire que cela, les investisseurs
se contentent de louer les espaces, souvent aux communes, leur faisant miroiter
des royalties, mais laissant ces dernières responsables de la remise en état du
site après les 15 ou 20 années d'exploitation (or cela peut être très coûteux
de restaurer un site éolien, avec les 1 500 tonnes de béton sous chaque aérogénérateur,
le démontage de la machine etc.).
Les éoliennes d'Artigues et l'église de Rians |
Mais
d'autres projets existent, comme celui du champ solaire de St-Martin de
Pallières, en apparence plus vertueux, puisque au bénéfice direct de la commune,
qui en serait l'opérateur (mesure-t-elle bien tous les risques?). Un immense terrain
(8 ha?) a été mis à nu au sud-ouest de St-Martin. Un permis de construire va
être déposé selon cet article de Var-Matin.
Eoliennes et haute tension sur Artigues |
(B. de
Saint-Laurent, administrateur, ASV)