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Allumettes Loup et Agneau (SEITA) |
Lors de la réunion du Comité Scientifique et Technique du
Grand Site Sainte-Victoire, le 20 novembre 2018, plusieurs informations ont été
données sur la présence du loup dans le massif. La représentante du CERPAM a
confirmé plusieurs attaques sur les troupeaux ovins du versant nord, mais
estimé que les mesures de prévention possibles, en particulier chiens patous et
grillages électriques, seraient mal perçues par les randonneurs. La présence
permanente de meutes se confirme. M. Frégeac, maire de Peyrolles et président
du GSSV, a indiqué qu'environ 30 moutons ont été tués lors de deux attaques sur
le Concors, classées cependant en "loup non exclu" selon la
terminologie de l'Office de la Chasse. Les bergers sont remboursés dans ce cas
pour le bétail mort, mais pas pour les autres impacts (stress, désorganisation
du troupeau etc.)*. Le projet de bergerie / chèvrerie qui devait s'établir au
cœur du Concors va se replier sur la plaine de Durance, dans un secteur moins
menacé. Des prises de vues automatiques ont été mises en place pour apercevoir
le loup… M. Laurent Coursol, Président de l'ASV, a recueilli des excréments de
loup… M. Cheylan (président du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine
Naturel) a plaidé pour une hiérarchisation des usages, sachant que le loup est
utile pour la biodiversité, mais que les moutons le sont aussi pour entretenir
les espaces ouverts. Enfin, le représentant du Loubatas (gîtes écologiques) a
proposé un débat dépassionné entre partisans et adversaires du loup, projet
souvent évoqué par l'ASV dans le cadre de ses conférences publiques.
(B. de Saint-Laurent, ASV)
*En plus, il faut se décarcasser pour les carcasses…
Témoignage de Jean-Michel Gauthier, éleveur de chèvres à Vauvenargues (selon
France Bleu Provence, 24 septembre 2018) : ''J'ai suivi toute la réglementation
possible pour protéger mes bêtes des loups, et les loups m'en ont mangé trois.
Il a fallu que je retrouve les carcasses, sur plus de 100 hectares, avec une
pente infernale'', explique t-il. Si Jean-Michel insiste autant pour retrouver
les restes de ses bêtes, c'est qu'elles sont indispensables à un éventuel
remboursement. Une fois les bêtes retrouvées, l'éleveur fait appel à un
lieutenant de louveterie qui détermine si la morsure est bien causée par un
loup sauvage. ''C'est tellement difficile, tellement de stress et de travail en
trop', s'attriste Jean-Michel, visiblement ému. Je languis la retraite''.
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